Bien à Bienne : la fille de l'horloger

la fille de l'horloger

17/06/2012 | la fille de l'horloger

Pendant quelques infiniment précieuses secondes, j'ai ressenti ce bien-être totale que nous recherchons tous.

Suis-je partie au bout du monde?

Non.

Ais-je gagné au lotto?

Non plus.

Le prince charmant a-t-il enfin trouvé mon adresse?

Ahaha.

Non.

Je suis restée à Bienne, je suis toujours aussi fauchée et le prince charmant n'existe que dans les contes de fées.

Quoi que.

Je ne déses père pas mais c'est un autre sujet.

-Alors??????

Un peu de patience, j'y arrive.

Simplement, tout simplement, j'ai suivi le mouvement.

Celui qui attira aujourd'hui bon nombre de biennois en direction du lac.

Comme un aimant surpuissant, la conjugaison de l'eau et du soleil agit sur nous.

Tel des zombies en plus joyeux, lorsque la nuit se met à tomber, nos pas nous entrainèrent

tous en direction des berges de notre merveilleux lac.

Une fois arrivés là, nous avons le choix entre une multitudes de possibilités.

Qu'on y vienne pour pratiquer un sport nautique ou avec une simple balle.

Qu'on veuille bronzer, faire du feu et des grillades, se balader en amoureux, regarder les matchs sur écran géant, danser, jouer de la musique, se retrouver en famille, avec ses amis...

Pour chacune de ses activités, on trouve l'endroit adéquat.

Pas besoin d'avoir de l'argent pour s'amuser.

Si j'étais resté chez moi, j'aurais pu admirer toute l'après-midi le défilé coloré de biennois typiques :

de superbes spécimens   aux races mélangées , de jeunes couples avec leurs bébés, groupes d'amis avec leurs cartons de bières, filles aux cheveux longs, aux vêtements légers, familles multi-recomposées..et chihuahua trottinants gaiement à leur côtés.

Mais nous avons cédé aussi au pouvoir de cette attraction estivale.

Mère ,soeur, fille et petite-fille,  neveux en primes : tous à la piscine.

A partir de 17 heures l'entrée est à demi-tarif. 2 francs 50.

La fermeture est à 20h.

Il y avait encore pas mal de monde à notre arrivée.

Mais petit à petit, les gens sont parti.

Jusqu'à ce que nous ayons le bassin pour nous seul.

Pour la première fois de sa vie, Sidney l'exploratrice découvrait la piscine de Nidau.

Je la suivait dans sa visite, me remplissant au fur et é mesure de sa joie d'être là.

De trempoter ses petits pieds dans l'eau claire, de courir après les canards, de jouer avec ses cousins.

Tandis que le soleil gorgeait ma peau, mon âme se réchauffait elle aussi.

Une sensation que je croyais trop profondément enfouie m'emplit toute entière d'une douceur bienvenue.

Aussi neuve et pure que ma petite fille elle-même.

Le bonheur, c'est comme la bicyclette, quand on sait en faire, on oublie pas.

Et ce n'est ni extraordinaire, ni exaltant, mais à la fois simple et naturel.

C'est comme savoir qui on est, pourquoi on est là et que cela soie bien.

Rien de plus, ni de moins.

Le comprendre, l'évoquer, le fait ressurgir.

Je suis un être humain conscient de ce qui le fait .

Je l'ai toujours su.

Maintenant je comprends que tout ce dont j'ai besoin est en moi.

Je suis une horloge ancienne au mécanisme subtile.

On m'a cassée, mais aussi réparée.

A présent, il suffit que je me remonte correctement pour fonctionner.

Et je donne l'heure exacte.

04:29 Publié dans histoire vraie | Tags : horloge, bonheur, piscine | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) |

Trackbacks

Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note :
http://bienabienne.bleublog.lematin.ch/trackback/1198380

Écrire un commentaire