16/06/2010 | Ados, poussins et Maison Bleue

J'écris avec un doigt en moins. Enfin, je l'ai toujours mais je ne l'utilise pas. Momentanément
Saleté de chaîne de vélo rouillée.
Au lieu de m'élancer gracieusement sur la route comme à mon habitude, voilà que je pédale pathétiquement dans le vide.
D'un mouvement preste, je retourne mon engin préféré et tout aussi vigoureusement je tente de remettre le méchanisme infernal en place.
Trop vigoureusement, mon petit glinglin se coince entre les roues dentelées affutées comme des lames de rasoirs et le sang gicle...
Ce qui m'inquiète, un peu, c'est l'infime quantité de graisse et de rouille incrusté dans ma peau.
J'ai tenté de laver le tout, mais c'est resté. Alors, j'ai relavé et désinfecté à mort. En espérant que ça suffira, comme soins.
Aujourdhui, je me suis concentrée à fonds sur ma petite famille.
Elle est composée de moi, je me mets toujours en premier parce que j'en suis le pillier central, des mes deux enfants, Hélène 18ans et Achille 15 ans.
En ce moment j'ai une enfant de plus, un ami de ma fille qui squatte le canapé du salon.
Je crois qu'il n'y a pas de hasard. Parfois, la vie mets sur notre route des personnes qui ont besoin de nous. Et si nous pouvons leur apporter ce dont ils ont besoin, il faut le faire. Et si le seul inconvénient est le manque de moyens financiers, il faut le faire quand même. L'argent finira bien par arriver.
J'ai parfois regretter, j'avoue d'avoir donner de mon energie et de mon temps à certaines personnes, pour qui ça ne valait rien.
Mais actuellement, je suis de plus en plus pauvre, mais aussi de plus en plus convaincue que j'ai raison de m'en occuper. Et ce n'est pas ma fille qui l'a recueilli comme elle recueille les animaux blessés sur sa route, qui me contredira. Ni mon fils, qui c'est pris d'affection pour ce grand enfant avec qui il partage le gout des jeux.
Ensemble, ils disputent de furieuses parties de UNO. Et leurs rires fait plaisir à entendre.
Quand je dis que nous avons des responsabilités les uns envers les autres, je le vis aussi concrètement.
Ca n'est pas tout les jours facile. J'ai parfois l'impression de retomber en adolescence avec cette bande de futurs-adultes mal-dégrossi.
Mais mon quotidien est joyeux, la plupart du temps.
D'ailleurs c'est mon rêve, je veux continuer à écrire, à photographier et dessiner, mais je poursuit aussi un autre objectif:
La Maison Bleu...
Quand j'en parle, j'ignore vraiment pourquoi, mon fils est plié de rire. Peut-être parce que mon objectif est d'en faire une sorte de paradis pour enfants "perdus".
J'entends par là, ceux qui, pour une raison ou une autre, ont besoin de vivre dans des conditions différentes.
Des conditions agréables. En attendant, je m'entraine, avec mes enfants et ceux des autres.
J'apprends à rester en phase avec cette période si particulière qu'est l'adolescence.
La mienne fut ..mouvementée, j'avais envie de voyager.
Ce soir, quand il m'ont téléphoné depuis la tente au bord du lac qui diffusait le dernier match Brésil-Corée, ça m'a surprise en bien.
Il voulait que je les rejoingne et c'est ce que j'ai fait.
Sur le chemin du retour on s'est arrêté pour observer une famille de cygne avec leurs gros poussins et on a trouvé de beaux bois flottants pour faire une barrière.
J'adore les bois flottants qu'on trouve au bord du lac. Je ne sais pas combien de temps ils doivent rester dans l'eau pour se patiner et durcir de la sorte.
Ce sont les oeuvres d'art de la nature. Parfois tout petits parfois immense.
Je suis fatiguée, grosse journée, bien rempli et qui fini étrangement. Je ne vous en dirai pas plus, croyez-moi.
Je vous souhaite une excellente journée et je vous aime

04:01 Publié dans reflexions | Tags : ados, lac, bois flottant, bienne, canard | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |