21/04/2010 | Les nuages, les canards, les bébés et moi

Bon bon bon...il s'en passe des choses..déjà un énorme nuage de cendres paralyse le trafic aérien.
Ce matin m'a fille m'a réveillée en m'annonçant que le coucher de soleil ce soir serait particulièrement beau. à cause de ça. Et c'est vrai, déjà dans la ville, il me semble que la pluie entrainait avec elle d'infimes particules cendrées . Au bord du lac, il ne pleuvait pas. le soleil qui perçait les nuages alignait de grandes bandes de lumière sur le débarcadère.
Je m'attendais a quelque chose de plus spectaculaire, au niveau des nuages. J'ai assisté à tellement de coucher de soleil époustouflant sur le lac que j'étais presque déçue. Par contre, pour la première fois depuis longtemps, je voyais l'île St-Pierre très distinctement. Si le bâteau ne coutait pas si cher, j'y serais retournée depuis longtemps.
Par expérience, je sais qu'en me promenant, je trouverai toujours quelque chose qui m'interesse.Quand je pourrai perfectionner mon blog, j'y mettrai plusieurs photo, comme ça, je vous emmenerai avec moi dans mes ballades.
J'étais venue pour photographier le ciel et, ou que je regarde, il était différent, et les variation d'intensité de la lumière mêlées au vent jouait encore à modifier le tout.J'ai pris 116 photos et sur chacune le ciel est d'une autre couleur.
Suite logique à la saison des amours, j'ai pu observer deux nids. Un de cygne et un de foulque. Courageuse perite femelle foulque posée sur son tas de branchage, au milieu des roseaux à deux mètres à peine de la terre ferme. Là ou les gens vont pic-niquer, faire des feux, faire la fête et j'ai peur, depuis que j'ai vu un garçon cracher sur un cygne, j'ai peur de ceux qui ne respectent pas la vie animale. J'aimerais tellement voir naitre ces petites foulquettes..je n'en ai jamais vu, des petits bébés foulques.. je me réjouie. Mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir une étrange petite chaleur dans le coeur qui ressemble à une douleur. En même temps monte en moi l'irrépressible besoin de protéger ces futures petites existences ainsi que leur maman, ainsi qu'une vieille rage envers ceux qui pourraient lui faire du mal. Si c'était possible, j'installerais ma tente à côté, et je veillerai sur eux jour et nuit.
Je crois savoir qu'il y a des gens pour contrôler les nids.Et si je suis bien renseignée ils en régulent le nombre.Ils ont surement de bonne raison..éviter que la ville soie envahie par les cygnes?je vais me renseigner.
J'hésite encore sur la photo que je vais mettre pour illustrer cet article. Le ciel, la foulque, les cygnes? quand j'hésite, en général, je vais regarder la couleur des trois dernières photos et j'essaie de varier.
Demain, j'ai une mission importante, seconder ma copine Nath pour l'anniversaire de sa fille, il y aura huit enfants. A distraire...à faire jouer à la momie avec du papier de toilette. Comme faisait ma mère quand j'étais petite. Prendre soin de nos petits, je ne connais pas de mission plus noble...ni plus flippante! quand mon premier enfant,Hélène, est arrivée,avec un mois de retard, elle était forcement plus grande et plus développée qu'un bébé qui serait sorti plus tôt. Ses yeux étaient déjà grand ouverts, et me fixait d'un regard d'extra-terrestre  impitoyable et mystérieux ; j'avoue qu'au-delà de mon émerveillement, l'angoisse m'étreignait : j'avais bien regardé, aucun mode d'emploi n'avait été livré avec le colis.. J'ai pris la décision de faire confiance à mon instinct maternel, comme ça, quand je commettrai des erreurs, je ne pourrai m'en prendre qu'à moi.Ensuite, il me semblait évident de l'élever comme un oiseau.La nourrir de mon mieux, lui apprendre à voler (enfin, façon de parler) pour qu'elle puisse un jour quitter le nid en choisissant sa voie. Voie qui, en aucun cas, ne devrait avoir été choisie par moi.
Mon éducation a réussit au delà de ma volonté;
me voilà, 18 ans plus tard avec une fille qui va faire l'armée..
J'aimerais encore préciser. Les bébés..ça ne m'intéressait pas du tout, je ne souhaitais pas vraiment en avoir.Je n'y pensait même pas.Je fait partie de cette heureuse génération d'avant le sida..mettre en préservatif n'allait pas de soi..(maintenant il est primordial de se protèger) mais à l'époque, on était inconscient,on savait que ça existait mais on pensait stupidement que ça n'arrivait qu'aux autres. Pourtant la peur était déjà là. Quand j'ai dit au géniteur que j'allais faire le test, il a pensé qu'il s'agissait de celui-là.Et quand j'ai dit que j'étais positive, il a flippé grave, il a cru un instant que j'avais le sida...j'ai cru le rassurer en lui disant que c'était le résultat d'un test de grossesse et qu'il serait content... il a fait semblant.Mais je voyais bien que le ciel venait de lui tomber sur la tête.On devait se marier...on l'a pas fait, il s'est éloigné jusqu'à disparaitre de ma vie. De nos vies. J'ai décidé d'assumer. J'ai pris ça comme une mission confiée par la Nature. Petit à petit mon amour à grandit et dépassé mon bébé jusqu'à l'enveloper dans un cocon indestructible. Et quand le moment est venu, je savais.Instinctivement, naturellement j'avais en moi la somme de connaissance accumulée de femmes en femmes au cours des siècles. l'amour à balayé mes craintes.Tant de souvenirs me reviennent, la perte des eaux si agréable, les contractions, des heures de douleurs que je m'auraient pu imaginer supporter, 18 heures à sentir mon bassin s'écarter, et cette tête plus grande qui déchira tout sur son passage..ça donne à réfléchir..et bêtement, la première chose qui me vient, c'est qu'il doit être agréable d'être un oiseau...
C'est décidé, dans ma prochaine vie, je me réincarne en canard!

02:56 Publié dans reflexions | Tags : canards, bébé, nuages, lac, nid, accouchement | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |