Bien à Bienne : 1988 trois jeunes filles prêtes à sortir

1988 trois jeunes filles prêtes à sortir

28/02/2010 | 1988 trois jeunes filles prêtes à sortir

Elles ont environ 20 ans. Les deux grandes sont soeurs et celle du milieu est leure copine commune.

Les premières sont franco-suisse, la troisième pure italienne.

leurs parents  venus s'installer dans cette ville de Suisse, Bienne, pour trouver du travail,  elles y sont nées.

Entre elles, une amitié indestructible, qui va résister aux années, à la distance, aux changements de vie...

Une seule est restée, revenue plutôt dans sa ville natale après avoir vainement cherché un endroit du monde où elle serait mieux.

C'est l'aînée des soeurs, Catherine.Elle élève seule ses enfants de 15 et 18 ans, un garçon et une fille de pères différents.

La cadette, Véronique, vit désormais en France, avec son mari et leurs deux charmants petits diables-lutins.

L'Italienne, Daniela, vit en Italie, avec son mari,et leur gentil Paolo, elle dit qu'ils sont l'article "il": elle le petit i, lui le grand L, aussi différents que complémentaires et indissossiables.

Revenons en 1988, elles s'apprêtent à sortir. Elles ont choisit leurs tenues avec soin, mis des chaussures confortables

prévues pour être à l'aise,se sont maquillées, juste ce qu'il faut. C'est la fin des années 80..l'automnne peut-être, les couleurs sont discrètes, brun , noir, gris, les jupes courtes, les épaulettes sont toujours de mises mais on ne les devine qu'à peine.

Par contre les cheveux...ah! les cheveux! Permanentés, crêpés, enduit d'un paquet de gel ultra-strong..chaque mèche étudiée, gestes précis répêtés pour obtenir le résultat que vous voyez : une coupe lionne, un carré et un palmier.C'était ça, ou rien.

Malheur à celle qui aurait osé sortir autrement! Dès les premiers mètres dans l'entrée de la discothèque, les autres filles l'auraient jugée d'un sourire moqueur et condamneé à danser seule, entourée par un halot de honte qui tiendrait les autres à distance comme une pestiférée.

Dès l'entrée dans les premiers mètres du couloir de l'Abraxas, on espérait plutôt les regards assassins, de celles qui étaient déjà là.

Là, on savait qu'on était bien.

Tout était très codifié dans ce temps-là. De la marque de cigarette ,à la façon de fumer..La façon de marcher, tout était scruté, détaillé..il fallait s'adapter ou...ne pas sortir.Et puis, il y avait l'Elite, les files et les garçons dont les parents avaient les moyens...qui arrivaient en voiture.Là où nos jeunes filles cassaient leur tirelire pour avoir au moins un jean's de la bonne marque, eux étaient loockés et accessoirisés des pieds à la tête.Ils y avaient aussi un groupe d'italiens magnifique, filles et garçons avaient de beaux et longs cheveux, ils ne sortaient,ne parlaient et ne dansait qu'entre eux. Il y avait les codes, et il y avait les groupes, on ne se mélangeait pas.Suisse-allemands à soquettes blanches et aux copines blondes qui vomissaient dans les toilettes,quelques rocky et rockettes arroguants...Chacun sa place autour de la piste.Chacun attentif à ne pas cotoyer de trop près le plouc égaré, l'original insconscient de déclencher tant de rejet, mais qui gagnait ainsi de la place pour danser...

Pour une ceinture inadaptée, un t-schit blanc, trop voyant, la mauvaise forme de souliers, une marque non.répertoriée, on passait à la trappe,

..et personne ne viendrait nous inviter pendant le fameux, l'inoubliable, le mythique Slow- time. Deux fois dans la soirée 4-5 slows de suite ..instant crucial qu'il ne fallait pas manquer. Dès les premières notes d'Hotel California, les coeurs s'emballaient. On allumait une cigarette en vitesse pour apprécier le moment sacré. Ou l'on se réfugiait dans les toilettes pour dissimuler sa gêne.

Pour les trois jeunes filles, pourtant, d'autres motivations prévalaient. Danser, danser sans s'arrêter, profiter de 22h à la fermeture 4h plus tard, ne pas perdre une note, une mesure de Billie Jean, ou de Gazebo..et ressortir, trempées de sueur, rentrer gentiment chez leurs parents.

Et sur le chemin du retour, elles se raccompagnaient en se remémorant les heures d'avant...

 

Dans quelques jours, le 5février, grâce à l'heureuse initiative d'un nostalgique de l'époque..elles se réuniront à nouveau et revivront ces instants! Je ferai une photo , genre avant-après.

Daniela vient spécialement d'Italie, Véronique de France et Catherine, c'est-à-dire moi, est trop contente car sans elles cette soirée n'auraient pas du tout le même le charme!!!

Ce que je retient, c'est l'Amitié, les sentiments forts qu'on ressentait à l'époque sur la musique choisie par D.J.Pascal qui mériterait un article à lui tout seul.

Et que cette amitié perdure, au-delà du temps et des frontières..me semble suffisant pour ne plus rien devoir ajouter.

21:44 Publié dans BIENNE | Tags : 1988, daniela, véronique, catherine | Lien permanent | Commentaires (4) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

très éloquent soeur, juste une petite rectification pour le début....pas leur copine....l'Amie avec un grand A,la plus vieille pour moi. ^_^ vivement samedi

Écrit par : vero | 01/03/2010

euh je voulais dire vendredi .......

Écrit par : vero | 01/03/2010

Très bon blog, merci à vous pour votre aide et je partage entièrement votre positon ! Euh tout est dit, votre blog est excellent, j'ai adoré vous lire... D'ordinaire je ne réagis pas du tout sur les sites,et ce même si leur contenu est de bonne qualité, mais là le vôtre méritait complètement mes compliments !

Écrit par : e cigarette danger | 27/04/2010

@ vous toutes et tous...Cette image est trop classe vous êtes magnifiques les filles!

Cette soirée fut certainement réussi...

Mais qui a donc pris cette photo, comme j'ai quand même un petit doute, je me permet de vous le demander afin d'être sûr!! Bien à vous toutes et tous Smiley Yves

Écrit par : Yves Erismann | 23/06/2012

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