Bien à Bienne : La jeune fille et l'Ame du froid

02/12/2010 | La jeune fille et l'Ame du froid

Alors voilà.. qu'on aime la neige de près ou de loin ,en photo ou en réalité, on ne peut pas la manquer si on habite en Suisse, particulièrement.
Elle est là, de retour parmis nous, bloquant les routes, surpeuplant les bus, faisant avançer les petites mamies avec précautions..
Mais sur mes nouveaux souliers à bascule, je survole l'élément floconné sans me mouiller les petons. Sans me les geler non plus, et le mieux,
pour l'instant : sans glisser.
l'année passée, j'ai dérapé sur une plaque de glace malencontreusement placée sur le trottoir et mon crâne a violemment heurté le sol.
Je me souviens encore du bruit dans ma tête, et de la douleur insoutenable qui as suivi.
alors, heureusement, j'ai la tête dure. Je m'en suis tirée avec une grosse bosse. Mais pour les personnes âgées, une simple chute peux facilement leur briser le fémur.
donc, neige attention danger.
Sans oublier les tombées de neige depuis les toits. Et les gros glaçons, tel des stalactites...
Alors, je vais commencer à vous mettre des photos pleines de neige.
A commencer par celle-ci. J'y ai dessiné une jeune fille et son chien. Et c'est drôle, en face d'elle on dirait presque qu'il y a quelqu'un... Ca m'inspire une histoire...

La jeune fille et l'Ame du froid

Il était une fois une jeune fille nommée Fanny.
Derrière chez elle, se trouvait un chemin qui longeait la rivière.
C'est là que tout les soirs, elle promenait son petit chien Gaya.
Ce soir là, il neigeait : de petits flocons serrés qui se glissaient partout.
Arrivée près du cinquième révèrbère, son petit chien manifesta le besoin naturel de s'arrêter.
Fanny adorait son animal et elle en prenait grand soin.
Patiement, elle attendit qu'il marque son territoire, de quelques gouttes jaunes et chaudes qui troueraient la neige.
Mais, alors qu'elle regardait la neige descendre dans la lumière du réverbère, elle sentit une présence.
Les rares feuilles qui n'étaient pas encore tombées n'étaient pas suffisantes pour dissimuler quelqu'un.
Mais justement, ce qu'elle percevait n'étaitp as derrière les arbres, mais..c'est difficile à expliquer, plutôt "dans" les arbres.
Plutôt, dans leurs branches entrecroisées qui dessinaient , feuilles comprises et neige même, une silhouette presque humaine.
Fanny n'était pas une trouillarde, loin de là. Malgré sa minceur et sa beauté délicate, ses longs cheveux d'ébène si fins qui lui donnaient un air fragile.
Fanny était dure et forte.
Sensible, certes, mais courageuse et dotée d'un esprit d'aventurière.
Alors, lorsque la forme se pencha vers elle pour lui adresser un message, elle ne bougea pas d'un millimètre.
Elle se concentra à l'extrême pour ne pas perdre une miette du discours de la forme, prononcé dans un murmure à peine plus perceptible
que le bruit du vent glacé qui agitait les flocons.
"Je suis l'âme du froid, jeune promeneuse et puisque tu m'as vu, puisque tu me vois..
alors, je vais entrer en toi".
Entendant cela, la jeune fille recula.
"mais je ne veux pas!" s'exclama-t-elle.
"Mais pourquoi ne m'acceuillerais-tu pas?" reprit l'esprit.
"mais.. je ne sais pas..tu n'es pas fait pour moi, voilà!"
Mais l'âme ne l'écouta pas.
Profitant de l'instant, elle s'engouffra dans la jeune fille.
Celle-ci senti son coeur se glacer.
Et c'est alors que son petit chien se retourna.
Et il la regarda.
Le coeur de Fanny se réchauffa.
L'âme du froid n'aima pas ça.
Fanny comprit se qu'elle devait faire.
elle pensa à tout les gens qu'elle aimait.
Et plus elle le faisait et plus son coeur se réchauffait.
L'ame du froid n'eut pas le choix...
Elle tenta encore de s'accrocher à coup de gelures et de glaçages,
mais rien n'est plus fort que le coeur d'une jeune fille.
et c'est celui de Fanny qui l'emporta.
Brûlant d'amour et de joie.
Il expulsa l'Ame du froid.
Celle-ci s'en alla...
Fanny aussi.
Chacune de son côté.
Mais sur la neige immaculée,
on vit encore longtemps après la trace du passage de Fanny,
alors que de l'âme du froid rien ne resta
la jeune fille ,elle, sur le sol imprima
la marque de ses pas.

Voilà.