Bien à Bienne : Père sévère

Père sévère

03/10/2010 | Père sévère

Père sévère

En ce moment, je pense beaucoup à mon cher Papa... il me manque. Nous n'avons jamais vraiment trouvé le moyen de communiquer.
Pourtant, il n'y avais pas plus sociable que mon père.
A son enterrement, la moitié de la Ville était là, et tout le monde n'as pas préussit à entrer dans l'église bondée.
Mon père ne savait pas comment s'adresser à moi, il ne pouvait pas me décortiquer comme il faisait avec les montres qu'il réparait, pour voir comment je fonctionne.
Dans mon dos, nul mode d'emploi, il ne me comprenait pas.
Ca ne l'empêchait pas de m'aimer autant qu'un père qui n'a pas cette particularité handicapante, peut aimer sa fille, malgré tout. Quand même...
Il me le montrait à sa façon en étant disponible pour venir nous chercher, ma soeur et moi, en voiture, à n'importe quel heure, dans n'importe quel endroit.
La fameuse phrase ; "faites ce que vous voulez  mais dites-nous où vous êtes et quand vous voulez rentrer, je viendrai vous chercher." nous as certainement évité bien des mésaventures.
On appréciait cette confiance réciproque. On ne manquait de rien, il y veillait, prêt à faire des heures supplémentaires le dimanche... Ce qui n'étais pas un si grand sacrifice étant donné son addiction au travail.
Il aimait tellement son travail que lorsque je me rendais compte de la place qu'il tenant, je me sentaiis quasi- inexistante et je faisait tout et n'importe quoi pour me faire remarquer.

Mon père était exigeant tout le temps, sévère souvent et aimant perpétuellement.Autant il n'avait aucune difficulté pour parler avec ma soeur.. ce qui me rendais un peu jalouse, mais
dans le partage tacite de nos parents , j'avais choisi ma mère.
Nous étions si différent croyais-je, au point que je ne supportais qu'on prétende trouver une ressemblance quelconque entre lui et moi.
J'avais fais un gros rejet dès l'adolescence , de tout ce qu'il faisait, la pétanque surtout.. et les conseils qu'il tentait de me donner passait au-dessus de ma tête, comme le vent au-dessus des montagnes..
J'étais bien bête.. bien révoltée et trop préoccupée par mes propres souffrances pour m'intéresser aux siennes. 
Je regrette tellement que maintenant que j'ai les clé pour ouvrir nos portes respectives, il ne soie plus réellement là.
Je sens bien sa présence, son esprit, et c'est l'essentiel. Quand je croise quelqu'un qu'il a connu, je me sens fière du souvenir qu'il a laissé.

Je lui ressemble, et j'en suis fière à présent, je sais qu'il le sait. Il me manque énormément,                                                                      
maintenant que je suis prête, il est déjà parti...Il aurait pu me raconter la guerre .. comment lui et ses frères se sont cachés dans la forêt pour éviter que les allemands ne les attrape. Ce qu'ils faisaient avec les ados pour les faire remplacer au travail, les soldats teutons enrôlé s dans leurs troupes.

Comment il a participé à l'Aventure du premier homme sur la lune en assemblant leurs montres Oméga..
Mais c'est de la Vie, dont j'aurais aimé discuter.. de tout et de rien..
Je me dis qu'il doit être fiier de moi qui perpetue son nom à travers ma fille.
Enfin voilà, ses fameux conseils, non seulement je ne les rejettrais pas mais je les demandrais.

Bon ,il est tard, je m'endors.
J'ai fait de magnifiques photos au bord du lac, j'ai l'embarras du choix. Il faisait bon ,doux et chaud..
J'espère qu'aujourdhui ça sera pareil...
Profitez bien, pendant que c'est là..
C'est ici et maintenant que nous pouvons être heureux, si nous le voulons. Parce que si on attends quoi que ce soit de la Vie.. elle se fera un plaisir de nous contredire.. La Vie est facétieuse..mystérieuse, elle à ses raispns.
Et si on lui fais confiance, alors, c'est certain ,on sera récompensé.

07:16 Publié dans histoire vraie | Tags : bienàbienne, papa, amour | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

Papa tu me manque aussi très fort....Il n'a pas connu mes enfants et très peu connu Christophe,en qui j'en suis certaine il aurait trouvé le gendre qu'il lui fallait. Souvent je me dis, "qu'est ce qu'il s'entendrait bien avec lui". La présence d'un homme lui manquait, et oui 3 filles à la maison, ça se comprend. Notre frère déjà si loin, qui d'ailleur n'a jamais été très "famille" dommage pour lui. Nous on a cette chance d'être "famille" et je suis très fière d'en faire partie. gros bisous ma soeur

Écrit par : vero | 03/10/2010

ce sentiment est commun à tous les gens honnêtes ; mon père est parti depuis 20ans ; quand il entendait la chanson "le vieux " de daniel guichard , ça le faisait penser à son père , et maintenant c'est pareil
le problème c'est qu'il est normal de faire un rejet du modèle de ses parents pour se construire ; mais parfois ce rejet est trop intense , trop long , trop douloureux ;
ne t'inquiète pas cat , je suis sure qu'il te voit et te comprend ;

Écrit par : clara1 | 03/10/2010

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