Bien à Bienne : Instant crucial (attention danger)

Instant crucial (attention danger)

28/10/2012 | Instant crucial (attention danger)

 

J'ai franchi un cap important, cette après-midi.

Je vais vous raconter.

D'abord, ça à commençé comme ça.

Mon fils, tout joyeux, m'annonce que la voisine est passée et qu'il y aurait éventuellement quelqu'un qui cherche une photographe.

Chouette, me dis-je!

Je prends contact avec la personne en question en lui laissant  un petit sms au numéro indiqué sur le flyer

 transmis par la voisine.

Mais voilà, le bouche à oreille déforme les faits.. il faudrait que j'enquête pour savoir ce qui a vraiment étét dit.. sauf que j'ai autre à chose à faire de mes dimanches.

Enfin bref, revenens-en à nos photos.

Alors, non non, elle ne cherche personne ,par contre, elle va bien faire une présentation de ses oeuvres et elle ne serait pas contre qu'on immortalise tout ça sur carte mémoire.

C'est ce que je crois comprendre du reste...

Je la sens un peu stressée et débordée, j'imagine l'importance du truc, mais mon intuition légendaire me ramène à la réalité.

De petites indications, ça et là.. j'ai l'impression qu'elle voudrais bien, mais qu'il faudrait que je le fasse pour rien.

Enfin, si pour me faire de la pub grâce à cette occasion inespérée, pour moi, petite photographeuse même pas pro.

Et c'est là que je suis fière de moi.

Je ne me laisse pas impressioner par la dame, malgré sa coupe qui se veux tellement hyper-tendance qu'elle en est déjà dépassée.

-Mais c'est pas gentil de dire ça! elle à le droit d'avoir une crête décolorée sur le crâne, si ça lui plaît!

C'est clair.

Comme je l'ai tutoyée au téléphone, je continue de visu.

Malgré son âge, on va dire bien plus avançé que le mien.

On à ça en commun, la facilité d'expression.

Bizzarement, elle me tends sa main gauche.

J'entre dans les locaux, qui m'ont l'air d'un appartement transformé en bureau-show room.

Sur une grande table, il y a des colliers partout.

Le genre de collier qu'on fait soi-même avec des perles de chez Spiess.

Elles coutent bonbon ces perles, quand il m'arrive d'en acheter, je n'en prends que 2-3.

Là, il y en a pour des milliers de francs.

Alors, ils sont jolis ces colliers.

Je trouve les fermoires un peu kitch et remarque qu'ils viennent certainement du même do-it.

Mais vraiment, elle à du gout, et les colliers sont jolis,voir très jolis.

La conversation continue et on se mets d'accord.

Elle n'a pas d'argent pour me payer, par contre, si je viens photographier sa présentation ainsi que ces clientes, je peux leur proposer d'acheter mes photos.

Je suis en train d'écrire ça et je me rends compte beaucooup mieux à quel point ça n'a pas de sens.

Personne ne me connais, ne connais mon travail, ne vient pour se faire photographier... Mais moi, par contre, je prends sur mon temps pour faire des photos qu'elle pourra utiliser le jour ou elle trouvera quelqu'un pour les mettre sur internet à sa place.

Le truc, c'est que je suis trop bien élevée.

Quoi qu'il se passe, c'est la gentille fille qui est en moi qui prime. je lui propose de lui montrer.

Elle saute sur l'occasion et prévoit, toute seule, de passer chez moi.

On discute et je vois à quel point nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde.

J'écoute poliment, mais j'ai l'impression de perdre mon temps.

Rien de ce que j'entends ne m'intéresse, je m'ennuie même.

Et puis, il y a ces sursauts, ces crispations sur son visage.

Quelque chose que j'identifie et qui n'est pas agéable,

Je suis fastigée, je vais me coucher.

Donc, je vais directement sauter à la conclusion.

Je suis fière de moi parce que je ne me suis pas laissée avoir par les apparences.

Je ne me suis pas enthousiasmée comme je l'aurais fait d'habitude, par quelque chose qui n'est pas fait pour moi.

Je ne lui ai rien promis, mais dans l'instant, je n'était pas encore capable de refuser.

Par contre, j'ai dit que je n'étais pas certaine de pouvoir venir.

Je progresse! avant, je me serais engagée dans la joie et la bonne humeur en la remerciantt encore d'avoir pensé au misérable vermisseau que je suis.

Et 'est là, tout le piège  : celui qu'on tends soi-même pour tomber dedans par la suite.

Cette dame n'y est pour rien.

C'est moi qui me serais fait tout un film, bosser comme une dingue pour pas un rond... et plus si affinité.

Et bien non.

C'est fini tout ça.

Je respire, enfin....

Je me relirai demain.

Cette nuit on gagne une heure, je vais en profiter tout de suite.

01:27 Publié dans histoire vraie | Lien permanent | Commentaires (2) |

Commentaires

bravo

Écrit par : clara | 28/10/2012

Contente que les expériences passées te servent de leçon.....^_^

Écrit par : véro | 28/10/2012

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