Bien à Bienne : Naufrage

Naufrage

18/01/2012 | Naufrage

Les femmes et les enfants d'abord.
Le Capitaine qui coule avec son navire.. la vieille tradition en prends un coup avec le pseudo-Capitaine du costa-concordia.
Qu'auriez vous fait, vous, à sa a sa place ?



Votre travail, celui pour lequel vous êtes grassement rémunéré et dont vous jouissez de tout les avantages?
Ou alors, lâchement, tel un rat, vous auriez quitté le navire avant tout-le-monde ?
Les rats ne sont pas lâches, mais sensibles par contre, capable de sentir le danger et d'agir en conséquence.
Ils n'ont pas la responsabilité de milliers d'existences humaines, eux.

Le Capitaine du Costa est devenu l'homme le plus détesté d'Italie".
Hier soir, aux informations, on à pu entendre son dialogue radio avec le nettement plus noble.
Gregorio de Falco, du Port de Livourne.
"Retourne à bord!Connard"(traduction libre) lui a-t-il intimé !
Mais Francesco Schettino, avait fait son choix, quitte à mentir, quitte à se contredire, quitte à
abandonner les milliers de passagers dans l'attente d'une survie incertaine.
"Je suis tombé dans l'eau tout seul", dit-il.. le pauvre, on le croit (hm).
Ce n'est pas tant le fait qu'il se soie sauvé qui gêne, mais ce dialogue hallucinant avec la capitainerie de Livourne.
On y sent. un total manque d'empathie pour ses passagers.
Un immense "rien-à-foutre" puisque lui, il a sauvé sa misérable peau.
Il y a même un moment ou il demande à son interlocuteur "combien il y a de morts" !!!!

Des morts, il y en a, au moins une dizaine et des disparus aussi.. une vingtaine au moins.
Ce qui m'a choqué  c'est d'apprendre encore, que pour installer leur famille dans les barques,
certains en avait fait sortir d'autres familles.

Je trouve ça monstrueux.
Arracher de leur place des femmes et des enfants pour y mettre sa femme et ses enfants...
Je ne pensais pas que c'était possible.
Aller s'assoir sur leurs genoux.. ça oui.
Mais les arracher de leur place, les sortir du canot de sauvetage!!!!!!!
C'est les tuer

Et dire que la terre n'étaiis qu'à 500 mètres.
Je pense au Titanic,
Aux gens restés dans leurs cabines, endormi
.
Quelle tragédie.
J'essaie de m'imaginer.
Transie de peur, serrant ma petite fille dans mes bras, ne sachant pas ou se trouve le reste de ma famille.
c'est très grand, un bateau comme ça, avec des tas d'activités.
Malgré tout j'arrive péniblement à me hisser, parmi la foule hystérique, dans un canot.
quand soudain, deux bras m'empoignent sans ménagement et me jettent par-dessus bord.
Pour avoir notre place, notre toute petite place qui aurait sauvé nos deux vies.
Cette place que j'aurais laissé sans hésiter à mes enfants. c'est un inconnu qui se l’approprie.
Ah non, pas tout-à-fait un inconnu.
Je le reconnais, ce gentil monsieur à moustache qui dînait le jour-même à notre table..
Ave ses yeux effrayés qui lancent des éclairs de terreurs.
On dirais une bête sauvage.
L'homme est une bête, dit Clara.....
Dans ces conditions, je veux bien le croire.
Heureusement que nous ne sommes pas tous pareil.
Ca me fais penser à ce que j'écrivais hier.On peut apprendre ce qu'on veut, à se défendre, se protéger.
Attaquer.
Mais quand le drame arrive, ce qui surgit, c'est notre vraie nature,
Profonde.
La mienne, c'est d'être pacifique.
La bêtise et la méchanceté me fatiguent.
J'observe, j'encaisse, mais je ne peux pas réagir contre ça...


Je ne trouve ni l'envie, ni les mots....

 

Sinon, ça ne serais pas moi.

12:29 Publié dans histoire vraie | Tags : naufrage, réaction, drame | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

aucun mot cat, pour dire cette horreur;
personne ne sait ce qu'il aurait fait là bas;
c'est une chose d'en parler à l'abri chez soi , c'est est une autre de le vivre ;
l'instinct de survie...................

Écrit par : clara | 18/01/2012

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