Bien à Bienne : Abus de Canards...et sourire malgré tout

Abus de Canards...et sourire malgré tout

09/05/2010 | Abus de Canards...et sourire malgré tout

Avec le retour du soleil, m'est revenu aussitôt le besoin de sortir.
J'ai eut ma petite récompenses, mes petites récompenses. Huit petites boules de plumes hyper-actives ... mes premiers canetons de la saison.
Des tout petits machins, si chou, si émouvant, et pas évident à photographier, justement parce qu'ils sont si petits et qu'ils nagent dans tout les sens, à toute vitesse.
Et puis, j'ai assisté à une scène qui m'a laissée songeuse. Tout d'abord, alors que la petite famille voguait sur le canal, la mère s'est fait "attaquer " par deux mâle dont les intentions étaient claires puisque l'un deux a réussit à la rattraper et est monté dessus, lui plongeant la tête sous l'eau sans ménagement.Tout ça sous les yeux des canetons. La mère s'est enfuie, laissant sa progéniture affolée. Pendant 5 bonnes minutes, ils sont restés groupé instinctivement,jusqu'à ce que leurs parents reviennent.
Je ne suis pas une spécialiste en canards, mais je les observent depuis des mois et jamais leur conduite ne m'avait semblée si barbare. Violer une mère devant sa famille! Je ne rigole pas. Si je transpose cette histoire dans le monde humain, elle devient très choquante.
Quelques minutes plus tard, un petit attroupement de canards de la même espèces ont attirés mon attention. Cette fois, ils étaient bien 4- ou 5 sur une seule femelle, se disputant la place tout en lui maintenant le corps sous l'eau.Elle se débattait de son mieux pour s'échapper. L'expression "viol collectif" me vint à l'esprit.
Est-ce qu'il y a si peu de femelles? Est-ce que c'est une pratique courante?
La Nature est parfois cruelle...elle en as l'air en tout cas.Comment savoir si cet acte à traumatisé la cane?Moi je suis choquée en tout cas.Jusqu'ici, je les voyaient comme des exemples, mais cette brutalité si intense.. il est clair qu'elle n'a pas apprécié. Mais apparement, elle se remet vite, sur un rocher elle secoue ses ailes et repart sur le lac.
Je ne peux pas m'empêcher de transposer la situation. Ce genre de chose existe. Je connais une jeune femme qui a été victime d'un viol collectif dans son enfance. Lors d'une fête de village trop arrosée- Sous les yeux des passants, 4 de ces camarades de classes ont abusé d'elle, les uns après les autres. Brisant sa vie à tout jamais. Malgré son courage, magré son sacrifice. Pour ne pas revivre la honte, pour ne pas détruire à son tour les familles de ses agresseurs, elle s'est tut. Et personne n'a surmonté sa lâcheté pour avouer à ses parents qu'il ou elle avait assisté à la scène sans intervenir- Ils ont regardé, ils ont participé en tant que voyeurs à l'horreur impensable, le viol d'une fillette de 12 ans,en pleine rue. En Suisse.
Elle  a trimbalé et trimbale encore sa souffrance. Mais quand on la voit, on n'imagine pas une seconde, dans ces yeux si doux et son joli sourire, qu'un triste soir de beuverie, 4 graines de salaupards, se soient permis de détruire son innocence.
Aujourdhui, ce sont de "braves " pères de famille. J'espère qu'au fond d'eux, le remords les ronge. Que la peur d'être un jour dénoncé ne les quitte pas.
Ma copine aussi à continué sa vie, anesthésiant la douleur.  S'auto-punissant dans le silence. Des années de vie gâchées par quelques minutes de plaisir non-partagés.
Cette histoire illustre bien le paradoxe malheureux de la répartition ancienne des tâches. L'homme protecteur, la femme servante. Comment pourrions-nous nous défendre, cantonnées dans ce rôles de petite chose fragile et dépendante? Quand encore, on ne va pas jusqu'à nous faire croire que , par nos attributs eux aussi sources d'ambiguïtés nous serions seules responsables et coupables de ce que nous avons plus ou moins volontairement provoqués.
On nous inculque la peur de l'inconnu mais saviez-vous que plus de 70% des viols sont commis par l'entourage proche de la victime? quand ce n'est pas carrément un membre de sa" propre" famille.
Et que faire lorqu'une autre amie trouve enfin le courage de parler à ses parents du supplice qu'est pour elle d'assister aux réunions de famille avec son cousin abuseur? et que le père répond : au prochain Noêl tu n'est pas obligé de venir? tout en lui achetant son silence avec un voiture...son héros de pèrqui sauve des vies à son travail et anéantit celle de sa fille pour préserver l'équilibre de la famille. Sacrifier les unes pour le repos des autres...
Sur une classe d'enfant, votre classe quand vous étiez à l'école, la classe de nos enfants aussi, un sur trois à, est, victime d'abus. Et à ce "jeux infernal* les petits garçons ne sont pas épargnés.
Alors laquelle? La petite qui ne sent pas très bon? Celle qui rigole tout le temps?
Quand je travaillais comme surveillante dans une école gardienne, j'ai vu deux fillettes dont une retardée mentale, abusées par les clients d'un père proxénète...j'arrête là, les détails sordides qui m'empêchaient de dormir me reviennent. J'avais 15 ans et je ne pouvait rien faire...le père exerçait sa loi sordide bien au-delà des limites de sa maison. Et personne n'osait se mettre en travers de son chemin . Et quand ceux qui sont chargés de faire respecter les lois tremblent que leurs "propres" secrêts soient découverts... Alors tout s'explique exeptés la vérité. Et quand celle-ci peut s'exprimer alors c'est les appuis des uns sont remplacés par les appuis des autres.
Je suis bien sérieuse aujourdhui, c'est nécessaire à mon équilibre. Vous avez déjà entendu une interview de Marylin Monroe? elle termine chaque phrase par un petit rire charmant. Et pourtant..s'il fut une existence désespérée et tragique, ce fut bien la sienne. Et lorsqu'elle regarde l'objectif du photographe de ses yeux mi-clos, ce qu'elle tente de dissimuler par un trop plein de séduction, outre l'abus de médicament et d'alcool, c'est bien de la souffrance. De la vraie, de la pure souffrance. A quoi lui sert-il d'être cette immortelle icône? si cela n'a pas réussit à atténuer son mal-être? Mais son petit rire charmant nous trompe..Je vous en prie, avant de dire de qui que ce soit qu'il ou elle n'a pas de raison d'agir comme ci ou comme ça, imaginez le pire, vous n'atteindrez peut-être même pas le quart de la vérité. Au moins vous vous serez abstenu de juger.Car ce qui est la souffrance ultime, comparable au maintien sous l'eau de la tête de quelqu'un qui se noie, c'est l'ignorante incompréhension de ceux qui avaient pour mission première de les aimer.Ca et l'indifférence.
Voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire sur le sujet. Et telle Maryline, je vais conclure en ponctuant d'une petite chose charmante..
Quand je vois des petits canetons si ravissants, je deviens gâteuse, ils sont si chous et si attendrissants, je me réjouissait tant de voir apparaître les premiers de la saison.Et demain, c'est promis, je vous écrit un joli conte. bisous à tous, je vous aime.

04:51 Publié dans reflexions | Tags : canetons, canard, abus, souffrance, bienne | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

Ici en France on a les "tournantes" dans les cités....et quand on les attrapent ils restent choqués en disant "mais.... elle a pas dit non" ou "mais.... c'est un jeu". Ils filment leur prouesses sexuelle avec leur natel et ça fini sur internet, quelle humiliation quand le fille se voit sur FB et impossible de retirer les vidéos malgré les plaintes déposées. j'ai même vu des mecs dans un reportage qui se refilait les numéros des filles qui c'était faite en parlant d'elle comme si c'était des "merdes" ....j'ai deux fils et j'espère les éduquer dans le respect de la femme,mais je sais qu'il suffit d'une mauvaise rencontre un jour.... pour tout foutre ça en l'air.....alors je reste vigilante...
Bonne journée bisous

Écrit par : vero | 09/05/2010

Tout ceci est dramatique.... j'ai également une amie qui c'est fait violer par son père et son oncle, (comble de l'horreur ils étaitent complices) alors qu'elle n'avait que 8 ans et que ça à duré jusqu'à 13 ans, âge ou elle n'a plus supportée de ce taire, et qu'elle a osée l'avouer à sa maman, femme intelligente qui à aucun moment c'est posée la question " est-ce que ma fille fabule, ou elle dit la vérité" elle c'est battue pour faire payer à son mari et son beau-frère...qui d'ailleur on payés par le suicide de l'un, et 2 mois après la maladie affreuse et douleureuse de l'autre...
mon amie est aujourd'hui avocate des laissé pour compte, elle à fait de son malheur sa force... et c'est une femme qui à appris, que dans la vie il faut savoir pardonner, non pas pour celui qui vous à fait du mal, mais pour soi-même, pour ne pas vivre dans la haine et la douleur, mais surtout sa devise, qui est aussi devenu mienne, c'est de pardonner mais de ne jamais oublier
Bisous ma Cat

Écrit par : Gisi | 09/05/2010

sujet ô combien dramatique ; en france cette semaine une famille a été arrêté ; ils violaient les enfants dont un bébé ; ils sont arrétés ; mais quand ils sortiront ils recommenceront ; les pervers recommencent ; quant aux victimes , avoir ce poids toute la vie , je pense que le pire c'est que beaucoup rejettent la faute sur la victime ; elle est doublement coupable : elle était aguicheuse............;
j'ignore si une solution existe ,mais il faudrait revoir le cas des délinquants sexuels car c'est une horreur sans fin qu'ils trainent dans leur sillage

Écrit par : clara1 | 09/05/2010

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