29/09/2012 | Les risques du métier (défoulage)

Me voilà donc dans mes nouvelles fonctions journalistiques.

Je vous préviens tout de suite, je vais devoir me brider.

Impossible de délirer en parlant avec la voix de ma conscience dans un journal publié à tellement d'exemplaires.

Que dis-je, un journal? deux journaux! Puisque ma prose sera imprimée dans le Journal du Jura, mais aussi l'Echo du Bas-Vallon.

-Alors, on pourra pas discuter?

Non, désolée, on pourra pas. Je vais devoir apprendre le style journalistique adéquat.

Si j'écrivais pour "Rock et Folk" ça passerait encore, mais là, il s'agit d'une région et il s'agit de faire juste.

Pour le défoulage, il y a mon blog.

Je vais donc vous raconter ma première expérience de grand-reporter envoyée spéciale inauguration de fontaine.

C'était le thème. Je me demandais bien ce que j'allais bien pouvoir écrire sur le sujet..

"La nouvelle fontaine de Péry est.." est quoi? et quoi? il faisait beau? y'avait du monde?

La première question qui me venait à l'esprit est typiquement suisse :

-Mais combien ça a pu couter ce machin?

C'est ce que tout le monde se demande.

Et finalement ça n'étais pas une mauvaise idée puisque j'ai découvert que tout l'intérêt de l'oeuvre

résidait justement dans cette question.

En fait, ça n'a rien couté.

Parce qu'elle est le fruit d'un élan de solidarité collectif, comme dans "Tous ensemble".

D'abord, c'est une idée.

Qui a germé dans l'esprit d'un membre du conseil s'occupant d'urbanisme.

D'abord, il faut savoir que le village regorge de petites sources.

Que celle-ci appartenait aux CFF, mais le "bail" arrivant à expiration, la commune en reprenait automatiquement les droits.

D'ou l'idée d'en faire quelque chose.

En esthète averti, le monsieur en question avait remarqué l'oeuvre du grand architecte Mario Botta : la Tour de Moron, et s'en est inspiré.

Avec l'aide d'entrepreneurs de la région qui ont fournis  gratuitement les matériaux et l'Ecole de Maçons.

15 apprentis et leurs professeur à l'oeuvre pour faire de cette fontaine une oeuvre d'art.

Tout ça bénévolement.

Une oeuvre d'art collective.

Avec des cubes et des courbes.

Un bassin large et peu profond ou les enfants ne risquent rien.

Ou les marcheurs pourront se trempoter les pieds pour les soulager.

Des grosses pierres taillées sans arrêtes dangereuses. Un espace ludique et sympathique.

Si on le voit avec des yeux d'enfants, on à tout de suite envie de s'y amuser.

Avec un regard de grand, on voit que c'est "design", que ça s'intégre bien dans le paysage.

Ca donne un aspect moderne à Péry.

Après tout, nous ne vivons plus dans le village de Heidi!

Même si j'adore l'artisanat  et que l'art abstrait m'est peu familier, tout bien réfléchi, il est parfait ce bassin.

Ca deviendra un lieu de rendez-vous.

Un endroit ou on peut s'assoir pour papoter. Et visuellement l'oeil glisse dessus sans se choquer.

Mais avant out, cette concentration d'énergies, ce rassemblement de savoir vsant à l'accomplissement d'un but commun, c'est "wouaw".

Dans le principe,c'est un exemple à suivre.

Je dirais même plus : une solution pour enrayer la crise.

Unissons nos capacité et avançons ensemble.

Valorisons nous les uns les autres.

A Orvin, on à fait un défilé .

A Péry, une fontaine.

Voilà ce que j'aimerais écrire dans le journal.

Cette fontaine est plus qu'un petit plan d'eau avec quelques cailloux sculptés : elle représente le présent et l'avenir dans ce qu'il a de beau.

J'ai toujours préconisé que si on "utilisait les gens pour ce qu'ils savent et aiment faire" le monde irait mieux.

Mieux encore quand ces utilisations sont regroupées, combinées pour un but précis.

Quelque chose qui se verra et restera dans les mémoires.

C'est le moyen de faire, sans moyens.

Cette nouvelle donc, qui semble anodine, c'est peut-être le début de la Révolution économique?

L'Energie verte et la solidarité remplaçant l'argent et l'individualisme.

Ce n'est plus un rêve, dans nos villages c'est déjà la réalité.

En espérant que ça donne d'autres idées, d'autres envies!

Tout est possible si chacun y mets du sien.

Voilà encore ce que j'aimerais dire.

 

Je vais le faire, mais pas tout à fait comme ça.

Je ne pourrai pas dire non plus comme j'ai trouvé le Maire et les conseillers du village sympa.

Ce n'est pas de l'information, ça.

C'est du sentiment personnel.

Je vais devoir faire attentions aux fautes aussi... orthographe, compréhension.. c'est si facile de faire des fautes.

Heureusement, je ne suis pas toute seule.

Ma prédécesseuse va m'aider. M'empêcher de mettre des mots inventés, mais surtout me conseiller pour que ma prose soie publiable.

Parce que ça s'apprends tout ça.

Je suis ravie.

Ravie d'apprendre et ravie d'être aidée.

Ravie de faire de nouvelles connaissances.

Maintenant il va falloir assurer.

Mais d'abord, comme toute bonne ménagère suisse, je fais mon ménage.

Ca me plaît nettement moins.

Mais il faut.

A l'attaque!

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