28/04/2012 | Police des sentiments

L'été pointe le bout de ses rayons de soleil.
On attendait que ça pour exhiber nos mollets blanchis par l'hiver.
Les terrasses sont bondées.
On à le sourire et ça fait du bien.
Bébé est de retour pour une petite nuit chez moi.
Je suis contente.
Elle aussi.
Je ne vais pas tarder à la rejoindre pour une grosse nuit de sommeil.
Mais avant, je vais vous raconter une petite histoire : il n'y a pas très longtemps, j'ai fait une grosse gaffe.
A une de mes amies toute contente d'avoir retrouvé l'amour, j'ai dit que son copain m'avait draguée sur facebook.
En fait, c'était pas son copain, mais un garçon qui porte le même prénom et presque le même nom de famille.
A deux lettres finales près.
Heureusement, j'ai compris mon erreur rapidement et j'ai pu la réparer à temps.
C'est un sujet qui me concerne de près.
Pendant des années j'ai cherché à savoir ce que me cachait le garçon que je croyais aimer.
Mais personne ne me disait rien.
Je sentais bien qu'il y avait quelque chose, mais je croyais que ça venait de moi.
Alors qu'en fait, le type en question se comportait dans mon dos comme une véritable ordure.
Un jour,enfin, un de ses copains m'a révélé ce qu'il savait.
Je suis tombée de haut.
La totale : tromperies, mensonges et faux sentiments.
D'abord, j'ai été mal.
ensuite en colère.
Enfin, le soulagement est venu et j'ai compris des tas de choses.
Que je l'idéalisais.
Qu'il ne me méritais pas.
Que le bonheur que je croyais ressentir grâce à lui ne venait que de moi.
Conclusion : je n'ai besoin de personne pour être heureuse.
Même si les motivations de l'ami qui m'a fait ces révélation n'étaient pas très nobles. je lui suis reconnaissante d'avoir mis fin à mes illusions.
Ca fait un petit bout de temps que j'ai des informations au sujet d'une jeune femme.
Je ne savait pas si je devais lui dire.
Alors j'ai posé la question sur fb.
J'ai aimé la diversité et le contenu  des réponses qui me montrent l'intelligence de mes amies.
Ce qui m'a décidé à passer à l'action.
C'est vrai qu'il y avait un risque qu'elle ne soie pas prête à entendre ce que j'avais à lui apprendre.
Mais elle l'étais.
Quand j'ai lu sa réponse, un grand poids s'est envolé de mon estomac.
Rolala.. je regarde "confession intime".
C'est assez édifiant...
La fille qui habille ses animaux, qui les promène en poussette.
J'aime les animaux, ceux-là n'ont pas l'air malheureux.. quoique..
Ils sont dans la poussette et elle leur agite des gadgets qui font pouêt-pouêt sous la truffes et ils détournent la tête.
Mais elle s'en fiche.
Elle n’achète ces trucs que pour embêter sa mère.
Elle lui fait payer le départ de son père.
La mère l'inscrit dans une agence matrimoniale..
Ingrid reste hermétique.
Oh my God!
Ca frise le harcélement.
J'hallucine, il y a même un type qui se dévoue pour tenter de l'inviter à danser.
Mais quelle plaie cette mère!
AAAh, voilà Carine Granval, qui telle une Zorrote de la psychologie va tenter de lui faire entendre raison.
Et voilà, je le savais, c'était la faute du père..
Il y a un point commun entre mes trois histoires.
Quand un homme rends une femme malheureuse, elle croit que c'est sa faute.
Elle se puni.
Parfois, elle s’autodétruit, carrément.
quand je pense que dans notre société on enferme les gens pour moins que ça.
Il devrait y voir une justice pour punir ceux qui maltraitent les autres à coup de pseudo-sentiments.
Un père qui ne prends pas bien soin de ses enfants,
Une mère qui rabaisse les siens.
Un fiancé qui trompe sa copine..
Une femme qui harcèle son copain.
Imaginons:
"Dring,dring"
- Bonjour! Lieutenant XX de la police des sentiments.
Il parait que vous rendez votre copine malheureuse?
Va falloir arranger ça!
Oui.. ça serait abusé..
Alors que faut-il faire?
De qui est-ce le rôle?
La famille, les amis, doivent ils se mêler de la vie sentimentale de leurs proches?
A première vue, on dirait que non.
Comme me le disait à juste titre Imma, même si on tente d'avertir quelqu'un , il ne sera sûrement pas en mesure d'écouter.
Surtout quand il ou elle est en plein dedans..
On ne peut rien faire.
Il faut que le temps passe, ou un électro-choc..
Ca fait mal, très mal.
Comment peut on avoir le droit de faire autant souffrir en toute impunité.
Pourquoi le faire aussi?
Moi je fais partie de la catégorie des ex-infirmières.
Toujours à croire que j'allais guérir ce pauvre hère de son incapacité d'être aimé correctement.
Ca m'a passé.
Je refuse absolument d'être une victime.
Alors bon, j'ai compris que j'étais tombé sur les mauvaises personnes, mais je me demande encore pourquoi j'ai toujours été incapable de tomber sur les bonnes.
Tant que je ne le saurais pas, il n'est pas question pour moi de tenter quoi que ce soit, avec qui que ce soit.
D'ailleurs, dès qu'il y en a un qui s'approche trop près, je mets tout de suite les pendules à l'heure de l'amitié.
Mais aujourd'hui, tandis que je pédalais en direction de chez ma petite maman, j'ai senti quelques regards intéressés..
Ca fait toujours plaisir.

02:58 Publié dans histoire vraie | Tags : sentiments | Lien permanent | Commentaires (6) | Trackbacks (0) |