Bien à Bienne : Trophée "Bienabienne" du meilleur employé

Trophée "Bienabienne" du meilleur employé

22/02/2012 | Trophée "Bienabienne" du meilleur employé

Parfois , la bonté, le miracle urbain et la liberté se groupent au même endroit.
Je ne vous dirai pas ou , je ne veux pas que mon héro du jour aie des problème, mais je suis sûre que , si vous avez eu, une fois affaire à lui, vous le reconnaitrez.
Il y a des petites actions qui se révèlent extrêmement difficiles, alors que, à la base elle sont si anodines et simples, que c'en est désespérant.
Confondant de stupidité et d'illogisme.
Seulement, parce qu'il y a l'ennemi : la consigne.
Les consignes sont affaire de chef, et les chefs tout puissants décident pour les employés qui ne veulent pas d'ennui, comme pour les autres. Ceux qui s'en fichent.
Ceux qui on la liberté chevillée au coeur.
Ceux qui ont le courage de leur gentillesse et c'est ça, pour moi, être un héros, un vrai.
Le héros assume, jusqu'au bout.
Et lui, il le fait avec humour.
Le stress ne passera pas par cet homme là.
Chercher des pous au client qui n'a pas la bonne carte, la bonne demande, le papier qu'il faut pour accomplir le petit service dont il à besoin, ne lui viendra jamais à l'idée.
Cet homme là, il vous comprends.
Malgré que ça ne se fasse pas.
Je le sais parce que, justement, j'ai déjà voulu, il y a quelque temps, casser ma tirelire et obtenir en échange, un beau billet, plus pratique, moins encombrant quoi, que ce sac en plastique
lourd et relativement volumineux.
Eh bien, sans carte de banque, ni carte d'identité, aucune banque n'a voulu me laisser user de sa précieuse machine à compter les pièces.
-On peut savoir comment ça se fait que tu n'aies pas tes cartes?
Oui, on peut. C'est des choses qui arrive : ma carte de banque est quelque part dans mon fouilli, perdue entre deux feuilles.
Ma carte d'identité est chez mon vétérinaire.
Un rat avec le cancer, ça coute.
Et chez mon vétérinaire, on paie de suite. Et quand on peut pas, il soigne nos petits animaux malades quand même, mais.. il faut laisser sa carte d'identité.
Une preuve de ma bonne foi, que je viendrai récupérer, dès que je pourrai payer pour les médicaments et l'examen de ma bestiole.
Voilà, je n'ai aucune honte à étaler mes soucis financiers.
Il faut absolument arrêter avec cette manie de faire croire à tout le monde que ça ne nous arrive pas.
Donc voilà.
A la poste, on voudra bien vous les prendre, mais sous forme de rouleau.
On vous donne des papiers colorés gratuitement, mais à vous de les faire, ces foutus rouleaux.
Exercice de style : c'est un peu comme rouler une cigarette, en pire.
Parce que les sous, c'est plus lourd que le tabac.
Surtout, c'est rond, ça roule, ça s'échappe..
C'est tout un art, un coup de main à prendre, une technique à acquérir
Avec un bébé sous le bras, ç'est carrément un exploit.
Mais j'ai la foi.
Alors j'y vais, avec mon petit sac, dans un endroit susceptible de répondre à mes attentes.
Pendant que j'attends mon tour, je cherche en vain du regard la  fameuse machine.
En même temps je le vois, le guichetier sympa.
Une espèce rare : un homme qui aime son travail.
Mais pas que.
Il souri, vous écoute, cherche le moyen de vous aider.
Aimable, voilà. Dans le dictionnaire, il faudrait mettre la photo de ce monsieur, à la place de la définition.
Ce monsieur là, il n'a apparemment rien de particulier. Et pourtant.
Quelqu'un qui donne si naturellement de sa personne, dans un emploi qui n'est pas vraiment prévu pour ça :
en ces temps de crise c'est comme un cadeau.
Je voudrais le remercier ce monsieur.
Je voudrais lui donner le trophée "bienabienne" du guichetier le plus sympathique de la ville.
Etre sympathique ne l'empêchant pas d'être professionnel. Il connait tout sur tout ce que vous avez besoin de savoir
et vous l'explique clairement.
Il vous donne les renseignements les plus complets et les plus pratiques. Toute la gamme des possibilités que vous avez pour
résoudre votre problème.
Et quand il parle de sa femme, on dirait Colombo.
Donc, je lui décerne encore,le prix "bienabienne" de l'employé le plus compétent de la ville de Bienne.
Et Dieu sait si j'apprécie la compétence.
Comme les guichets sont nombreux et qu'il y a du monde, il faut prendre un tiquet numéroté.
Et, si on gagne à cette loterie informelle, c'est lui qui nous reçoit.
Il le fait avec chacun, et chaque fois, comme si vous étiez une personne importante.
Que votre petite demande est fondamentale.
Sans être pompeux, ni obséquieux.
Ce Monsieur là, je vous le dit : il a la grâce.
Je me  demande si il le sait.
Tiens, pendant que j'y suis, je lui donnerai encore la Coupe "bienabienne" du travailleur le plus indispensable de la ville de Bienne.
Indispensable, thérapeutique, mieux qu'un asti-dépresseur : plus efficace et sans autre effet secondaire que la sensation de soulagement et de bien-être
qui nous gagne, une fois son travail effectué.
Parfois, vous avez un problème vraiment grave, du genre un paiement qui s'est perdu.
Il y même exactement la même attention que pour une humble tâche.
C'est un homme exceptionnel.
J'ai beau réfléchir, je n'en vois pas un qui lui arrive à la cheville.
Certains sont aimables, mais pas très compétent.
Certains sont très aimables, mais seulement parce que c'est le jour ou vous êtes à votre avantage.
La, pas du tout. Emballée dans mes trois couches de protection hivernale, le nez coulant de la grippée qui sors quand même
et la mine blanche de la femme qui ne dors pas la nuit.
Mais tout ça, il ne le voit pas.
Avec sa voix calme, rassurante, son humour et cette faculté de maintenir précisément la distance parfaite pour que
sa gentillesse ne vous envahisse pas.
Parce que la gentillesse se manie avec précaution.
Trop de gentillesse tue la gentillesse.
Pas avec ce monsieur.
Voilà, ça me semblait important de lui rendre hommage.
Je ne sais pas comment il arrive à maintenir cet équilibre, dans un monde ou tout va si vite, dans un milieu exposé au stress qui chez lui
glisse sur sa personne comme l'eau sur les plumes d'un canard.
Le fait est.
il devrait donner des cours, enseigner sa sagesse aux jeunes qui arrivent et aux vieux qui n'y arrivent plus.
Ecrire un livre!
Je l'achêterais tout de suite.
Le secret du bonheur ne résidant pas dans ce qu'on a mais bien dans qui on est.

03:49 Publié dans autour de Bienne | Tags : compétent, employé, aimable, bienne | Lien permanent | Commentaires (4) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

et bien je refuse la carte bleue et tous ses avantages, surtout celui de payer pour avoir accès à MON argent ;
je fais de lé résistance contre ce que je ressens comme un rackett bancaire !
on nous a obligé à avoir un compte en banque, et celles ci travaillent avec nos sous!
Mais elles n'en ont jamais assez et veulent nous faire payer pour disposer de ce qui nous appartient !!!!!!!!!!!!
donc je suis un dinosaure , je sais, MAIS c'est une question de principe et je refuse obstinément de payer pour utiliser ce que j'ai gagné difficilement !
et travailler une journée entière pour payer des banquiers POUR AVOIRE LE DROIT DE ME SERVIR DE CE QUI M APPARTIENT? j'ai dit NON

Écrit par : clara | 22/02/2012

AVOIR bien sûr , sans E

Écrit par : clara | 22/02/2012

Mais quel caractère :)))- Ma carte à moi j'est pas une carte bleue, c'est une simple carte de retrait c'est tout. Tu n'es pas un dinausore :)

Écrit par : Cat | 23/02/2012

lol, je ne supporte pas l'exploitation, l'injustice , et les diktats, et encore moins qu'on veuille m'imposer ce que je ne veux pas lol
mais j'ai bon caractère.................. enfin je crois lol

Écrit par : clara | 23/02/2012

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