Bien à Bienne : Le Vieux Roi et les poulains

Le Vieux Roi et les poulains

23/04/2010 | Le Vieux Roi et les poulains

Sur la montagne qui surplombe la ville, se trouvait un palais qui as aujourdhui disparu.
Dans ce palais vivait un vieux roi qui aimait observer le lac depuis sa fenêtre.
Ce soir là, il était préoccupé par son écuyer principal.
Un jeune homme travailleur, dévoué, sur qui il pouvait compter, qui s'occupait de choyer les montures royales.
Grâce à ses bons soins, la centaine de pur-sangs arabes qui logeaient dans ses écuries, apportaient au royaume un prestige non-égalé dans tout le pays.
Et pourtant..un phénomène étrange ce produisait à chaque fois qu'une jument mettais bas..les petits poulains se développaient normalement puis quelques semaines plus tard, sans qu'on sache pourquoi, ils dépérissaient  et finissaient par mourir.
Enfin, ça c'est ce que le vieux roi croyait. L'Ecuyer avait compris que quelque chose à l'intérieur du château, empêchait les jeunes équidés de grandir. Il ne savait pas quoi exactement, mais ça venait forcement du palais
parce que, dès qu'ils les amenaient ailleurs, dans une ferme en plaine, ils retrouvaient leurs forces et gambadaient
joyeusement.
Au début, Arnaud (c'était le nom de l'Ecuyer) avait tenté de les ramener, mais dès qu'ils franchissaient le pont-levis du Château, les pauvres bêtes hennissaient désespèremment, piaffaient nerveusement, et refusaient obstinement d'aller plus loin. Et si on les forçaient, malgré tout, ils se débattaient furieusement, lançaient de violents coup de sabots et il fallait toute l'habileté et l'expérience d'Arnaud pour les diriger vers les écuries.
Une fois arrivés, ils refusaient de se nourir, de boire aussi,et, tandis que les chevaux plus âgés se portaient à merveille, ils dépérissaient lentement...
Alors Arnaud qui ne supportait pas de voir un animal souffrir, attendait la venue de la nuit, l'extinction des feux, pour les ramener discrêtement à la ferme. Dès qu'ils avaient franchi les douves qui cernaient le château, les poulains relevaient la tête et au fur a mesure qu'ils se rapprochaient de la ferme, l'appêtit leur revenait subitement et Arnaud devait s'arrêter souvent pour les laisser paître.Ils brouttaient avidement l'herbe du chemin, buvaient l'eau de la rivière, reprenaient des forces et c'est en pleine forme et tout content qu'ils arrivaient à la ferme.
Par contre, phénomène encore plus étrange, une fois adulte, il n'y avait plus aucun problème et Arnaud pouvait sans encombre les ramener au Palais.Mieux, ils y retournaient tout seuls!
Ce manège aurait pu durer longtemps, mais un palefrenier jaloux d'Arnaud, décider de le dénoncer, et alla jusqu'à l'accuser d'être un voleur de chevaux!!
Voilà a quoi réfléchissait le vieux Roi, il aimait beaucoup son Écuyer, mais troublé et dubitatif, il se sentait trahi par ce dernier.
Il décida de le faire juger..
Et fit apposer la nouvelle sur des parchemin qui furent placardés dans tout le royaume.
Juliette, la fiancée d'Arnaud ne savait pas lire. Elle habitait la fameuse ferme ou vennaient se réfugier les poulains.Mais la nouvelle ayant fait le tour du royaume,  parvint à ses oreilles.Arnaud qui voulait la ménager, ne lui avait rien dit.Mais Juliette avait du caractère, elle décida d'agir!!Déguisée en servante, elle se rendit au village pour mener sa petite enquête. Elle parvint à se faufiler dans les appartement du Roi. Et c'est là quelle découvrit la clef du mystère...dans l'armoire du roi, plus exctement..une paire de botte, assorties d'une veste et d'un chapeau, en peau de poulain...Comme ils étaient teint en vert, la couleur royale, personne ne c'était rendu compte que lorque le roi mettait ce costume pour visiter ses écuries, les pauvres petits poulains, qui reconnaissaient l'odeur, ne s'y trompaient pas, eux. Et ils frémissaient d'horreur, à l'idée d'être à leur tour transformés en vêtements royaux. Une fois adulte, leur répulsion disparaissait, ne se sentant plus concernés, ils étaient heureux de retrouver les chevaux du palais.
Juliette réussit à convaincre le vieux roi de son erreur.Car il était profondément bon et savait se remettre en question à l'occasion.Afin de se faire pardonner, il brûla son costume et fit organiser une grande fête pour tout les habitants du royaume.
Moralité : sans le faire exprès, on peut détruire ce qu'on a de plus chers. Et parfois une aide extérieure nous ouvre les yeux...e c'est tant mieux!

03:06 Publié dans conte | Tags : poulain, conte, chevaux, roi, ecuyer, bienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

...heureusement qu'il y a des gens qui nous aiment assez pour nous prévenir de nos erreurs, car faut'il encore qu'on l' accepte...je fais confiance aux gens qui m'aiment et les laisse me parler de mes erreurs.......après à nous de rectifier le tir....
très joli conte soeur........

Écrit par : vero | 23/04/2010

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