Bien à Bienne : La Vie , c'est la nôtre..

La Vie , c'est la nôtre..

27/07/2010 | La Vie , c'est la nôtre..

.Chaque vie est importante, parce que nous sommes liés les uns aux autres. Hier, Alabama, Fanfan, Clara, moi. Mais aussi nos familles nos amis, les gens que nous rencontrons, les gens que nous rencontrerons, ceux que nous ne verrons jamais mais qui ont des points communs avec nous..finalement, l'humanité toute entière, chaque jour que nous vivons.
Apparemment ça n'a rien à voir, il faut me suivre, avoir l'esprit ouvert et là on peut comprendre si on en a envie:
Il y a quelques années, je voyageais au miliieu du Sahara. Parfois, je prenais mon bloc pour faire un dessin. Et un soir, j'ai représenté simplement, au crayon de papier, ma vision de mon cerveau.
Avec des traits particuliers qui se rejoignaient.
Puis, nous sommes arrivés, mon compagnon de l'époque et moi, dans un village nommé El Goléa. J'en garde un souvenir qui pourrait être mitigé, si je n'avais rencontré Ali.
Ca c'est fait par hasard..j'ai dit "par hasard"? alors non, ça devait se faire.
Nous arrivons dans ce camping, et deux gentlemans d'un certain âge, s'apprête à prendre le thé. Devant eux se trouve 4 verres, alors qu'il ne sont que deux. Ils nous invitent ,tout naturellement.
Le premier est ingénieur dans le domaine du pétrole. Je segond est son ami,Ali, qui garde le camoing, entre autres activités artistiques multiples, comme la sculpture. Nous découvrirons par la suite que c'est un personnage très estimé dans le pays ; un grand musicien qui joue du luth, mais plus que ça.. un homme aux facultés incroyable pour l'esprit si cartésien des européens. Malgré ma méfiance naturelle, la profonde gentillesse et générosité d'Ali, balaye mes préjugés. Entre lui et moi, un contact spirituel s'établi quasi instantanement, nous nous comprenons trés bien, ce qui n'échappe pas à nos amis respectifs. Je commence une pjrase et il la fini, et vice-versa. Cette rencontre m'enchante. D'autant plus qu'El Goléa n'est pas le village le plus accueillant d'Algérie.Mais c'est une autre histoire.
Voilà ou je voulais en venir : le soir, je retourne chez Ali, qui m'invite aussitôt. D'autres personnes se joignent à nous pour l'écouter jouer de cet instrument si beau qu'est le luth. Et nous parlons, parlons,parlons encore. Au milieu de nos conversation, nous en arrivons, je ne sait plus comment à ce qu'il recherche son vieux cartable pour me montrer les quelques dessins qui s'y trouvent.
Et c'est là que je vois "mon dessin". Il à fait le même, avec les mêmes traits particuliers qui se rejoignent. Un dessin suffisamment  complexe et inédit pour qu'il puisse s'agir d'une coïncidence.
Il n'a pas l'air si étonné quand je lui dit que j'ai fait pratiquement le même. Son âge, ses capacités hors-norme et son ouverture d'esprit l'ont confronté à des choses bien plus curieuse.
Mais pour moi, cette histoire démontre qu'il y a des esprits qui sont véritablement sur la même longueur d'onde. En plus imagé, je dirais qu'une jeune femme suisse et un vieux Touareg peuvent "écouter" la même radio mentale, et voir, retranscrire, des choses aussi abstraite que la vision de son cerveau. Vous comprenez, je n'ai pas dessiné un cerveau, j'ai représenté l'interprétation que j'en avais.
Il y a des fois ou on ressent cette impression d'avoir une, des âmes soeur. Là, j'en ai eu la preuve matérielle.
Hier, j'ai écris un article sur le cancer, ça me semble indispensable d'en parler, puisque c'est une réalité qui nous touche tous. Par chance, je ne l'ai pas, il me semble que ceux qui en sont atteint sont meilleurs que moi. C'est injuste, c'est contradictoire, mais c'est le seul point commun que j'ai trouvé. Ne dis-t-on pas souvent, mais pourquoi lui? pourquoi elle? S'il se contentait d'attaquer des gens "mauvais" on ne le dirais pas, on trouverais peut-être même que c'est un juste retour des choses? Il semblerait que ce sont les gens biens qui subissent cette épreuve, et là, forcemment, on se retrouve face à de nouvelles questions sans réponses.
Le commentaire de Fanfan m'a semblé comme un rayon de soleil, le même soleil qui se répand  quand Alabama souri. Et mon père ne m'a jamais aussi bien compris que lorsque lui aussi à été
frappé.  Si je devais absolument donner une réponse qui me satisferait, je dirais que d'une manière aussi douloureuse que puissante, le cancer distingue les meilleurs d'entre nous, qu'ils l'aient toujours été ou qu'ils le soient devenu. Comprenons-nous bien, je ne dis pas que les gens qui en sont atteint sont meilleurs que les autres, je dis qu'ils possèdent, plus fort, cette part d'humanité dont j'ignore le nom mais qui est si précieuse que nous devons en prendre soin. Pour eux, pour nous.
Allez, pour terminer, une petite citation..sur la vie.
La Vie d'un ami, c'est la nôtre, comme la vraie vie de chacun est celle de tous. George Sand

04:00 Publié dans histoire vraie | Tags : vie, cancer, dessin, touareg, histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

il est vrai que beaucoup nous échappe!!!
nous vivons souvent des coïncidences qui n'en sont pas ;
quant à fanfan elle est d'une énergie incroyable

Écrit par : clara1 | 27/07/2010

il est vrai que beaucoup nous échappe!!!
nous vivons souvent des coïncidences qui n'en sont pas ;
quant à fanfan elle est d'une énergie incroyable

Écrit par : clara1 | 27/07/2010

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