05/11/2010 | le principe d'Alabama

Bonne question, ça rendrait les choses plus personnelles encore.
Aujourdhui, je pourrais dire que ça va mieux, en plus, le temps était doux presque chaud pour la saison et qu'il était agréable de marcher dans les rues, avec ma fille chérie...flanant le long de la Suze, notre célèbre rivière.
Eh oui, amies françaises, avant d'être un alcool réputé chez vous, la Suze, à la base est une magnifique rivière suisse qui coule dans notre belle ville de Bienne.
Alors, de quoi vous parlerais-je cette nuit?
D'injustice et de stupidité qui m'a tenue éveillée la nuit passée par exemple. Vous savez ma grande copine Alabama, qui souffre d'un odieux cancer des poumons mais qui continuait quand même d'écrire son blog.
Figurez-vous que des immondes malapprises se sont permis d'y ajouter des commentaires du style : "bien fait! t'avais qu'à pas fumer, en plus c'est pour soigner ton vice que nous payons des impots..." Bon, c'était pas tout à fait dit comme ça,
mais, en traduction-résumée, c'était bien le sens. La stupidité n'as pas de borne.. mais là ça devient carrément de la cruauté.
Et sur ce site, soit-disant consacré à la beauté, nul modérateur ne vient mettre un frein à ces considérations venues de la planête "Débile". Par contre, écrire, raconter témoigner de son calvaire, avec style, humour et vérité, là j'y vois toute la beauté du monde.
qu'est-ce que la beauté? Quelques grammes de poudre bien appliquées? certainement pas, ça serait diminuer l'essence même de l'univers. La beauté, c'est l'amour, c'est ce qui se dégage de tout ce qui est pleinement avec ses qualités et ses défauts Et certainement pas ce qui sort d'un esprit qui se voudrait bien pensant mais qui n'est que bassesses pseudo-moralisatrice.
Ce sont les mêmes qui disent : il est gros, il n'a qu'à faire du sport. Il déprime? mais qu'il se force un peu.. il se drogue? quel horreur! alignons le contre un mur avec ses semblables et tirons dans le tas..
Regardons les d'un peu plus près, ces gens-là. Sont-ils supérieur en quoi que ce soit pour se permettre de juger ainsi des êtres déjà suffisamment atteint dans leur chair ou dans leur âme pour qu'on enfonce encore davantage leur tête dans l'eau de souffrance ou ils se noient?  Non, clairement non.
J'ai passé une partie de ma nuit à tenter de convaincre, dans un quasi harcellement textuel, ma chère amie de ne pas renoncer. Que la jalousie perverse qui motive ces harpies à l'âme décharnée ne vaut pas la peine qu'on s'ampute ainsi de tant d'heures de reflexions écrites et partagées. Que parmi les lectrices , même s'il ne s'en trouve qu'une (et là, c'est très loin d'être le cas) pour apprécier leur lecture, alors pourquoi les en priver?
Pourquoi se priver, à la base, déjà..
Non, personne ne mérite qu'on se blesse, qu'on s'auto-sacrifie, qu'on s'harakirise, pour la méchanceté dont qui que ce soit  aie fait preuve envers elle.. Ca serait rajouter du négatif au négatif.
Ce principe s'applique aux couples brisés aussi..quand ça tourne mal, quand celui qui prétendais vous aimer s'enfuit avec le premier vélo qui passe..à quoi sert-il de se punir en s'auto-mutilant...
Mais là aussi, c'est facile à dire. Je connait une jeune femme dont les bras sont couverts de traces des brulures de cigarettes qu'elle s'inflige pour déplacer la douleur de son âme dans le temple qu'est son corps. C'est si triste.
Aussi triste que la silhouette vacillante d'Amy Wine-house, dont la voix profonde, le talent de compositrice géniale, s'enfourne dans l'enfer de l'alcool et des drogues...
Surtout, ne pas juger.. mais là? n'étais-je pas en train de juger celles qui se sont permis de faire pareil?
Ce n'est pas mon but en tout cas. Je fustige, oui, je me révolte, certes.. Je crie le dégout que m'inspire ces réflexions d'une sombreté moyen-âgeuse.
Je choisis mon camp, je prends parti pour celle qui souffre et qui le dit sans s'étaler pour autant. Devrait-elle se cacher? telle une Natacha Kampusch qui confiait la haine dont elle est victime aujourdhui, devrait-elle retourner dans son trou?
Raconter son expérience, sortir dans la rue malgré l'imperfection, voilà la vraie beauté, celle du courage d'assumer qui on est, mais surtout, que personne n'essaie de nous faire croire qu'il nous connait, qu'il sait ce que nous avons dans nos têtes.
La porte de nos jardins secrets leur resteront à jamais inaccessible.
Plaignons les plutôt, pour leur pauvreté, leur ignorance crasse.
Allons jusqu'à les remercier pour nous donner l'exemple à ne pas suivre.
Mais surtout, ne les attaquons pas sur ce qui reste leur terrain de prédilection : la méchanceté gratuite,  Ces gens là, ont trop besoin des autres pour tenter de se croire exister. alors que s'y on y prêtait nulle attention, leur vaines paroles retentiraient dans le vide et telle un écho-boomerang, reviendrait les cingler dans un dernier assaut d'achêvement.
Et si nous devons en tirer une satisfaction autre que celle de regarder leurs corps putrides se décomposer au soleil de la vérité, ce sera celle de déguster pour nous les mets délicieux dont nous les aurons privés.
C'est fou comme la bêtise m'inspire, autant que l'injustice. La première étant qu'une jeune femme, une mère de famille aimante et aimée qui lutte quotidiennement contre les attaques répétées d'une fatalité qu'aucun médicamant ne soigne vraiment, doive perdre une seule minute de sa si précieuse existence à regarder ce qu'il y a de plus honteux ,de plus intersidéralement vide comme ce semblant de raisonement qu'on tente de lui imposer sur son propre territoire.
Et s'il y manque une chienne de garde, alors je veux bien prendre cette place.
Voilà, et comme dirais la Voix : c'est tout pour le moment.
Avec toute mon affection
Catherine

07:15 Publié dans histoire vraie | Tags : alabama, principe, révolte | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |