Bien à Bienne : Retouches et Madeleine de Proust

Retouches et Madeleine de Proust

23/09/2010 | Retouches et Madeleine de Proust

Enfin! C'est pas trop tôt... 11 commentaires qui m'arrivent d'un coup. Je ne sais pas où ils étaient resté coincé..l'essentiel c'est qu'ils ont enfin retrouvé le chemin de ma boite mail.
Voilà.. C'est pas tout ça..
Il faut s'organiser maintenant.
Bébé va arriver.
On a réparti les tâches.
Hélène fait à manger (et purée qu'elle cuisine bien!).
Achille s'occupe du salon.
Et moi, je fais le reste.
Et je bosse... j'explore les possibilités de ma tablette graphique... et en voilà un exemple , mais cette fois, j'ai redessiné par-dessus de vrais personnes au lieu de les imaginer
totalement.
En fait, ce que j'ai fais, la, c'est une sorte de retouchage stylisé.. qui m'a permis de me rendre compte comme il est facile avec cette techique, quand elle est utilisée plus subtilement,
d'enlever quelques rides..
Alors, si déjà, autant y aller à fonds.. comme ça, ça devient de l'art et non plus de la triche.
Ca me rapelle quand j'étais plus jeune et que j'achetais des magasines..non en fait je ne les achetais pas, je piquais ceux de ma cousine. Podium, Salut.. c'était leurs noms. Et toutes les photos de star
étaient systématiquement et maladroitement retouchées. Les yeux bleus ou vert surnaturel et les sourires plus blanc que blanc.
J'avoue que je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite.. et même si mes stars à moi s'appelaient plutôt Napoléon ou Victor Hugo.. je ne pouvait pas m'empêcher de jalouser ces êtres
aux regards si merveilleux..
J'ai compris qu'il y avait une arnaque le jour ou j'ai vu.. je ne sais plus qui sauf qu'il avait les yeux bruns... d'habitude...
Ensuite, les pros de la photo-retouche ont progressé et  je me souviens parfaitement comme j'ai pu complexer, pendant des années, devant ces visages parfaits, au grain de peau zéro défaut.
Moi qui luttait contre une acnée , pas si grave quand j'y repense, ces épidermes lisses, sans le moindre début d'imperfection me plongeaient dans des abîmes sans fonds de souffrances adolescentes.
Et la cellulite... je le sais maintenant, tout le monde en à.. sauf peut-être ces créatures anorexiques, mais je ne les envie plus.
Par contre, à l'époque.. j'aurais donné tout ce que j'avais pour voir disparaitre cette peau d'orange disgracieuse..
J'étais loin d'être grosse, mais le miroir déformant qui avait pris place dans mon cerveau, me hurlait le contraire.
Je suis allée jusqu'à m'arracher la peau du nez  en espérant que mes points noirs disparaissent.. A danser des heures dans ma chambre pour que mon corps se raffermisse.
Et si, par malheur, je coupais ma frange un peu trop courte...alors je ne sortais plus.
Le pire c'était de me rendre compte que je n'étais plus " à la mode". La longueur et la coupe du pantalon était dictée, saison après saison par une grande prêtresse vestimentaire invisible, et m'apperçevoir que j'avais loupé le moment charnière du changement ...que je n'avais pas les moyens  d'assurer d'ailleurs autrement qu'en rafistolant invariablement la même paire de jeans.. c'était l'horreur absolue.
Puis, il c'est passé deux évênements marquants.
Le premier c'est quand est venu la mode des pantalons serrés et que ma cousine m'a montré comment faire des mes vieux velours côtelés verts, d'un savant coup de machine à coudre, le must-have, the piece. Avec la consécration : un compliment de Muscas en personne, un italien de ma classe.
Parce que les italiens, eux, savaient toujours comment s'habiller. Ils avaient toujours au moins une année d'avance.
Ce qui m'amène directement au deuxième évênement :
Nos vacances en  Italie. D'ou je suis revenue avec le gilet en jeans "Peppe", la mini-jupe et la coupe de cheveux lionne hyper-tendance.
D'un coup, enfin j'étais moi aussi, pour la première fois dans ma vie suffisement en avance sur les autres pour que ça se remarque .
Après, je suis passée au stade supérieur, devancer la tendance.. et finalement, l'apothéose : créer mon propre style..
Tout ça semble bien superficiel, mais c'est mon parcours. J'aime les vêtements aussi.
Avec une grosse préférences pour les merveilleuses robes à cerceau que je voyais dans les films. Je passais des heures à en dessiner. Une débauche de velours, de perles et de diamants incrustés, de la soie, de la tulle.. du satin aux reflets
enchanteurs..
J'ai mis encore des années pour supporter mon visage sans maquillage.
Il faut un courage certain pour s'accepter comme on est. Et c'est nettement plus facile, si on à la chance d'être relativement jolie...enfin, ça devrait.. je suis toujours étonnée de constater comme certaines femme au physique..euh..particulier,
n'ont aucun problème à se trouver belle alors que d'autres qui le sont vraiment manquent cruellement de confiance en elle.
Voilà le secret, la confiance en soi. Une femme qui se connait et qui s'apprécie n'as pas besoin d'artifice. Elle peut en mettre quand même, histoire d'être soignée,mais ça ne lui est pas nécessaire pour sortir acheter son litre de lait au Denner
du coin.
J'ai connu des femmes qui se maquillait avant d'aller se coucher! D'autres qui se démaquillaient si peu que le rimmel à force s'incrustait autour de leurs yeux..
J'ai ai vu aussi qui ne savait pas se servir d'un mascara à passé 30 ans,, Le mascara, c'est mon produit de beauté préféré.. je n'en mets pas tout les jours mais lorsque ça m'arrive, je dois admettre que ça m'agrandit les yeux et que j'aime bien
cet effet.
Les Egyptiens se fardaient les yeux, hommes et femmes, et disposaient sur leur têtes un conne de parfum solide qui dégoulinait en fondant sur leur corps, les assurant de sentir bon toute la journée..
Moi, je me contente d'un pchtt d'Eau de Sourcellerie, le divin concentré d'essences naturelles que je viens de recevoir. Sinon, entre le revitalisant textile, la douche, le baume pour le corps à la fleur de Tiaré.. je sens déjà assez bon, pas besoin d'en rajouter-
Mais je m'égare là.. Pourtant, les odeurs, c'est toute notre vie, une simple effluve de croissants chauds, une odeur d'écurie, le parfum iodé de la mer.. nous transportent vers des souvenirs inoubliables.
La Madeleine de Proust.. Je me suis demandé longtemps qui pouvait être cette mystérieuse héroïne .. alors qu'en fait de Madeleine, il s'agissait de madeleines, ces petites pâtisseries en forme de gros coquillage et dont l'odeur lui rappelait aussi tant de choses.
Bon sur cette note culturo.éducativo-comique, je vous laisse.
En espérant que vous alliez bien.
Et si ce n'est pas le cas, je vous promets, ça finira par s'arranger.
gros bisous à tous

05:02 Publié dans histoire vraie | Tags : retouche, mode, odeurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

l'adolescence est un passage très dur où il faut se construire ; de plus c'est l'age où le modèle des parents est rejeté ; donc ne restent que les filles médiatisées ; le problème c'est que les vraies sont malades d'anorexie et que les autres sont retouchées ; hélas beaucoup de jeunes ne se soucient que de ressembler à ces images glacées et irréelles ; d'où souffrance et engrenage parfois fatal ;
j'ai fini par accepter mes kg en trop ; en fait en trop pour qui, disons que mes rondeurs font partie de moi et que je me sens bien dans mon corps pulpeux ;
je n'ai pas de beauté académique , mais j e suis bien dans les yeux de mon mari , c'est ce qui compte ;
quant au maquillage j'en mets pour aller travailler , comme je e me lave ; me parfume..........c'est un réflexe ;
quant au parfum ; j'adore ; j'en use , en abuse lol
en fait le maquillage pour mon travail c'est moi travaillant ; comme je prends ma sacoche , je mets mon fond de teint ;
moi qui ai les apparences je suis victime de ce paradoxe ;
je ne me maquille pas de la même façon suivant ce que je fais ;
et oui
la perfection n'est pas de ce monde

Écrit par : clara1 | 23/09/2010

"moi qui ai les apparences " qui hais !!!!!!!!!!!!!!!! quelle horreur

Écrit par : clara1 | 23/09/2010

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