Bien à Bienne : Incomprehension inter-génération

Incomprehension inter-génération

10/06/2012 | Incomprehension inter-génération

Les adolescents me donnent mal aux dents
Enfin, surtout mon adolescent, à moi.
Celui que j'ai fabriqué, il y a 17 ans , dans les douches d'un hôtel de Rome.
C'est très intime, ce que je vais dire, mais je ne suis plus à ça près.
A chaque fois que j'ai eu un enfant , je sais précisément quand ça c'est passé.
Je dirai même plus, je les ai senti passer.
Et voilà, 17 ans plus tard, le spermatozoïde vainqueur de cette fantastique course pour l'existence
à bien grandi.
Il me dépasse à présent.
La transformation finale qui fera de lui un homme passe par le stade hormonal, qu'on appelle à juste titre "l'âge bête".
Restons polie.
D'ailleurs là, il est en train de glousser en regardant des parodies sur internet.
Alors que quelques minutes plus tôt il à coupé court à notre conversation en s'enfermaant dans sa chambre.
Me laissant complêtement.. comment dire..soupir..
Ennervée?
Agacée?
Pas folle de rage, mais terriblement excédée.
Voilà le mot juste.
Parce que j'en ai assez.
Chaque fois qu'on essaie d'avoir une conversation, ces derniers temps, ça fini comme ça.
Il me reproche de m'énerver, en s'énervant.
Du coup je m'énerve encore plus.
Comme j'essaie d'arrêter de fumer, je suis plus sensible.
Quand à lui, sa susceptibilité naturelle, déjà bien prononcée, s’exacerbe à la vitesse
nécessaire pour tuer un zombie dans " Call of Duty".
Mon gentil poupou plein d'amour disparait et laisse place à quelqu'un que je verrais bien prendre son propre appartement.
C'est triste à dire, masi dans ces moments là, le chantage est ce que je trouve de mieux pour garder un sembalnt d'autorité parentale.
Du genre : si tu veux des furets, va falloir que ça change.
Parce qu'il veut des furets.
Ca  a  son importance dans notre histoire.
Ce que je lui reproche à mon cher fils, c'est de ne pas du tout se préoccuper de ce qui ne le concerne pas en général, et de moi en particulier.
Et pourtant, je l'ai élevé comme ça, je ne voulais pas qu'il s'inquiête pour moi, ni qu'il me serve de confident.
Mais là, c'est différent,  c'est une question pratique.

Donc voilà un exemple pratique :

Il m’appelle pour discuter des nouveaux moyens de castration chez le furet mâle.
Je suis relativement passionnée.
Je prends sur moi.
J'écoute.
J'argumente.
Je m'intéresse.
L'éleveuse lui a envoyé un contrat.
Elle exige que l'on paie la moitié d'avance.
Pour la réservation.
Mais nul part je ne vois de restitution de la somme si quelque chose de fâcheux arrivait au fureton d'ici là....
Donc, je demande un temps de reflexion.
Tandis qu'il continue de contempler les bébés sur les photos du site "pout-pout furet.com",
je m'attaque à mes phots à retoucher.
Tout en discutant virtuellement avec ma copine Daniela.
Je suis tout à fait capable de faire plusieurs choses à la fois.
C'est ma façon de fonctionner.
A condition que la majorité de ces choses soient agréables.
C'est samedi.
Jour ou toute fille de 20 ans normalement constituée sort pour s'amuser la moindre.
Donc, je garde Sidney, comme une bonne grand-maman.
Elle se réveille.
J'ai l'habitude.
Je peux , en plus de retoucher mes photos , de tchatter avec Daniela en regardant ma série préférée à la télé,
prendre en plus mon "Gigong" sur les genoux pour lui donner son biberon.
On l'apelle "Gigong" parce qu'elle adore ce mot et qu'elle le répète tout le temps.
Dans l'appartement de sa mère, ils rentrent par la fenêtre et se pose dans le salon.
Le dernier qui est rentré s'est installé sur l'ordinateur.
Avec ses petites pattes, il a réussi à lancer une chanson de Bob Marley..
Enfin, bref.
J'en suis là, quand mon ex-petit lapin sort de son antre.
Relents de chaussettes sales et d'assiettes pas ramenées, quand il ouvre la porte.
Il prends une chaise.
S'installe entre la télé et moi ,
recommence avec ses furets.
Bébé reconnait la voix de son tonton et commence à se tortiller sur mes genoux.
J'essaie de dire à mon fils que ce n'est pas le moment.
Mais voilà, il ne comprends pas.
Mais comment pourrait-il?
Je ne peux pas terminer une phrase.
Bilan : bébés est complètement réveillée, je n'ai plus le feeling pour mes photos.
Je ne vois plus ma série, j'ai une terrible envie de fumer et  ma copine est allée se coucher.
Et l’incompréhension totale qui s’intaille entre mon fils et moi, prends toute la place dans le salon.
Jusqu'à demain matin.. enfin, dans quelques heures, il se réveillera et viendra s'excuser.
Moi je lui ai déjà pardonné.
Jusqu'à à la prochaine fois.
Bon, il est tôt! je vais dormir.
Oh, noooooooooooooooon! j'avais rendez-vous avec Monsieur Chiconga et j'ai complêtement oublié!
Mais c'est sa faute aussi! il m'a mis un message à 7h du matin et moi, à cette heure là, je suis dans le coma :)

05:13 Publié dans histoire vraie | Tags : adolescent, furets, bébé. incompréhension | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

Le pire, c'est qu'à 50 ans, ils sont toujours pareil. (si on prend l'exemple de mon cher mari)
Courage keupine, j'en connais un autre (j'suis entouré de mec depuis que mère est partie loin loin) qui ne dialogue même pas du tout avec ses parents et là c'est encore moins évident (pour eux comme pour lui).
D'ailleurs je crois avoir lu qu'il t'avais inspiré l'article de l'imposteur.

Des bises keupines !

Écrit par : Debora | 10/06/2012

Ok!!!!!!! alors, c'est bien ce que je pensait, le monde est petit. J'espère qu'il l'a lu et qu'il à aimé? j'aurais apprécié avoir son retour. Bien sur, c'était du deuxième degré, exagéré exprès pour mieux dessiner le tableau en forçant le trait. En tout cas merci Kops, tu me manques, mais je me réjouie déjà de te voir.
Surtout après ton mp sur fb. gros becs

Écrit par : Cat | 10/06/2012

tiens moi aussi j'ai su que je faisais mes enfants,
l'âge bête n'a pas eu lieu pour eux , ouf j'y ai échappé

Écrit par : clara | 11/06/2012

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