27/10/2012 | Intervalorisation

Je ne vais que rarement sur les pages Facebook de mes amis. Pourtant, cette semaine, une image m'a frappée en plein coeur.

Une photo que je n'ai pas prise. Peut-être est-ce son mari?

Le fait est que cette photo me boulverse.

Elle montre une femme.

Une femme que je ne connais pas. Une femme nouvelle.

Bien dans sa peau, sereine. Eclatante de beauté.

Une femme qui ne cache plus derrière des lunettes métalliques son regard direct et franc.

Une femme qui ne pose pas.

Une femme qui est, simplement.

Avec une jolie blouse décoletée qui montre juste ce qu'il faut.

Un petit collier autour de son cou, comme un talisman, avec une simple lanière de cuir.

Ses cheveux en arrière, en liberté.

Une petite pointe de fierté légitime, mais aucune vanité.

Juste une femme, belle et généreuse.

Forte aussi.

Parce qu'il en fait du courage pour affronter le changement.

Et elle, elle à osé.

Avec sa tenue improbable, elle est arrivée chez moi.

Je ne l'imaginais pas comme ça.

Si différente et sexy.

Mais il faut croire que cette autre "elle" en avait assez de dormir.

Qu'elle n'attendait que cette occasion pour se découvrir.

Un petit personnage exhubérant et attendrissant,

absolument féminin.

Au fil des photos, elle est tour à tour comédienne, gitane voir gothique même.

L'expression change, mais le regard garde son intensité.

Il devient de plus en plus joyeux.

Les émotions se bousculent.

Une sorte d'enthousiasme se manifeste.

Comme une preuve que ce n'était pas un rêve et qu'elle avait non seulement le droit mais surtout la possibilité d'être : 

Qui elle voulait.

Je repense à une autre photo, que je n'ai pas prise non plus.

Attablée dans la grande salle des Roches," l'ancienne elle" pose.

Avec déjà ce sourire parfait mais une sorte d'impression de retrait.

Comme si elle s'excusait d'être là :

"au chemin" .

Pour faire bonne impression afin que la photo ne soie pas loupée, elle souriait donc.

Avec déjà cette intensité dans les yeux.

 

Sur sa nouvelle photo, en comparaison, on lui enlève 10 ans.

Surtout, on ressent la vie qui palpite dans chaque parcelle de sa peau.

Elle ne vit pas, elle revit.

Elle à fait ce chemiin toute seule.

Le mérite n'en reviens qu'à elle.

Ma chance à moi est d'en être spectatrice..

Et qu'elle m'aie choisi pour immortaliser un instant de sa transformation.

Je veux bien croire que j'aie servi de déclic.

Mais à peine.

Tout le travail, toute la route, c'est elle qui l'a fait et personne d'autre.

Comme une rivière qui attendait que les vannes s'ouvrent pour couler à nouveau.

Fraiche et limpide.

Elle m'épate tellement.

Au point que, si tout ce qui m'a amené à cet instant n'avait été que pour ça, alors je pourrais m'arrêter là.

Et faire autre chose.

Heureusement, personne ne me le demand et je  continue.

Je crois bien que chaque femme qui est passée devant mon objectif à eu son déclic personnel.

Que mes séances de photo ont quelque chose de thérapeuthique.

Ca me valorise de valoriser.

C'est pour ça que ce mot nouveau c'est imposé :

intervalorisation .

Je suis d'ailleurs étonnée que ça n'existe pas déjà.

En tout cas pas en un seul mot.

Mais c'est ainsi qu'il prends tout son sens pour moi.

On à l'habitude de dire qu'il ne faut rien attendre des autres.

Que donner ne va que dans un sens.

Alors que c'est si complet lorsque c'est réciproque.

Un peu comme faire l'amour.. le sexe en moins :).

Intervalorisation, c'est ce que je veux faire.

Le sens de ma vie.

01:11 Publié dans histoire vraie | Tags : intervalorisation, femmes, photosoooooo | Lien permanent | Commentaires (3) |