Bien à Bienne : le temps qui file

06/03/2012 | le temps qui file

Le temps
Le temps arrange les choses me disait ma mère. Ca m'ennervait beaucoup, à l'époque, mais avec le temps, justement, je comprends.
Elle à raison.
Le temps est comme un baume sur nos plaies.
Mais pas seulement
Le temps est ce qu'on en fait.
Le temps qu'on se donne.
Le temps qu'on prend.
Le temps dont on dispose.
Le temps est à nous.
A nous donc, de nous l'approprier.
De l'organiser.
De le répartir.
De le faire passer .
De le fer à repasser .. pour le l'étendre, le faire durer.
Garder du temps.
Offrir du temps.
Avec l'amour, le temps est de ces constituants de la vie dont on ne mesure pas toujours la vraie valeur.
Mais le temps est un luxe qui n'a pas de prix.
Alors, je rêve de solitude et de temps.
Qui l'eut cru?
Le temps ce n'est pas de l'argent. Le temps, c'est plus que de l'or.
Alors, il faut se motiver.
Chercher les forces en soi.
Mais avant tout, avoir la foi.
Y croire, quoi.
Croire à qui, à quoi?
En soi, en ce qu'on veut.
Ce n'est pas tellement le sujet, mais l'intention qui compte.
Je vais bien vous avez remarqué?
Mais c'est fragile, tout ça ne tient qu'à un fil.
Le fil du temps.
Le temps qui file.
alors, au lieu de procrastiner(remettre au lendemain), faites tout les jours un peu.
Et vous apprendrez, enfin, à parler anglais, à jouer de la guitare, ou écrire un livre.
Ce qui nous amène, tout naturellement à la suite de mon roman.

Au bas de son immeuble, la nature commençait déjà à reprendre ses droits.
Plus personne ne coupait le gazon, ne taillait les arbres,, n'arrachait les herbes folles.
La chélidoines poussait en gros buissons, signe que le taux d'azote dans l'atmosphère
avait brusquement augmenté.
Rose la récoltait patiemment pour en faire diverses expériences.
Suite logique à l'arrêt totale de tout moyens technique de communication, les magasins
fermaient les uns après les autres.
Chacun s'organisait comme il pouvait.
Pour l'instant, l'électricité fonctionnait encore, mais pas partout.
Tant qu'il y aurais des hommes de bonne volonté pour s'en occuper.
Rose appréciait chaque jour, comme un cadeau.
Malgré que tout les habitants de l'immeuble l'aie quitté, elle ne se sentait jamais seule.
Un moineau s'approcha de sa chaise longue.
Elle lui donna quelques miettes du petit pain qu'elle avait cuisiné ce matin.
-Tu aimes?
L'oiseau pencha la tête de côté.
Rose sourit.
Elle redéplia le petit rouleau qui s'était refermé tout seul.
Repris une profonde respiration...

"Ma chérie, ma douce
Comment va tu?
Tu me manques tellement.
Je t'imagine, en ce moment .
La chaleur de tes bras. La tendresse de tes yeux.
Je serai bientôt près de toi.
Ici, tout va très bien.
Surtout ne t'inquiête pas.
Tout va rentrer dans l'ordre. Fais moi confiance.
Je t'aime plus que tout.
Fais une caresse à notre petit Léo.
Je t'embrasse
Avec tout mon Amour
Ton François qui t'adore "

Il avait dessiné des petits coeurs partout sur le minuscule message.
Dans un premier temps, le bonheur d'avoir de si bonnes nouvelles envahit Rose.
Elle se laissa aller à rêver de cet instant ou, enfin, François serait à ses côtés.
Brusquement, elle prit conscience que quelque chose ne jouait pas..
"Fait une caresse à notre petit Léo". François écrivait toujours ça.
Mais Léo avait disparu depuis une semaine, elle lui avait annoncé dans son dernier message.
Peut-être pensait-il que ce n'était qu'une petite fugue.
C'est aussi ce qu'elle voulait croire.
Pourtant, si elle y avait fait attention, elle aurait constaté que plus aucun chat ne rodait
dans les alentours. Ni nul part ailleurs.
D'ailleurs....