Bien à Bienne : Peur sur la Ville

Peur sur la Ville

12/06/2012 | Peur sur la Ville

6heures du matin.

Une fois n'est pas coutume, je dors.

Enfin, je viens de me recoucher.

Comme si je pressentais ce qui allait arriver.

La police.

Quand je suis fière de notre police, ça arrive, je mets un P majuscule.

La, je n'en mets pas.

1)Avant même de savoir qui je suis, la policière me dit qu'elle a un mandat pour m'ammener en prison.

Et pourquoi? quel crime atroce ais-je commis pendant la nuit?

Serait-ce moi, la fameuse pyromane somnambule?

Ah non, le pyromane qui sévit depuis deux ans, peut continuer tranquile, la police n'a pas encore été foutue de l'arrêter.

Mais il faut les comprendre, les pauvres, ils sont bien trop occupé à traquer les vrais criminels.

Qui ça?

Celui qui à tué une baigneuse, lui arrachant les deux jambes avec l'élice de son bâteau?

Non, lui aussi peut dormir tranquille. Son argent le met à l'abri.

Non, les vrais criminels ne paient pas dans le bus.

-Hein???

Oui oui, vous avez bien lu.

De nos jours, à Bienne, en Suisse, on peut aller en prison pour ne pas avoir payé son tiquet de bus.

Tiquet au prix exorbitant de 2francs 80.

Quel que soit la course.

-Et tu ne paie pas dans le bus?

Non, moi je ne prends pas le bus, je fais du vélo.

Parce que nos policiers se sont trompés.

Là aussi ça craint.

La personne qu'il cherche, non seulement ce n'est pas moi, mais en plus, elle n'habite pas dans cette maison.

Efficace et bien renseignée notre police? ... c'est à voir.

J'ai vu.

Et c'est pas tout.

Je sais parfaitement que la personne en question ne pourra pas payer cette amende de 300 francs.

Parce que c'est une somme bien trop élevée pour quelqu'un qui est au oeuvres sociales.

Ceci explique cela.

Alors, là, je me demande si je ne suis pas encore en train de dormir et en plein cauchemard, la policière me dit :

-Vous pouvez pas l'aider?

Mais moi aussi je suis aux oeuvres sociales!!

Et c'est pas tout!! Le meilleure reste à venir.

La policière, charmante au demeurant, mais franchement, là, elle me fait halluciner , déclare  :

- C'est à moi de décider ce qu'on va faire.

C'est-à-dire?

Embarquer l'odieuse criminelle qui ne paie pas dans le bus pour l'empêcher de nuire.

Ou pas.

Parce que dans sa clémence infinie, mademoiselle la policière à queue-de-cheval la laisserait encore vivre à l'air libre le temps qu'elle rassemble la somme.

-Mais pas plus que deux ou trois jour , hein? JE ne peux pas attendre jusqu'à la fin du mois.

JE!!!

Alors maintenant les petites policières de notre ville, on le droit de vie ou de mort sur ses habitants?

J'apprends quelque chose.

Elle doit avoir 25ans  et connaitre de la vie.. pas grand chose, protégée par son petit panpan au ceinturon et gavée de série américaine.

Je suis choquée.

Scandalisée.

Je n'ai pas du tout l'impression qu'elle sait qu'à la base, elle est là pour nous protéger.

Tiens, quand on s'est fait agresser au centre ville par exemple.

Mais non, la aussi, elle devait être trop occupée à traquer les vrais malfaiteurs : ceux qui n'ont pas la nouvelle vignette sur leur vélo.

Et le respect de la procédure dans tout ça?

Si déjà elle n'est pas au bon endroit.

Si la personne concernée n'a pas été avertie de la menace qui plane sur elle?

La police  ce fait parfois très bien son travail.

Pas ce matin, en tout cas.

06:57 Publié dans histoire vraie | Tags : amende, prison, blog, peur | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

c'est ubuesque cette situation !

Écrit par : clara | 12/06/2012

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