24/07/2010 | Théatre, bonheur et Johnyyyy

Bienne, ville de contraste... A l'architecture diverse, et beaucoup d'arrondi, reste des années 70. La plage de Bienne, véritable petite merveille du genre, la rotonde bastion de vie sociale biennoise..Reste de l'âge d'or de l'horlogerie. Ou les femmes portaient de longues robes colorées, des cheveux peroxydés, des yeux kohlés..et les hommes se pavanaient au volant de leurs voitures américaines de la General Motor. Je suis née à cette époque, en 1967. Pink Floyd et les Doors explosaient..mais à la maison, c'était plutôt Johny qui gueulait son besoin d'amuuuur, en transpirant à grosses gouttes sur l'écran de notre télé noir-blanc. (Ca me fait penser à "Jean-Philippe" le film qui est repassé hier soir, j'adore ce film.) Mon grand frère portait d' horribles pantalons pantalons patte d'éph.. des chemises blanches ouvertes et des cheveux longs. Mais revenons en 2010. Ce qui m'a fait plaisir aujourd'hui, c'est ma rencontre avec une petite fée de ma jeunesse. Vivianne, un vrai prénom de fée, une jolie voix douce, une gentillesse à l'épreuve des balles. Je la connait depuis longtemps, et la dernière fois qul'on s'est vue, c'était au bord du lac, nos filles du même âge jouaient dans le sable. Et 20 ans plus tard...je vais être grand-mère, et elle est à nouveau maman d'un bébé. Nos chemins devaient forcement se recroiser. Ce que je veux dire à ce propos, mis à part la joie de retrouver quelqu'un que j'aime beaucoup, c'est qu'il est à présent possible et même de plus en plus répandu de vivre plusieurs vies. Il y a 20 ans, c'était la maman de deux petites filles ravissante, qu'elle élevait seule. Aujourd'hui, elle c'est remariée avec un homme qui veille sur elle et ils ont deux très beaux garçons. Nouveau mari, nouveaux enfants,nouvelle maison, nouveau travail. Et le bonheur,enfin. Elle n'a pas eut besoin de le dire. Je reconnait le bonheur quand je le voit. Pourtant, le vrai bonheur est discret. Il ne s'affiche pas. Il se promène tranquillement, il n'a pas besoin d'aller quelque part. Il avance sereinement, avec un sourire discret. Pour vivre heureux, vivons caché. Le bonheur, pour moi, c'est un ensemble de composants : amour, respect, paix de l'esprit. J'avoue que je l'ai détesté longtemps..le bonheur. Il me semblait ennuyeux à mourir, je voulais de l'aventure! Des voyages, la liberté de faire ce que je veux quand je veux...Je croyais que le bonheur et l'aventure était incompatible. Je me trompais. Le bonheur C'EST l'Aventure. Avoir un enfant. Existe-t-il au monde une aventure aussi palpitante? Une création plus digne d'exister, plus indispensable? C'est terrifiant, c'est l'inconnu, c'est merveilleux, épuisant, réjouissant, fabuleux.inquiêtant, passionnant, éprouvant...merveilleux. Un phénomène unique et universel à la fois. La création d'un être humain par un autre être humain. Même si aucun home n'a encore trouvé grâce à mes yeux, mes enfants et moi formons une famille. J'en ai déjà dit beaucoup sur le sujet, donc je vais rester plus ou mois réservée. Je ne sais pas. Je ne peux parler que pour moi... Une famille c'est comme l'équipage d'un bateau, ou d'une navette spatiale...ça dépends des familles. Chez nous, c'est une sorte de calèche avec des chevaux dont je tiens les rênes.J'aime conduire. Je ne me vois pas laisser ce rôle à qui que ce soit. Mais la vie est si surprenante..tout y est possible.. Et c'est encore et toujours une question de point de vue. Comme le spectacle auquel j'ai assisté ce soir, celui du Cirque de Loin, qui donnait un spectacle au bord du lac. C'est plutôt du Théatre. J'avais remarqué leur installation vers le Lago Lodge et je suis arrivée en pleine représentation. Public clairsemé malgré la gratuité, enthousiasme mitigé..malgré la belle énergie des comédiens qui s'agitaient dans tout les sens. Quel gaspillage à mon sens.. tout les ingrédients étaient présent pourtant pour une réussite...qui n'est pas venue. De beaux jeunes gens qui auraient pu nous faire rêver, rire trembler, donner des émotions...des émotions ils en étaient capables, mais ils la gardaient pour eux. Ils se montraient et on ne voyait rien. Quelques rires nerveux..à force, ça sort tout seul, mais à part ça..rien. Quand je repense au spectacle auquel j'ai assisté l'année passée, Moby Dick, les passants s'arrêtaient subjugués. Les applaudissements n'en finissaient pas. Quand le chapeau est passé, j'ai vu un homme y mettre un billet de cent francs. Et pourtant, en tant qu'étranger il n'avait pas compris un mot. Mais il avait eu des émotions. Et cet autre spectacle, à la vieille ville. Les rêves et cauchemars d'un homme qui prenaient vie au-dessus et dans son lit. Aucun dialogue n'était nécessaire pour que l'on soie embarqué dans la magie du théâtre. Punks assis par terre ou dame bien installée à la terrasse des cafés entourant le spectacle, tout le monde unis dans la même joie. Alors.. pourquoi pas eux, pourquoi pas ce soir? Parce qu'il ne suffit pas de s'amuser en faisant ce qui nous plait, le théâtre c'est un partage avant tout. j'en ai fait un peu, j'adorais ça. Le contact entre la salle et la scène... Je les regardais donc en me demandant pourquoi ce grand fouillis confus. Eux, prenaient un plaisir évident à se trouver là et à y faire ..comment appeler ça? j'ai bien un mot qui me vient à l'esprit à propos du plaisir quand il n'est pas partagé..mais ça n'a rien à voir avec du théâtre. Alors, sûrement que je n'ai rien compris, pas aimé, rien ressentit..mais j'ai fait une jolie photo qui représente bien ce que je nommerais du théâtre "Canada Dry". Ca ressemble à du théatre, ça à la couleur du théâtre, mais c'est pas du théâtre. Je vais me coucher tôt ce soir. Si je peux..j'ai encore du travail. Et même si ma filleà 18 ans et que je sais qu'elle est à l'anniversaire d'une copine, je ne pourrai pas dormir tant qu'elle ne sera pas rentrée... Je vous souhaite un délicieux week.end

02:38 Publié dans BIENNE | Tags : cirque, théatre, bonheur, johny | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |