21/09/2011 | Procès

Le procès de jeudi me travaille.
Mais je n'arrive pas à comprendre exactement quoi.
Je devrais être soulagée qu'on le juge enfin.
Mais j'avoue que j'ai peur que tout ça soie éprouvant pour moi.
Je ne sais pas ce qui va se passer.
Ni ce qu'on va me demander.
C'est un procès.
On sait qu'il est coupable, je suppose qu'une peine va être prononcée à son égard.
Mais est-ce qu'il va comprendre?
Est-ce que ça va l'arrêter.
Quand je vois les dégâts que ça fait sur moi, bien sûr que ça me préoccupe!
Quand on sait que quelque chose peut faire du mal, est-ce que ce n'est pas un devoir moral de tout faire pour que ça ne se reproduise pas?
Que va faire la justice.
J'avoue que j'ai des réels doutes sur son efficacité.
Si déjà la police l'avais laissé libre, alors qu'il représentait un danger.
Qu'il a déjà vu qu'il pouvait continuer.
Et qu'il ne c'est pas gêné pour remettre ça.
Et que malgré tout, on l'a encore laissé libre.
Alors cette fois, qu'est ce qui me dit qu'il va en être autrement?
La seule qui peut réparer les préjudices qu'il a commis, c'est moi.
En ne me considérant pas comme sa victime.
Pourtant, il est coupable.
Mais qu'est-ce qu'on peut faire?
J'ai vu aujourd'hui qu'un homme avait renversé une petite fille.
Elle est morte.
Le journaliste à précisé que l'automobiliste qu'on a rattrapé après, risquait entre 2 et 5 ans de prison.
5 ans pour une vie? c'est pas cher payé.
Alors, on ne peut pas comparer, mais forcement je me dis que moi je suis toujours vivante.
Et comment peut-on mesurer un préjudice moral?
Voilà, j'ai l'impression que je vais passer un mauvais moment.
Comme si ça suffisait pas.
Et ça prends encore d'autres dimension, si je l'applique à une plus grande échelle.
On vit dans un monde comme ça.
Alors, il suffit que Choupette me regarde et je retrouve de la force.
Il faudra qu'elle apprenne à se méfier, à courir vite...
Puisqu'on ne peut pas arrêter ceux qui font du mal au enfants.
On vit dans un monde comme ça...
Mais ça, je le sais.
Alors, qu'est ce qui me travaille autant?
Je ne sais pas.
Je ferais mieux de me reposer.
J'entrevois un début de réponse : en fait, c'est la première fois que j'en arrive à ce point.
D'habitude, c'est ce schéma : agression-personne ne s'en rends compte- je subi les conséquences- tout le monde s'en fiche.
Mais là, c'est pas la plus grave, mais pour une fois, on me prends au sérieux.
C'est tellement facile de dire à quelqu'un : pourquoi tu n'as rien fait?
Mais il faut le faire justement.
Quand je vois comme c'est pénible pour moi, j'imagine bien que ça l'est pour d'autre.
Et si on a l'impression que ça ne sert à rien.. on abandonne?
J'ai lutté, tellement lutté par le passé et au lieu d'être reconnue, ça c'est retourné contre moi.
Et là.. enfin, sans trop d'effort, en comparaison.. on va y arriver.
Alors je devrais être contente.
Je ne comprends pas bien ce qui se passe.
C'est nouveau pour moi.
Je ferais mieux de me reposer...
Demain est un autre jour et j'y verrai peut-être plus clair!
Ca m'a déjà fait du bien d'écrire tout ça.
Alors à demain !

03:03 Publié dans histoire vraie | Tags : procès, jeudi, abus, questions | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |