27/04/2012 | Emplois du blog et blog d'emplois

J'ai encore la tête toute pleine de la conversation à 4 claviers qui vient de se terminer.
A la barre, Lulu, qui nous à invité sur sa page.
Ensuite Thomas, l'homme de la situation et Clarisse qui avait envie de participer aussi.
Qu'est-ce qui peut pousser 4 inconnus à discuter ensemble?
Je n'en sais rien, c'est la première fois que ça m'arrive.
Apparement, nous sommes absolument différents.
Certainement, dans la vraie vie, nous n'aurions eu que d'infimes possibilités de se rencontrer.
Et encore moins de chance de sympathiser.
A la base, il y a ce groupe fermé. dans lequel nous évoluons tels des axolotls dans leur aquarium.
Un peu en haut, un peu en bas.. un petit mot par-ci par là.
J'appréciais déjà l'humour de Thomas et la réactivité intelligente de Clarisse.
Et Lulu.. ah Lulu! je ne m'étais pas trompée sur son compte :

Lulu c'est un coeur, avec de la Lulu autour.
Et l'amitié ,comme l'amour grandit quand on la partage.
Je n'ai pas l'habitude donc, de parler avec des inconnus.
D'ailleurs, à la base, je me méfiais tellement que j'évitais soigneusement les forums, et autres
possibilités de connexion virtuelle directe avec des inconnus.
Rectification, à la base, la toute base, je me réjouissais: le premier message que j'ai reçu sur mon premier blog français, m'avait mis en joie.
Mais j'étais mal tombée.. j'ai su ainsi d'entrée qu'il existe des personnes très perturbées qui usent internet pour étaler leur duplicité.
C'est allé loin, très loin, trop loin.
Malgré mes distances rapidement prises, j'ai remarqué que la toile, bien nommée, rapportait sans cesse cette vilaine araignée dans mes parages.
Entre temps, j'avais rencontré Alabama, qui fut jusqu'à sa mort victime des persécutions infâmes de cette folle et de son clan.
Vous croyez que j'exagère?
Alabama est morte du cancer des poumons.
Elle écrivait comme elle respirait.
Elle reste mon modèle , mon premier guide.
Même si nous n'étions pas toujours d'accord, elle à su toujours me respecter, me montrer sa voie. Sans tricher.
Celle d'une personne qui ne supportait pas de n'être plus totalement elle -même, physiquement parlant.
Et donc, courageusement, elle partageais ses réflexions, jamais ses plaintes, avec humour, cynisme parfois, et raison.
Alors qu'elle était à l'agonie, ayant décidé d'arrêter tout traitements qui  détruisait son corps sans arriver à le soigner...
alors qu'elle organisait son propre enterrement, s'interrogeant sur la légitimé de son absence de foi..
l'infâme mygale dont je parle plus haut n'attendais que ça pour frapper.
A coup de messages personnels et de commentaires gluants de méchancetés gratuite, elle à presque réussi.
Alabama ne voulait plus écrire.
Il est difficile de s'imaginer les dégâts que peux faire un commentaire déplacé sur un blog aussi personnel que le sien.
C'était un cadeau qu'elle faisait de décrire son ressenti de mourante, jours après jours. Ce n'était jamais larmoyant, toujours juste.
Mais certainement, dans son état, se défendre contre la perfidie lui était difficile.
J'ai voulu savoir, parce que nous nous écrivions aussi des mails.
Et j'ai su.
Je n'aurais pas cru ça possible.
J'ai cru que j'hallucinais quand j'ai pris connaissance des attaques qu'elle subissait.
Du genre : que c'était bien fait .qu'elle méritait d'avoir le cancer..

et pire : que les gens comme elle étaient une honte pour notre société , que leur
traitement couteux appauvrissait la nation etc...

Et encore, je soupçonne les deux messages qu'Alabama m'a montré en exemple, de n'être que le sommet de l'iceberg.
Ce qui m'a le plus choquée, mis à part l'évidente volonté de nuire de cette détestable rognure de manque d'humanité, c'est l'indifférence du site.
Il me semble évident que le rôle des modératrices de ses pages était de mettre fin à ses attaques, en avertissant ,au moins et en bannissant, au mieux, leur auteur.
Mais ce ne fut pas le cas. Ni elle ,ni aucune de ses semblables alliées n'ont été inquiétées un seul instant.
Vous voyez l'étendue choquante de l'injustice? Alabama apportait un contenu original, écrit avec son sang, un témoignage précieux , un partage fort et courageux.
Croyez.vous que les propriétaires du site  en furent conscient?

Son blog, mis à jour quotidiennement, son contenu unique avait une valeur littéraire certaine.
Hors, ce site pourri par la publicité disséminée par larges touches un peu partout, n'eut été rien d'autre que du matracage de marques, sans les textes inédits d'Alabama et des autres femmes qui y officiaient gracieusement.
Vous pensez bien que les vipères ignardes qui tentaient de la dévaloriser, n'étaient pas,elles en mesure de fournir autre chose que des copié-collé fort peu distrayant sur la vie des Saints ou la culture des radis en nouvelle Zélande.
Par contre, pendant ce temps, une autre bloggeuse du même site, s'est vu éliminée parce qu'elle remettait , à trop juste titre,en question l'intégrité des modératrices.
Ca m'a décidé à m'en aller, les attaques recommençaient à me viser aussi et continuer d'alimenter un site aussi indifférent et malsain, m'était devenu impossible.
Je résume un peu, j'en ai déjà parlé et je m'éloigne de mon sujet.
Heureusement, que, parallèlement, j'ai découvert Clara.

Nous avons accompagné Alabama jusqu'à la fin.

Et nous nous sommes réconfortée mutuellement.
Le feed-back journalier  de Clara  : bref,objectif et clair, me remettais les pieds sur terre.
Chaque jours, j'avais 10000 visites.

Alabama devait en avoir davantage, mais finalement très peu parmi elles ont pris sa défense, la mesure de ce qu'elle subissait.
Sauf Clara qui avait la force d'y rester, qui savait comment déjouer les attaques et soutenir ouvertement Alabama.
C'est surement grace à Clara, qu'Alabama n'a pas détruit son blog.

Et ce que j'ai à dire sur Clara mérite un voir plusieurs articles.

Clara, c'est .. comment pourrais-je résumer un quelques mots, ça me semble presque impossible tellement  j'ai appris grâce à elle.

Clara c'est un  des professeur de ma vie, avec du coeur en plus, et des armes bien à elle pour se défendre.
Maintenant qu'Alabama n'est plus, je ne sais pas si le site à conservé son blog.

Je suis incapable de m'y rendre...

Mais Clara s'est chargé de récupérer les précieux écrits d'Alabama.

Je les garde, comme je garde ses mails.
Traces d'une femme qui à existé différemment dans le virtuel que dans le réel.

Sa famille et ses amis ne savait pas qu'elle était si populaire sur internet, ni qu'elle écrivait si bien.
Il y a de quoi faire un livre, Toutes les émotions y seraient.

L'écriture , contrairement aux paroles qui s'envolent, reste.

L'écriture incarne dans le papier ou sur l'écran, les sentiments qu'elle décrit.
Quand j'ai reçu le premier message d'Alabama, elle était en pleine forme.
Rayonnante, belle, mère, , épouse et femme libre, dans sa tête.

Elle racontait sa vie, ses lectures, ses petits soupers entre amies, le nouveau sac qu'elle voulait s'acheter... rien de très profond, mais bien raconté.
Derrière ce côté superficiel, se trouvait une femme d'opinions ouverte et compréhensive, qui à détecté ma détresse et m'a offert son soutien.
Comme une petite soeur du net.

Elle m'a prise sous son aile, portée en première ligne, à ses côtés, pour me faire connaitre.

Elle me lisait, me commentait ,et c'est ainsi  je suis arrivée à 10000 visites par jours en quelques mois.
Cette ascension n'a pas plu à tout le monde.

Je dérangeais.

Quand j'ai compris que quelqu'un m'empêchait réellement de mettre mes textes, j'ai insisté, insisté, et réinsisté, mais ma grande sensibilité n'en pouvait plus.
J'ai tout laissé temporairement espérant me faire oublier tandis que les vermines se trouvaient une autre proie.
Un an plus tard, quand j'ai repris, Alabama était encore là, contente de me retrouver, mais à ce moment là, déjà, ne lui restait plus que quelques mois à vivre.
J'ai été très choquée.

A mon tour, j'ai tenté de lui redonner une part de cette force qu'elle m'avais transmis.
Ce renversement si cruel de situation m'a paradoxalement offert un nouvel élan.
Mais pas que.
Je n'avais pas tellement d'affinités avec les autres femmes.
Quelques amies dispersées au fil de mon existence, mais en tout cas pas ce partage quotidien et féminin qui m'a ouvert les yeux.
Grâce à Alabama, j'ai ouvert les yeux.

Retrouvé la valeur de mon amitié avec ma plus ancienne amie, Daniela.
Puis, j'ai eu le courage de franchir le pas pour rencontrer Giséle. Et ma vie à encore changé avec la vision lucide, la franchise, la détermination sans faille et le courage de Gisèle.
Ca m'a surement poussé à briser le mur qui se trouvait devant Babs, pour l'obliger à reconnaitre la valeur de mon amitié.
Et ça continuera encore avec d'autres.
Comme Sandra, comme mon autre Gisèle, comme Murielle, ma bzz bzz, comme Laurence, et même Nathalie qui est si loin mais à qui je pense souven.
J'en oublie surement.

Je me trompe aussi parfois.

Enfin. à 40 ans, j'ai appris ce dont je me privais depuis si longtemps : l'amitié féminine qui est aussi puissante, voir plus, que la masculine.
Et depuis, j'ai considérablement élargis et renforcé ces liens qui sont actuellement un des moteurs de ma vie.
Juste après l'amour que je porte à ma famille.

Et la motivation que me donne ce blog avec mes photos.
Les blogueurs et les blogueuses ne sont pas le résultat d'une mode.
Ce sont les témoins d'une époque, leur travail sera capital pour comprendre l'évolution de notre société.
Sous tout les angles possibles.
Aussi,(on y arrive!) lorsque je détecte quelqu'un, dans ma vie réelle ou virtuelle, et que j'en parle dans ce blog, c'est une part de mon propre témoignage.
Une contribution à ma contribution.
Mais pas que...
Le hasard n'existe pas pour moi, vous vous souvenez?
Si j'ai rencontré Lucie et que sur ce très puissant début d'amitié se sont greffé deux autres êtres, Thomas et Clarisse, c'est que nous avons certainement des informations les uns pour les autres.
On ne se doute pas encore de quoi, mais un jour, juste après une plaisanterie, un,e d'entre nous donnera quelques mots, quelques idées précieuses,
A moins que ce ne soie simplement du temps, de l'énergie, de la bonne humeur partagée.
Des encouragements aussi.
De l'espoir, pourquoi pas.
La qualité de ce que l'on peut partager virtuellement  et réelllement en même temps est grande, importante, indispensable même face à tout ce qui constitue son contraire : manipulation, malhonnêteté, méfiance.
D'où mon bonheur, ce soir,
Je me sens plus forte.
La conjugaison de Cat et de Lucie à donné Clarisse et Thomas.
Lucie qui va apprendre grâce à nous, comme il est bon d'avoir des alliéEs, parce que je subodore en Clarisse une femme de coeur particulièrement intelligente, c'est un cadeau que nous fait la vie, de nous permettre de la rencontrer.
Quand à Thomas, je ne sais pas encore quels sont ses pouvoirs, mais déjà, de se faire accepter sans tenter de séduire, avec son humour particulier qui plait à Lucie, parce qu'elle le comprends sans le juger, c'est déjà un exploit en soit.
Les amis de mes amis sont mes amis?

Pas toujours, mais parfois ça se vérifie.
Ce soir en tout cas.

03:56 Publié dans histoire vraie | Tags : blog, amitiés, féminine, alabama | Lien permanent | Commentaires (8) | Trackbacks (0) |