Bien à Bienne : Le Mâle contre le mal

Le Mâle contre le mal

20/11/2012 | Le Mâle contre le mal

Chaque année, avec les fêtes, les traditions refont surface.

J'aime les traditions.

Nos traditions.

Chacun les siennes.

Le ... ggkjzrpt!!!! qui me loue l'appartement me fait partager celles qui règnent dans son pays à l'approche de l'hiver :

On chauffe le jour, mais pas la nuit.

Assurant ainsi à ma petite famille, tel un matelas Epeda.. un sommeil sain et profond.

La première année, je me suis dis qu'effectivement , on dors bien quand il fait un peu froid.

Encore faut-il dormir.

Mes activité d'écriveuse me prenant davantage la nuit que le jour, en même temès que mes petons se glaçaient,  j'en suis  arrivée à lui demander de respecter d'autres usages : ceux en vigueur dans notre pays.

Mais, voyez à quel point l'homme est soucieux de transmettre sa propre culture, il continue malgré tout.

Chaque année c'est pareil.

Il ne se contente pas non plus de ma propre éducation, voyant qu'un bébé agrandissait ma petite famille, il a du se dire qu'on ne s'y prenanit jamais assez tôt.

13 degrés la nuit, c'est la température idéale pour tout nouveau né, c'est bien connu.

Remarquez que ma petite fille supporte très bien le froid. Donc, il avait raison et moi je suis une ingrate qui ne connait pas sa chance.

Sauf que, si on regarde les choses autrement, ses motivations réelles sont moins généreuses.

C'est par souci d'économie qu'il fait ça. Il a fini par avouer.

Mais où je ne trouve plus rien de logique, c'est que même si l'appart est à son nom et qu'il doit payer la facture, il se fait au passage un comfortable bénéfice (ce qui est normalement interdit) et que je lui rembourse ce que je consomme.

Et oû ça devient particulièrement débile, c'est que , pour compenser le froid, je suis obligée d'installer des radiateurs éléctriques qui consomment beaucoup plus, grossissant son autre facture d'éléctricité... que je paie aussi.

Alors, je me bat, mais j'ai horreur des conflicts.. qui dégénérent.

Après m'avoir menaçée de me jeter dehors, j'ai du le menacer à mon tour de révéler ses infractions.

Status quo.

Il y a des lois, mais il s'en fiche.

Et , comme il a ses activités professionnelles juste en bas de chez moi, la bataille du froid m'oblige à vivre dans la peur qu'il ne débarque chez moi à tout bout de champ, la bave aux lèvres...

Vivre sous la menaçe, c'est très désagréable, je ne vous le recommande pas.

C'est facile d'avoir raison, de demander à ce qu'on applique la loi. Il y a des moyens, comme bloquer le loyer.

Mais dans la réalité, c'est tout différent.

Imposer ses règles à une femme seule et sans argent, c'est très facile aussi.

Une autre charmante tradition de son pays à laquelle je goute depuis que j'habite llà.

Si je n'aimais pas autant cet appartement, j'en partirais, mais voilà : je m'y plait, donc je fais avec.

Ce qui est rageant, c'est justement, d'être une femme qui en tant que telle n'a aucune espèce d'intérêt autre que de payer son loyer.

Depuis que j'ai compris qu'être une femme signifiait pour certain "être une inférieure", j'essaie de faire avec.

Mais je n'y arrive pas.

Ca me révolte.

Il me faudrait un allié, un type barraqué qui irait lui expliquer ma façon de penser.

Le mâle contre le mal.

Le feu contre le feu.

Histoire d'égalité.

Je suis pour, mais j'ai beau essayer, je n'arrive pas à me sentir l'égale d'une personne qui se soucie si peu du bien-être des autres.

Alors, je fonctionne au ralenti.

Se réveiller dans un appart galçé ne donne pas trop envie de commencer sa journée.

Impossible de faire fonctionner tout les radiateurs en même temps  sous peine de pêter un plomb.

Alors bon... on fait avec...

Heureusement, rien n'est éternel.

La roue tourne, elle ne s'arrête jamais.

Cette règle là s'applique mondialement.

Et c'est tant mieux.................................................................................................................................................................................................................................................................................

 

00:11 Publié dans histoire vraie | Tags : mal, mâle, chauffage. | Lien permanent | Commentaires (1) |

Commentaires

oh il recommence ;
je me souviens de tes articles de l'an dernier:
mais tu n'es pas inférieure à cet homme voyons, juste plus faible, c'est différent

Écrit par : clara | 21/11/2012

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