19/10/2010 | Moral et prisons roses

Moral
En ce moment, c'est un passage délicat pour les gens sensibles dont je fais partie.
La terre tire son énergie contre le bas.. les feuilles des arbres meurent et tombent, la nature entière se prépare au repos de
l'hiver. Il fait gris, souvent, il y a du brouillard, du froid.. bref, le temps idéal pour tomber malade et c'est ce qui m'arrive.
Bon, rien de grave, un simple refroidissement.
Mon propriétaire c'est décidé, enfin, à allumé le chauffage, mais.. pas tout le temps. A partir de 22heures, ça baisse, jusqu'à s'arrêter complètement pour ne reprendre que le lendemain matin vers 6heures.
Monsieur fais des économies... sur mon dos et celui de mes enfants.
Bilan, ma fille enceinte est malade aussi, bien plus que moi. Ca me fais mal de la voir comme ça, avec son petit nez gonflé et d'entendre sa voix rocailleuse.
Demain
, j'avais un rendez-vous important, mais je n'irai pas, je ne suis pas assez en forme.
Je n'aime pas manquer à mes engagements. Mais là, il faut absolument, urgemment, que je m'occupe de ma santé et de celle de ma famille.
Quand mon moral baisse, comme ça, je me dis que ça pourrais aller bien plus mal.
Sans problème, la vie à beaucoup d'imagination et le destin est farçeur. Tout est possible, tout le temps...
Alors, regardons ce qui va bien. Concentrons-nous la-dessus.
Déjà, on à de quoi manger, on a un toit sur nos têtes.
Dans l'ensemble de la population mondiale, la majeur partie ne mange pas à sa faim et n'a pas de maison...
Certains n'ont plus de famille, pas de vêtements, pas de chaussure et irons se coucher sur une paillasse infestée de puces... avec juste quelques années d'existence, mais déjà tellement d'expérience sur l'injustice et la misère.
Est-ce que ça me remonte le moral de savoir que d'autres vont plus mal que moi? sûrement pas. Par contre, ça me donne à réfléchir, ça remets les choses à leurs places. Quelle honte de se plaindre quand on fait partie des privilégiés.
Vous connaissez "True Blood" ? c'est ma série préférée en ce moment. En résumé, les vampires ont trouvé la formule d'une boisson synthétique qui remplace le sang. Ils peuvent donc vivre parmi les humains. L'essentiel de l'action se passe à Bon Temps, petite ville de Louisiane. L'ambiance de la série, son humour noir, les sujets traités (rascisme, intolérance,amour entre personnes d'une autre condition), les personnages tellements complexes, les références cachées à d'autres oeuvres, tout me ravi. Pour s'éviter une nouvelle nuit de reniflage et d'insomnies stériles, ma fille et moi avons profité du streaming pour regarder l'intégrale de la saison deux. C'était jouissif. Le combat entre les vampires et la Secte du Soleil, grandiose, avec Goderick, le vampire-Jésus qui se sacrifie pour la paix utopique entre les races.Et la reine des vampires qui joue au Yatsee pour tuer le temps.. c'est pleins de trouvailles issues des livres dont la série est tirée et de l'imagination débridée des talentueux scénaristes qui bossent dessus.
On c'est fait plaisir, c'est bon de partager avec ma fille, autre chose que le paquet de mouchoir en papier!
Tout ça pour dire, que, quand ça va mal, il est aussi bien de se concentrer sur le positif. Ca à l'ait tout bête, dit comme ça, mais c'est nécessaire à ma survie. Pour la bonne raison que si je pense que rien de pire ne peut m'arriver, alors la vie se charge instantanément de me démontrer le contraire. Donc, j'y pense, je me dis que ça pourrait être pire, sans problème, donc que finalement, ça ne va pas si mal. Vous me suivez? Je suis malade, ma fille aussi, mais un avion pourrait tomber sur la maison. Et comme c'est pas le cas, alors, tout va bien!! Et si en plus on à la chance de pouvoir se taper tout les épisodes de la saison deux de True Blood d'un coup, alors..la vie est belle!!
Hier soir, en passant, dans l'émission Nouvo, il y avait un reportage sur les cellules de prisons peintes en roses pour diminuer la tension nerveuse des captifs... un beau rose pétant! Et qui à décidé de tenter l'expérience? le chef de la police de notre bonne ville. D'où reportage, d'où vue sur la ville, et..qui marche  dans la rue?... mon fils et moi. 3 secondes, mais assez pour que je nous reconnaisse. Et comme on à tout les moyens nécessaires pour voir, arrêter sur image, revoir et enregistrer, c'est ce qu'on à fait... Ca me fais un peu rigoler qu'on apparaisse dans un reportage sur les prisons roses..
Mais finalement, ça illustre bien mon état d'esprit. Comme cette photo, qui arrive quand même à être jolie malgré le temps ...
Bisous à tous
Ps. est-ce que d'être enfermé dans une cellule rose influe réellement sur le comportement? je veux bien le croire, si on reste dans le pouvoir pur de la couleur. Mais l'être humain n'est pas un récepteur sans âme, il a une vie, une identité, une nationalité une mentalité. Et si, en Inde, par exemple, les hommes portent en été de charmants pagnes roses pétants, dans d'autres pays, plus machiste et moins ouvert d'esprit, c'est la couleur des femmes, des gays, deux catégories de personnes perçues comme inférieures d'où l'équation : rose = humiliation... Il parait que certains détenus refusent d'y entrer... c'est tout de même fou de ne pas craindre l'autorité mais de flipper devant une couleur?! a quand, les soldats roses?Vive le rose!

00:51 Publié dans histoire vraie | Tags : prisons roses, moral | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |