Bien à Bienne : LA GALERIE Rue Centrale 28 Bienne

LA GALERIE Rue Centrale 28 Bienne

31/03/2012 | LA GALERIE Rue Centrale 28 Bienne

LA GALERIE (rue Centrale 29, Bienne)

Avis à la population, demain, LA GALERIE expose.
C'est le vernissage d'ailleurs, qui à lieu aujourd'hui.
J'irai sûrement.
Pourquoi?
Déjà pour voir la créativité biennoise.
Mais d'abord, c'est quoi LA GALERIE?
Avant tout c'est un shop, à l'américaine.
Avec des vêtements de marques, des baskets originales, pour hommes, femmes et enfants.
On y trouve aussi les boucles d'oreilles créé par .. il faudra que je me renseigne.
C'est un couple qui tient cette boutique.
Un charmant couple, avec deux enfants tout mignons.
Ils respirent la fraicheur de la jeunesse et de la créativité.
Hip-Hop, New-York, c'est les influences qui se dégagent.
Mais ce qui me plait, avant tout, dans cet endroit, vous vous en doutez bien, ce n'est pas ça.
Il m'en faut plus.
Ca n'a l'air de rien, comme ça, mais si on dépasse le 42, pour un homme, c'est difficile voit quasi impossible de trouver des vêtements.
Il y a bien, C&A qui fait des efforts...mais pas vraiment pour les jeunes.
Hors, moi, c'est un ado qu'il me faut vêtir.
Pas en L, ni même en XL - mais en 5x XL.
Oui oui ça existe.
Pour les T-shirts, il me faut du 6 XL.
Et c'est LA GALERIE, la seule boutique ou le propriétaire s'est donné la peine de m'en commander en Amérique.
Sans me demander d’acompte, sans même être sûr que je reviendrais les chercher, il a trouvé et fait venir ce que je voulais.
2 pantalons et deux verstes assorties, de style jeune, mais pas tape-à-l'oeil.
Ceci pour un prix tout à fait raisonnable.
Ca n'a l'air de rien comme ça, mais  ce geste commerçant, effectué avec gentillesse et bonne humeur, a eu des conséquences très positives sur mon fils et moi.
Enfin, quelqu'un se préoccupait de notre problème.
Ca fait des années que je galère pour trouver des habits pour mon fils.
Au début, c'était une question d'argent, parce qu'il grossissait si vite que je n'arrivais pas à suivre.
Et personne ne s'en souciait vraiment.
Je suis la mère, à moi de me débrouiller.
Et si ce n'était que ça. L'hyper-activité lui déclenchait des crises de boulimie.
Je devais cacher la nourriture.
Mais il trouvait toujours mes planques.
J'ai même du mettre un cadenas. Mais il réussissait à les ouvrir en les crochetant.
Alors, vous comprenez, il y a des maladies dont on ne se préoccupe pas assez.
Toutes les institutions d'aide ("aide" haha..)à qui je me suis adressée, pouvaient,  à la limite, compatir.
Mais m'aider? Non.
"Désolée Madame, vous êtes déjà soutenue par les Oeuvres sociales, on ne peut rien faire de plus.
Il faudrait créer une association d'aide pour les parents d'enfants hyper-actif, qui récolterait des habits et de la nourriture.
Donc, après, on s'étonne qu'il ne veuille plus sortir, mais ,quand on est un enfant et un adolescent, les vêtements sont spécialement importants.
Les autres se moquaient de lui.
Quand j'y repense, je n'ai qu'une envie, c'est hurler.
Sortir la douleur d'une mère qui voyait son enfant s'enfoncer et ne pouvait rien faire.
Je me suis battue.
Oh oui, je me suis battue.
Petit à petit, de toutes mes forces, je l'ai hissé jusqu'au bord du gouffre.
C'est là que nous étions.
Ces derniers temps, c'était contradictoire.
Entre déprime et énervement.
Est-ce que je sentais que le déclic allait se faire?
Peut-être.
Ce pantalons à sa taille, n'est pas le premier.
Mais pour moi, c'était la première fois que je n'agissait pas seule.
Quelqu'un m'a écouté, et à agit.
Dans les autres boutiques, ils prenaient mon nom et me disait  : on va s'en occuper.
Mais ils ne faisait rien.
Parce que les frais de port sont trop élevés, ça ne vaut pas la peine, juste pour un pantalon.
A la GALERIE, ils l'ont fait.
Mon fils veut faire du skate.
Il veut sortir.
Il veut être un jeune comme les autres.
Une autre personne m'a aidée, aujourd'hui, c'est Babs.
Quand elle à su que Achille voulait faire du skate, elle m'a rappelé que je lui en avait offert un, il y a quelques années.
Elle me l'a ré-offert.
Et ce soir, nous sommes sorti.
Mon fils à fait du skate.
Il a un super-sens de l'équilibre.
Ca revient vite.
Je suis tellement fière.
Alors bien sur, tout ça ne se résume pas à un vêtement et une planche à roulette.
C'est l'histoire d'une guerre. D'un conflits qui dure depuis des années, avec ses alliés et ses ennemis.
"Mais Madame, votre fils n'arrivera jamais à rien"..
Une histoire avec des dragons à combattre,
Les plus virulents étant les nôtres.
On à fini par les dresser.
On les tient en laisse, là.
Ils tirent, mais on tiens bon.
Ce qui est spécialement difficile, pour nous les mères qui ont des enfants atteints de trouble du comportement, c'est ça :
Quand ils vont mal, il tombent rapidement en dépression, avec parfois des crises d'angoisses.
Les premières étaient terribles, autant pour lui que pour moi.
Maintenant, je sais comment on fait.
Je me concentre sur lui, pour qu'il puisse respirer.
Je ne panique surtout pas.
Je lui montre que je suis là, mais sans m'inquiêter.
Je trouve quelque chose, un placebo, pour qu'il se sente "soigné".
Je lui fait un thé.Par exemple.
Avec un mauvais gout, pour faire "médicament".
Je plaisante.
L'humour est un remède fabuleux.
La dépression, c'est autre chose.
Là, il faut montrer sa présence, mais plus que ça.
Il faut le rassurer, sans cesse.
L'écouter, écouter ses besoins.
Lui faire plaisir en lui apportant des choses qu'il aime.
Un magazine par exemple.
Rester patiente. Ne pas crier.
Expliquer.
Etre cool, mais ferme.
Avoir de la patience.
C'est une partie des choses é faire.
A part ça, je ne peux pas le laisser seule trop longtemps.
Il s'inquiête pour moi.
Il oublie d'éteindre la plaque de la cuisinière.
Il se blesse accidentellement.
Il casse des choses.
Avec les années ça va mieux.
Parce que je fais tout ce qu'il faut pour ça.
Je lui donne la possibilité d'être celui qu'il veut, sans le pousser dans les cases qui l’étoufferait.
Je ne sors pas le soir.
Je veille.
Et ça vaut la peine.
Ce qui est difficile disais-je, c'est que dès qu'il va mieux, il utilise un grosse part de son énergie pour me contrer.
Cet affrontement est nécessaire pour évoluer, pour aller vers l'indépendance.
Ill cherche aussi à me manipuler.
Parce qu'il sait que dès qu'il va mal je me démène.
Que parfois quand il va très mal, je le motive en lui demandant ce qui lui ferais plaisir.
Mais je ne lui donne plus tout de suite, comme avant.
Je fais durer, pour qu'il se réjouisse, pour qu'il apporte aussi de son côté ses pierres à l'édifice de notre construction familiale.
C'est un travail de chaque jour.
Comme me disait si justement Sandra, qui sait de quoi elle parle, une vie saine , des aliments adaptés peuvent remplacer les médicaments.
Il le sait, et quand il va bien, il recherche ça de lui même.
Parce qu'il est intelligent mon fils, très.
Il sait tout sur tout.
Il a une compréhension, une empathie et une compassion rare, pour un adolescent.
Il aime les animaux aussi.Il a le don de les apprivoiser, juste par sa présence.
Même les écureuils viennent ver lui.
Si vous connaissez ces bestiaux là, ceux de nos forêts, vous savez comme C'est rare.
Je l'aime de tout mon coeur, mon fils.
Vivre à ses côtés et un privilège.
Pouvoir l'aider aussi.
Alors qu'importe si il n'ira pas à l'Université.
Il à des projets, et il réussira, j'en suis certaine.
Il à une force hors du commun.
J'ai de la chance de l'avoir pour fils.
Alors vous voyez, quand on vit avec quelqu'un qui n'est pas dans la norme, quand soi-même on ne l'est pas non plus, on sait que tout est possible.
Que le bonheur ne passe pas par la norme, ni par l'acceptation de la fatalité.
Le bonheur, ce sont des rêves à réaliser, des envies à satisfaire, des fous-rires partagé.
Des sourires.
De l'amour. Celui qui grandi quand on le partage.
Mon fils, ma fille, ma petite fille, c'est ma force, ma richesse.
Celui qui les blesse, me blesse aussi, et aura affaire à moi.
Celui qui leur apporte du bien, m'en fait aussi et aura ma reconnaissance.
Alors voilà la GALERIE.
Surement qu'ils ne se doutent pas des conséquences bénéfiques de leur travail.
Tiens, à la GALERIE il y a aussi des vêtements pour enfant à un prix vraiment minime, des trucs originaux, qu'on ne trouve pas ailleurs.
C'est facile à trouver, à la rue Centrale 28.
A côté du Cinéma Lido.
C'est ouvert tout les jours de 9h à 17h.
Avec le sourire.
En français et en suisse-allemand.

03:50 Publié dans histoire vraie | Tags : la galerie, bienne, habits, fils, amour | Lien permanent | Commentaires (4) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

On est connecté ma keupine !
J'y étais jeudi à cette Galerie. Mes yeux se sont équarquillé devant tant de nouveauté et couleur. J'ai papoté avec la gérante et elle m'a proposé d'y vendre mes doudous.

Et lorsque je lis ton article du jour, je me dis qu''ils sont encore mieux que ce que j'imaginais déjà :-)

Fais un gros câlin à ton fils de ma part, il débute super bien le printemps :-D

Écrit par : Bora{♥}Bonheur | 31/03/2012

je suis heureuse pour toi, et lui

Écrit par : clara | 31/03/2012

BRAVO mon neveux chéri je suis très fière de toi....^_^

Écrit par : Véro | 31/03/2012

Wouaw Kopinekejèm, tu l'as dit, on est reliée! C'est le fil de la création, ça, couplé avec celui de l'amitié :))). Et un gros câlin, un! merci Clara :) tu sais aussi ce que c'est t'aimer son, ses, fils :). Pareil pour, toi Soeur, à nous trois, on à 7 garçons :)

Écrit par : Cat | 01/04/2012

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