Bien à Bienne : Walking Dead Reflexions sur la nature profonde de l'homme

Walking Dead Reflexions sur la nature profonde de l'homme

17/11/2012 | Walking Dead Reflexions sur la nature profonde de l'homme

L'être humain est étrange.

Passionnant parce que bourré de contradictions et rien en ce qui le concerne n'est jamais tout noir ou tout blanc.

Hier, je devais décompresser.

Quoi de mieux pour cela que le visionnage d'une bonne série en streaming.

Surtout que maintenant, les séries cultes ont leur propre site et on peut voir facilement toutes les saisons sans interruption.

Walkind Dead n'est pas seulement une série de qualité qui a récolté de nombreux prix.

C'est avant tout une démonstration de la nature de l'Homme confronté à la bestialité extérieure.

Les cas de figure se multiplient et la caméra prends tour à tour les rôles de tout les protagonistes.

On se retrouve à la place du prisonnier, avec un canon de flingue braqué sur lui alors qu'il est jeté dans le coffre d'une voiture.

Mais quand on sait que le monde est plongé dans le chaos à cause d'une maladie qui transforme tout les morts en Zombies...

Que les rares survivants se retrouvent comme des voyageurs perdus dans un désert ou chaque goutte d'eau est précieuse...

Qu'il devient indispensable de se protéger pour rester en vie.

Se protéger des Zombies, qui ont faim et n'hésitent pas à déchirer les gens pour s'en nourrir...

Mais aussi se protéger des autres survivants qui en ont après vos ressources, médicaments, armes, nourriture, habitations plus ou moins sures, voitures etc...

Tout devient donc une question de vie ou de morts.

Un enfant qui ne signale pas à ses parents qu'il a vu un zombie tout près du camp...

Une femme qui a peur de tirer...

Un homme qui se laisse guider par ses émotions...

Un groupe qui doit se mettre d'accord sur la marche à suivre...

Tout les évênements petits ou grands de la vie sont boulversés par le danger imminent.

Le sens de la vie même en prends un coup, puisque tout le monde est condamné.

Ce qui est anodin en temps normal devient dans cette conjoncture source d'ennuis

pas toujours prévisibles.

Aucun des protagonistes n'est un héros au sens classique.

Ce sont tous des gens normaux qui tentent de résister moralement et physiquement dans la plus épouvantable des situations.

Il y a des enfants aussi.

Rapidement, la question se pose de les armer, de les entraîner, de leur confier des tâches qu'ils n'auraient jamais du faire en temps normale.

Cette série est hyper-bien foutue, parce que la part de réflexion y tient une place importante.

Les scènes sanguinolentes ne sont pas gratuites : elles servent à illustrer le propos et provoquent la réflexion ;

on se demande toujours :

"Et moi, qu'est-ce que je ferais, ressentirais dans une situation pareille?

Le médecin de campagne qui croit qu'une solution va être trouvée et qui enferme ses proches infectés dans une grange.

Les visiteurs qui ont vécu les pires atrocités et qui veulent tous les exterminer.

Le prisonnier qui, si on le relâche, peut revenir avec son groupe pour se venger.

L'unité du groupe.

La mentalité du groupe.

Ce que les parents veulent transmettre à leurs enfants.

L'Amour aussi et les répercussions des sentiments.

Il est aussi intéressant quand on regarde la série d'un coup de constater comme les personnages évoluent.

Au départ, l'idée de tuer un proches pour ne pas être tué par lui est encore difficile.

Il n'y a qu'un moyen pour arrêter un Zombie, c'est de lui atteindre le cerveau.

Tirer dans la tête de sa soeur, ou planter une barre de fer dans l'oeil de son père n'est sûrement pas un truc facile à faire.

On comprends bien comme ç'est dure  de non seulement voir mourir un proche, mais en plus de devoir le tuer soi-même une deuxième fois afin de l'empêcher de nuire.

Ce paramètre modifie toutes les réactions humaines.

Tout l'intérêt de Walking Dead réside dans la manière réaliste de traiter cette réflexion.

Certains agissent d'abord et réféchissent ensuite.

Les conséquences de chaque acte peuvent mettre en péril l'équilibre de tout un groupe.

Et les milliers de Zombies au-dehors, qui attaquent par vagues, précipent le tout.

-Tu veux en arriver ou?

Je ne sais pas si Clara pourrait supporter le visionnage de cette série, mais ça m'intéresserait beaucoup d'avoir son avis.

Parce que je crois que l'homme est fondamentalement bon, tandis qu'elle pense le contraire.

Et Walkind Dead est la parfaite illustration de ce qui se produit quand les humains sont poussés à bout.

Il est facile d'être ou de sembler bon, quand tout va bien.

Mais quand les choses dégènerent à ce point, alors l'instinct de survie nous pousse à des extrêmités dont nous ne nous pensions pas capable.

Malgré tout, voilà ce que je comprends :

Même si il est nécessaire d'atteindre une barbarie imprévisible pour rester en vie, la survie du groupe dépends de l'inter-protection.

-C'est à dire?

C'est à dire que le groupe s'en tire tant que les membres veillent les uns sur les autres.

C'est ce qui les rends plus forts et relativement plus heureux.

Donc, que c'est le fond de bonté, d'humanité qui triomphe.

Le problème c'est qu'on ne peut pas imposer un comportement à quelqu'un qui y est réfractaire.

Les décisons des "gentils" ont des conséquences parfois catastrophiques.

Je me suis surprise à réfléchir comme Shane, et me dire : il faut le tuer, ce prisonnier, sinon on va tous y passer.

Et puis , le vieux Dale s'insurge et rapelle à tout le monde que contrairement aux Zombies, le prisonnier est un être vivant.

Que le tuer pour prévenir un acte incertain serait un crime.

Qu'il faut réfléchir.

Le remettre en liberté  serait une solution , mais survivre seul est très difficile.

Le prisonnier les supplie de l'intégrer.

Mais ce groupe qui a déjà assez à faire pour ses propres membres, n'est pas disposé à prendre ce risque.

L'autorité du chef est sans cesse remise en question.

Sans cesse tiraillé entre ses convictions de justice, sa famille et la situation stressante, il hésite , change d'avis sur ce qu'il convient de faire.

Pendant ce temps, chaque fois, de nouvelles tragédies se produisent.

Les autres lui en veulent.

Et encore d'autres tragédies...

Le gentil Dale meurt ce qui provoque une prise de conscience au sein du groupe qui décide de repartir sur de bonnes bases.

Garder sa part d'humanité.

Se protéger les uns les autres.

Mais voilà à l'intérieur même du groupe .. enfin bref.. je ne vais pas tout raconter!

Chaque fois qu'un nouveau personnage entre en jeux, la question se pose : est-ce un bon ou un méchant?

Jusqu'ou est-il capable d'aller pour sa survie?

Qu'est-ce que je ferais si je le rencontrais?

Qui suis-je, au fond? bon ou méchant?

Tuer pour défendre sa famille devient admis, voir indispensable.

Le monde à changé, mais l'être humain ?

 

Quand soudain apparaît une sorte de Ninja en capuche, tenant en laisse deux Zombies sans bras.

Nouveaux mystères : nouvelles questions.

Enfin voilà.

Le problème des bons c'est qu'ils veulent contrôler les autres, ils les poussent à prendre parti, ou à décider.

Les indécis ou les neutres bousculés se rebellent ou prennent de force des décisions qu'ils vont regretter par la suite.

Rien n'est prévisible.

Justement parce que nous sommes humains.

Et c'est pour ça que j'adore Walking Dead.

Un série qui pousse à s'interroger sur notre nature profonde en tant qu'individu et en tant que groupe.

Je déteste qu'on décide à ma place.

Quand quelqu'un essaie de le faire, je l'écarte de mon chemin.

Il y a quelqu'un en ce moment qui a décidé de ne plus avoir de contact avec moi.

Et tout à coup, hop, voilà que cette même personne décide que ça recommence.

Mais elle ne me demande pas mon avis.

Je n'ai pas envie de le donner non plus.

Alors, elle veut me faire des cadeaux.

Mais une expérience récente m'a appris à me méfier des cadeaux empoisonnés.

Je ne me fait plus acheter.

Comme les personnages de Walking Dead, j'évolue suivant mes expériences.

Les gens ne se demandent pas l'effet que peut produire sur vous leur décision de vous exclure.

Alors, qu'ils comprennent ou pas ce que vous faites, ce n'est pas votre problème.

Ca leur appartient.

Et, personnellement j'ai assez à faire avec mon propre groupe sans devoir encore  me justifier.

Mon silence devrait suffire.

Et puis j'ai du ménage à faire.

Bon week-end à vous tous! et que la paix soie avec vous.

PS. Cette photo représente le sauvetage d'un cygne blessé par des fils électriques.

L'animal libre mais arrêté dans sa course par les contructions humaines. Tandis qu'à l'arrière plan, le chien en laisse ne risque rien..

La liberté est-elle dangereuse?

14:06 Publié dans histoire vraie | Tags : walking dead, série, reflexions, nature humaine, bons, méchants | Lien permanent | Commentaires (3) |

Commentaires

coucou,plus je vieillis plus je suis convaincue que l'homme est mauvais;
il a gardé ses instincts ancestraux sous un vernis qui s'écaille beaucoup depuis quelques temps
la civilisation marque le pas dans les banlieues où la loi n'encadre rien;
et les instincts se sont réveillés, amplifiés par le désir de possession;
je suis pessimiste? lucide je pense
bien sûr il existe des exceptions mais pour combien de temps encore
et cette série n'est elle pas en fait une extrapolation de ce qui se passe déjà?

Écrit par : clara | 18/11/2012

Je vote clairement pour l'opinion de Clara ;-)
Tu as fait la connaissance de Michonne, Cat ? Elle va beaucoup te plaire, ne manque pas la saison 3. Et tu devrais lire la BD: c'est beaucoup plus glauque et gore ... presque autant que le monde dans lequel on vit.

Écrit par : Bov | 18/11/2012

Je savais bien que le sujet t'inspirerais Clara :). Cette série est effectivement une géniale métaphore.
Phil, oui, j'adore ce nouveau personnage au prénom bizarre. Je vais lire la BD!

Écrit par : cat | 19/11/2012

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