Bien à Bienne : Une question de Vie ou de Mort

29/03/2012 | Une question de Vie ou de Mort

Une question de Vie ou de Mort
Aujourd'hui, je suis heureuse.
Heureuse comme je l'ai rarement été.
J'ai passé une trés belle journée,, avec ma fille et bébé.
J'ai fait un tour dans la petite boutique asiatique qui solde tout avant rénovation et j'ai dégotté deux robes pour la modique somme de 30 francs les deux.
Ensuite, je suis rentré à la maison.
Avec mon fils, nous nous retrouvons seuls pour la première fois.
J'attendais cet instant.
Avant, nous avions encore Sidney, le temps que sa maman s'installe.
Elle est toute petite, mais elle prends une sacrée place.
Mon fils est un être surprenant, pour ceux qui ne le connaissent pas.
Ce soir, il m'a donné des raisons d'être encore plus fière de lui que d'habitude.
Je raconte ma vie sur internet, mais je ne me donne pas le droit de raconter la sienne.
Par contre,ce que je peux dire, parce que ce n'est pas un secret et qu'il n'y a pas de raison d'en avoir honte :
c'est ce qu'il a.
Troubles du comportement d'origine génétique. Un forme particulière de TDHA. (hyper-activité).
Je ne vais pas refaire le débat, je sais que certain pensent que ça n'existe pas, que ce sont justes des enfants turbulents et des parents dépassés.
Mon fils n'a jamais été turbulents. Par contre, j'ai souvent été dépassés.
Il faut m'avoir accompagné, de près ou de loin, pendant toutes ces années de combat, pour le comprendre.
A cet effet, je remercie chaleureusement les trois médecins qui nous ont encadrés jusqu'ici.
La première doctoresse qui l'a diagnostiqué, mettant fin à des années de culpabilisation envers moi.
Son médecin pour la tête, qui a su constater ses progrès et lui apporter son soutien indéfectible.
Son médecin pour le corps pareil. Avec une confiance en ses capacités futures aussi.
Les trois ont compris qu'il n'était pas question que je drogue mon enfant à la Ritaline. Ou tout autre médicament du genre.
Aujourd'hui j'aimerais dire ça aux parents qui, comme moi, ont du se battre et se battent encore pour
leur enfant.Parce que la plupart des gens ne comprennent pas sa différence, et ses symptômes.
Des parents qui en ont marre, parfois. Qui veulent y croire mais qui ne voient pas le bout du tunnel.
Perséverez!!
Dans cette lutte qui semble n'avoir pas de fin, on oublie le but, tant le chemin est pleins d'obstacles.
Le plus épuisant est quand ils viennent de l'enfant lui-même.
Ensuite, il devient ado. Et ce sont encore de nouvelles barrières, encore plus hautes.
J'en connais deux autres, enfants qui ont les mêmes particularité que le mien.
Le premier tente de s'adapter tant bien que mal à la société.
Le second n'a pas réussit et s'est donné la mort.
Je n'ai eu de cesse d'analyser, d'observer, de chercher des voies,
Des théories que j'ai appliqués.
Il n'y en a qu'une qui fonctionne vraiment.
C'est celle qui consiste à être du côté de son enfant.
Avec lui.
Tout en sachant faire le tri entre ce qu'il veut vraiment et ce qu'il tente de vous faire avaler consciemment ou pas.
Vouloir qu'il se conforme aux cadres ,qu'il entre dans les cases trop petites pour lui est voué à l'échec.
Enfin, je ne veux pas généraliser. Je parle de ce que je connais.
Aucune mère n'est meilleure...ni pire. Juste différente.
Peut-être que ma chance vient de mon entourage. Surement.
Savoir qu'on me comprenait, qu'on me comprends encore m'aide énormément.
Toute seule je n'y arriverais pas.
Ma mère, ma seur, ma fille et même Sidney sur qui il veille.
Babs qui à sa manière discrête et fidèle, lui offre ce qu'elle à de plus précieux : son écoute, son affection.
Madame D. , Monsieur S. et ses docteurs, des pros qui s'impliquent
Et puis mon fils est fabuleux. Pour tout l'or du monde je n'en voudrais pas un autre

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Nadia . Bessie et Rose.
Comme les trois Mousquetaires, étaient en fait 4.
Ca non plus elles ne le savaient pas.
Pelotonnée au fond de l'une d'elle, un petit début de vie nouvelle.
Un minuscule coeur dont chaque battement la rapprochait d'un destin qui allait changer celui de l'Humanité tout entière.
Qu'il l'aie fait en bien ou en mal, tout les Adolf, les Gandhi, les Mao de ce monde ont commencé pareil.
Quelle mère se douterai qu'en son sein se cache une vipère ou un sauveur capable d'influencer tout un peuple?
De laisser sa trace dans l'histoire pour les millénaire à suivre?
Ils ont tous débuté pareil.
Amas de cellules qui se divisent et se renouvèlent.
Issus de leur père et de leur mère.
Qui s'aimait, ou pas.
Moi qui écrit cette histoire était persuadée étant enfant qu'il fallait s'aimer très fort pour en avoir un.
C'est ce que me disait ma mère.
Je sais maintenant que ce n'est pas vrai