Bien à Bienne : Excuses et promesses

Excuses et promesses

19/01/2012 | Excuses et promesses

Excuses et promesses.
D'abord : excuses.
D'un côté, je veux rester libre. C'est mon blog, je ne suis pas payée 1 francs pour le faire.
D'un autre côté. sans vous je ne suis rien. Et je sais comment certain,es apprécient de prendre leur café du matin avec une petite clooe et mon blog.
Et puis, j'aime écrire la nuit. Mais parfois, je dors aussi, comme c'est le cas actuellement.
Ol fait de nouveau chaud.
Donc, je dors mieux la nuit.
Mais conséquence : j’écris l'après-midi.
Voilà, c'est tout. Alors désolée pour le décalage.
Promesses, promesse plutôt.
Celle de faire cette fameuse photo spéciale, pour fêter mes 100 j'aime (112 maintenant) sur la page et 1062  en tout.
La photo de ma rayonnante quarantaine dans toute sa simplicité.
Mais pour ça, je dois être en meilleure forme.
Ce matin, j'étais à l'enterrement de ma copine, nous étions à peine une petite dizaine.
Enfin, moi je la connaissais à peine, mais elle m'avais touchée et j'ai décidé d'y aller, justement parce que je pensais qu'il n'y aurais
pas grand monde.
Il y avais peu de gens donc. Mais au moins tout le monde avait l'air sincèrement peiné.
J'ai toujours de la difficulté à comprendre comment on peut se rendre à un enterrement et, parmi la famille et les proches,
rigoler et parler d'autre chose.
On à tous son propre rapport avec la mort.
avant de perdre mon père, il y a dix ans, je n'avais pas trop conscience de la peine qu'on peut ressentir.
De la longueur et de la lenteur du processus de deuil non plus.
Je comprends mieux les femmes italiennes qui doivent se v^tir en noir pendant x années, suivant le degré de parenté. C'est un peu passé, cette tradition, mais ça se fait encore suivent les provinces.
Ici, on s'habille en foncé. On prends un air de circonstance et on y va.
Une fois sur place, on espère que l'office ne durera pas longtemps, mais surtout, qu'il soie en français.
Quand ce n'est pas le cas, comme ce matin, c’est un peu fastidieu.
On s’endort presque.
Même si je n'ai rien compris, à un instant, l'organiste à joué une mélodie particulière, peut-être un morceau choisi par la famille
en mémoire d'elle.
Et l'émotion muette de son fils s'est rependue dans la petite église, nous saisissant tous.
J'ai senti ce petit pincement caractéristique au coeur, celui qui annonce qui  le passage du sentiment qui va avec.
Une chose presque palpable, qui part du coeur donc et remonte par un canal inconnu jusque dans la gorge, jusque dans les yeux.
Et les larmes sortent.
Le souvenir de mon père.
Par une similitude de sensations.
Parce que, elle, je ne la connaissais presque pas.
Alors, je m'essuie rapidement, par décence.
Le curé parle en me regardant.
Nous sommes groupés, tous devant.
Réuni autour du fils et de sa femme. Sa seule famille.
Une sorte de chaleur nous tiens réuni.
La chaleur humaine qui contraste avec la froideur du cérémonial catholique en allemand.
Et puis, l'ecclésiastique s'avance vers nous et, là, pour la première fois, je le comprends.
Il dit quelque chose de personnel.
Tout en sortant la plus belle des roses de son vase, il semble improviser une métaphore.
D'après ce que je saisi. Il dit :
"Voyez cette fleur, là. Elle est coupée, mais toujours belle, elle garde ses couleurs."
Ensuite, je n'en suis pas certaine, mais il me semble qu'il à proposé d'en prendre chacun une, et
soit de l'offrir à notre disparue, soit de la prendre avec nous en sa mémoire.
Nous l'avons tous posé sur son cercueil.
Ensuite, nous sommes sortis, emportant avec nous cette chaleur partagée.
Le fils très digne toujours, saluant les personnes présentes, et nous sommes partis, chacun de notre côté.
Je suis rentrée à pied, même si le chemin est assez long et qu'il faisait froid.
Je me sentais légère et bien.
Comme si, en allant saluer sa mémoire, j'emportais avec moi une part de son âme.
J'aurais presque pu la voir, entre les nuages, souriante.
Bienveillante.

16:49 Publié dans histoire vraie | Tags : excuses, promesses | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

hier j'ai rêvais d'un centenaire de mes amis, mort il y a plus d'un an .
Il me disait de ne pas m'inquiéter, que tout allait bien, qu'il était bien.
Je me suis réveillée contente.

Écrit par : clara | 20/01/2012

quel beau rêve! quand je dis qu'il n'y a pas de mort, mais une après-vie...

Écrit par : cat | 21/01/2012

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