27/11/2010 | Mon beau Sapin

Le commentaire de Clara à touché juste.. elle est trop forte Clara.. elle sait lire à travers mes lignes, et presque tout le temps elle y voit ce que parfois moi-même je n'ai pas reconnu.
Eh oui.. Noêl, quand j'étais enfant, c'était beau, très beau. Et, après la mort de mes grands-parents..ça l'étais beaucoup moins.. et un jour ma tante à décidé que c'était fini..la famille s'agrandissait,
et on a décidé de fêter Noêl chacun de notre coté. Dans mon esprit, ce fut de pire en pire, j'en suis venue à détester la période des fêtes.. et lorsque mon cher Papa disparu à son tour, ça n'avait plus de sens.
Heureusement, j'ai des enfants formidables, des enfants qui aiment Noêl, et petit à petit nous avons construit nos propres traditions.
D'abord.. le sapin. Je partais en expédition nocturne et j'en ramenais un, je le prenais le plus grand possible, histoire de les ravir et les impressionner.Et puis, je trouvais des cadeaux à mettre dessous, le plus possible, emballés de manière clinquante, avec des rubans brillants pour que ça fasse le plus "Noêl" possible.
Je vous rappelle qu'après notre incendie, nous avions tout perdu, donc il fallait tout retrouver...
Ces dernières années, ça va beaucoup mieux, je me paie le luxe d'acheter un sapin en pot, histoire de ne pas tuer d'arbre. Je sais bien qu'il sont élevés dans ce but, pour être sacrifié impitoyablement le mois de décembre. Et même si on se donne de la peine de mettre le tronc  coupé dans un pied avec de l'eau, ils perdent leurs aiguilles et on en retrouve partout dans les r.aies du parquets et les poils du tapis..Donc j'achête un "vrai" sapin, vivant, et malgré les doutes du fleuriste, je m'évertue à vouloir le conserver dans mon appartement. Au début, il tient le coup et fatalement, il demande tellement de soin particulier, et il es tellement pas fait pour vivre à l'intérieur, qu'il fini par y passer aussi, et les milliers d'aiguilles se répendant partout, je suis obligée de les traquers avec mon aspirateur jusque dans la salle de bain.
Mais pas cette année : cette année j'ai une terrasse, j'ai un jardin d'hiver ou poussent toutes les herbes aromatiques dont j'ai besoin pour cuisiner. Alors, mon sapin sera bien, il poursuivra sa vie de sapin.. J'aime les sapins.
D'ailleurs, j'en ai un tatoué sur la cheville droite.. c'est dire.
Mais ceux que j'aime tant, à la base, c'est les sapins centenaires de mon enfance, ceux dont on faisait une balançoire avec une branche, qu'on escaladait dans nos parties de cache-cache en se retrouvant avec nos pantalons poisseux de sève.Ces amis gigantesques que je retrouve, fidèle à chaque retour de voyage..des sapins suisses...
Si je pouvais je me parfumerais de leur odeur, tellement je l'aime.
Et c'est pas tout, mais un sapin, ça à tellement de force et d'énergie. Certainement, ce sont eux qui me servait d'anti-antidépresseur.. et lorsque j'ai cru passer l'âge de les escalader, ce contact m'a manqué.
Malgré tout, je n'ai jamais cessé de me promener dans la forêt. Quand ça va mal, c'est là que je me réfugie. Et, je le sais, j'ai essayé, jamais je n'ai réussi à m'y perdre

05:32 Publié dans histoire vraie | Tags : sapin, noêl, énergie, forêt | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |