21/05/2010 | Le coeur des petites filles

Gurduline était un peu triste.
Elle n'avait pas revu son amie Zargalette depuis plusieurs jours et elle lui manquait.
Mais ça n'était pas que ça...elle sentait une distance qu'elle ne comprenait pas.
Gurduline tendait à se rendre responsable...
elle passait en revue leurs dernières conversation et cherchait en vain une explication.
Plus elle y pensait et plus elle se disait qu'il devait y avoir autre chose.
Une information, par exemple, quelque chose qu'elle ignorait.
Peut-être que ça n'avait aucun rapport avec elle?
Zargalette, par son âge, par sa vie avec son frère, connaissait d'autres préoccupations.
Gurduline se dit qu'elle n'était pas le centre du monde et qu'elle était bête de se faire du soucis.
Zargalette était son amie et si il y avait un problème, elle lui en parlerait.

Varlette n'était pas du genre à garder les choses pour elle.La voisine de Gurduline s'était empressée
de tout raconter à ses parents, et à son grand-père :Varleaux. Ce dernier convoqua immédiatement le conseil et à présent l'ensemble de la communauté gnomique savait pour la Fée Noire.
Tout le monde... sauf Gurduline.
Elle ne se doutait pas non plus des prouesses de son Trugnu de garde.

La communauté s'inquiêtait. Malgré sa stupidité notoire, la fée Noire inspirait quelques craintes:
on aimait pas la voir trainer dans le coin.

De leur côté, les jumeaux culpabilisaient.. Zargalette en particulier. Satanée fée Noire..un peu plus elle réussissait son coup, et avec leur aide!
Zargalette réunit toute sa positivité et compris que tout cela devait lui servir d'avertissement.
Il n'était pas question d'accélérer le processus. Gurduline devait être la plus prête possible, quand viendrait la troisième marque. Il lui faudra, en outre de la force pour affronter le Jugement.
Donc, étant donné leur fâcheuse habitude à prendre des mauvaises décisions, les jumeaux devraient tenir leurs distances..? En même temps, la laisser, comme ça..lui fera certainement de la peine.
Et Zargalette qui ne supportais pas de voir son amie souffrir, ne pouvait imaginer être à l'origine de
de cette souffrance.
Gurdull...
Sa disparition coïncidait avec le changement d'attitude des jumeaux.

Avant, joyeux, serviables, sympathiques, avec les habits de couleurs vives et leurs grands sourire, tout le monde adorait les jumeaux.

Après, le choc. Ils se renfermèrent, se vêtirent de sombre et leurs visages ne s'éclaira plus que pour Gurduline. Les autres gnomes les évitaient.Sauf Gurduline...
Ils commencèrent à briser les limites ...

Aucun des deux n'étant destiné  à subir l'Epreuve: ils faisaient bêtise sur bêtise mais aucune marque n'apparaissait.

La Vie n'est pas moins injuste chez les gnomes que chez les humains.
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Tiens, justement, en parlant des humains, cet après-midi là, une petite fille particulière, sur les pierres qui bordent le lac, ajoutait sans le savoir un peu de bien dans le grand reservoir...et comme il est beaucoup plus facile de photographier un humain qu'un gnome, alors, pour vous montrer comme c'est beau, un coeur de petite fille, pur et plein d'energie positive, j'ai eut envie de vous offrir cette photo.
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Le lendemain matin , les esprits de la nuits avaient calmés ceux de Zalgalette et Gurduline.

Les bons soins et tout l'amour qu'elle portait à son petit Trugnu, se voyaient à la longueur de sa toison. Il y avait assez de laine pour tricoter trois bonnets, du plus beau bleu.
Gurduline s'exécuta. Et quand elle eut terminé, elle ajouta encore des pompons.
Ravie par son ouvrage, elle enfonça le plus petit sur sa tête et, comme à son habitude, fit ressortir ses oreilles poilues.
Elle déjeuna rapidement et demanda la permission de sortir à ses parents qui l'autoriserent à condition que leur fille emporte bien son Trugnu.
Celui-ci, de toute façon, s'installait déjà dans son sac, tout frétillant d'impatience.
-Tiens ma petite chérie, dit Maman Gurdula, tu le mangera avec tes amis.
-Mon Trugnu? s'exclama Gurduline en ouvrant des yeux ronds?
-Nooon! Mon fondant.
Elle lui tendit un paquet qui sentait exquisément bon le chocolat truffé.
-Mmmmh! dit Gurduline, merci Maman!

Elle partit, gaiement, en direction du plongeoir avec Trugnu qui gazouillait dans son sac.
A le voir comme ça, on imaginait difficilement la bête féroce qu'il devenait si sa gnomette était en danger.
Depuis l'épisode de la fausse-foulque, sa réputation de garde du corps de poche, s'était rependue. Gurduline, qui ne savait toujours rien de l'histoire, s'étonna de la distance respectueuse que gardait ceux et celles qu'elle croisait.

Les jumeaux furent ravis de la voir. La nuit portant conseil, leur décision était prise ; ils ne pouvaient plus se taire.

La fée blanche fut du même avis, et elle n'empêcha pas la conversation. Elle se borna d'observer la scène à distance, déguisée en mouette (pour changer un peu).

Les bonnets de Gurduline remportèrent un grand succès. Et Zagall, après lui avoir collé un gros bisous gnomique (sur le front). La souleva dans ses bras.
Le coeur de Gurduline éclata de bonheur.

Ils s'installèrent, en tailleur, sur les larges marches en bas du plongeoir pour déguster le fondant.
- Ohhhh! Gurdy!! il déchire sa race, ton fondant!!!
Depuis que Zargalette avait entendu cette expression humaine, elle en usait et abusait.
Le silence religieux qui plane lorsque l'on savoure une nourriture parfaite s'installa quelques instants.
Et lorsqu'il ne resta plus la moindre miette...

Zargalette lui révéla tout ce qu'elle savait.

02:36 Publié dans conte | Tags : conte, coeur, bienne, gnome, fée, gurduline, zargalette | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |