19/05/2011 | Le Meilleur Chat de mon Monde

Il s'était introduit dans nos vies, à pas de velours.
Avec ses petites pattes toutes douces qu'il se laissait masser.
Léo était un chat extraordinaire.
Un don de la nature.
Une boule d'énergie et d'amour pour les humains.
Chaque fois que quelqu'un venait à la maison, il l’accueillait.
Les derniers temps, la force lui manquait pour sauter sur nos genoux,
alors, il nous donnait de petits coups de pattes en nous regardant.
Ses yeux fabuleux qui s'étaient éteint, mais son instinct  le guidait vers nous.
Il avait 23 ans. Un centenaire, en âge-chat.
Aujourd'hui, il a décidé que c'était fini.
Ca n'a pas duré trop longtemps, heureusement.
C'était triste de le voir comme ça.
Mais le vétérinaire m'a expliqué que mon chat avait décidé de lui-même que c'était le moment de s'en aller.
Autour de ses endroits préférés, les gamelles de nourriture pourrissaient sans qu'il n'y touche.
Lorsque j'ai essayé de lui donner un peu de liquide, il a mis sa tête dans ses pattes, en signe de refus.
Alors, je l'ai caressé une dernière fois.
Il respirait normalement, doucement, comme quelqu'un qui veut s'endormir.
J'avais l'impression que c'est ce qu'il voulait, mais je ne pouvais pas en être certaine.
Je n'ai jamais eu d'autre chat.
Je n'en veux pas d'autre non plus.
D'ailleurs, à la base, je ne voulais pas de chat.
Celui-là est entré dans ma vie, un peu par hasard.
Que dis-je? le hasard n'existe pas.
Ce chat devait entrer dans ma vie.
C'était après mon incendie.
Je n'avais plus rien.
Seul me restait le plus important, mes enfants.
Je dormais cette nuit la chez leur père qui me prêtait gentiment son canapé.
Quand soudain , son chat est venu dormir avec moi.
Je n'y avait pas prêté attention jusque là.
Il faut dire qu'il se cachait la plupart du temps.
J'ai compris plus tard pourquoi : il y avait un autre chat dans l'appartement et celui qui allait devenir
Mon chat déteste les autres animaux.
Détestait...
Je n'arrive pas à y croire.
Tant d'années de présence à nos côtés...
Parfois je me disait que Léo était un chat-docteur.
Quand j'avais mal au ventre, je l'appelais télépathiquement, et il venait s'y coucher.
Je ne veux pas d'autre chat.
Je veux mon Léo, mais il était déjà parti depuis quelques temps.
Sa santé avait beaucoup baissé.
Il dormait presque tout le temps.
Il avait maigri, il se vidait régulièrement à côté de son bac.
J'avais pris l'habitude de nettoyer ses traces.
Pour l'instant, malgré ma peine, je n'ai pas pleuré encore.
Quand quelqu'un pars ainsi, de manière si tranquille, presque idéale, ça n'est pas un choc.
C'est dans l'ordre des choses.
Nous pouvions déjà être reconnaissant qu'il aie tenu si longtemps.
Pourtant, je crois le voir, le sentir près de moi.
Toutes ses années..
Je sentais qu'il ne souffrait pas, on peut mourir sans souffrir.
Mais comment en être certaine?
J'ai appelé le vétérinaire et nous y sommes allées avec ma fille, en taxi.
J'avais enveloppé mon chat dans un linge, je le tenais contre moi.
Je ne l'ai pas senti partir, tant c'était délicat.
Mais lorsque le stéthoscope s'est posé sur son coeur, les battements avaient cessé.
Et là, alors que je n'attendais rien de lui, notre merveilleux vétérinaire à prononcé ces paroles
qui m'ont été d'un grand réconfort :
- Il est parti vite, sans souffrir.
Arrivée à la maison, je l'ai déposé, sans ouvrir le linge dans un grand bac à fleurs.
Je l'ai recouvert de terre et au-dessus, une plante, de la sauge.
Ainsi, il restera pour toujours avec nous, sur notre terrasse.
Je sens encore tellement sa présence.
Je suis un peu sonnée...
Les messages de réconfort se succèdent sur Facebook.
Je discute longtemps avec Dominique (salut Dominique! à toute!)
Maintenant, je vais me coucher.
Demain...
Demain est un autre jour.

Léo aimait nous voir heureux, je vais essayer de lui faire plaisir!

03:06 Publié dans histoire vraie | Tags : chat, léo, présence | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |