03/05/2010 | Etre ou ne pas être en couple 2

Pistache
Pistache est un dragon d'eau..(Physignathus_cocincinus) une magnifique bestiole d'environ 20 centimètres, ou beaucoup plus si on compte avec la queue.
C'est certainement l'animal de son espèce le plus choyé de la ville.
Je dis ça, parce que non seulement il vit dans un "pistachium" spécialement équipé, dont il va déménager pour habiter dans un nouvel endroit 4 x plus grand, mais aussi parce qu'il est l'heureux papa de 3 petits dragounets
que sa femelle, la belle Capucine, à pondu il y a quelques temps.
J'avoue mon ignorance quasi-totale en ce qui concerne les moeurs de lézards exotiques, par contre, à le voir gambader en liberté dans l'appartement, se laisser caresser la tête et être si attentif à ce qui se passe autour de lui, j'ai pu voir comme Pistache est un animal heureux et sociable.
C'est bête (c'est le cas de le dire) mais ça m'a fait bizarre de le prendre sur mes genoux.J'étais un peu émue, et apeurée aussi. Pourtant, il est resté bien tranquile, mais voilà: ce qu'on ne connait pas nous fait souvent peur.
Ma visite chez Nath à ensoleillé mon dimanche pluvieux. Son sourire quand elle m'accueille, sa petite Danaë de fille, si jolie et gentille, et son mari que je voyait pour la première fois mais qui m'as tout de suite mise à l'aise.
Allez passer la fin du dimanche après-midi chez une amie, m'intéresser à ce qu'elle vit..c'est nouveau pour moi.
Je n'ai pas attendu 43 ans pour avoir des amies et leur rendre visite. Mais pas de cette façon.
Simplement. Juste pour le plaisir de la voir et d'en apprendre un peu plus sur elle et les siens.
J'ai tout de suite remarqué, dans la cuisine, le soin particulier que l'homme de la famille avait porté à la préparation du repas. Les champignons et les légumes découpés, comme si tout l'amour qu'il avait pour sa famille s'incarnait dans ce souper qu'il avait préparé. Le mari de Nathalie est un homme, un vrai, un barraqué. Mais surtout, il est là, le dimanche et il fait la cuisine. De nos jours...ce n'est pas si courant.
C'est vrai qu'il n'est pas autant passionné par le nombre incalculable de bestiaux qu'elle à installé dans quasiment toutes les pièces. Mais le fait est, qu'ils cohabitent, le mari et les bestiaux.
Quand je repense à la peine que j'ai eut pour empêcher le père de mon fils d'installer sa collection de bouteilles de bières vides sur la commode du salon..cela me laisse pensive.
Je ne peux pas m'empêcher de repenser à un autre repas, que j'avais partagé dans une famille, enfin dans un semblant de reste de famille, il y a quelques années. Je ne sais pas de quoi au juste était constitué le mélange de trucs que la mère avait préparé avec le peu d'affection qu'il lui restait pour son époux.C'était juste dégueulasse.
Chez Nathalie, par contre, je me serais bien invitée..
Le temps est passés trop vite, tant j'étais bien dans le cocon de leur maison. Nathalie et ses animaux, Danaë qui crée des couvertures de magasines sur l'ordinateur et le mari à la cuisine.
J'aime voir des gens épanouis des uns à côtés des autres.
Je me demande s'ils se rendent compte à quel
points ils sont exceptionnels?
A quel point ce qu'ils vivent est infiniment précieux?
Bien sûr, j'imagine bien qu'un pareille harmonie à ses failles. Mais quelles qu'elles soient, aucune qui ne mérite de s'agrandir pour engloutir tout ça.
Là, je vais laisser Nathalie, pour parler plus généralement de ce que m'inspire la vie de famille en général.
Je me dis que parfois, les gens ont tout pour être heureux, et c'est là que j'en reviens à l'indispensable travail de destruction et reconstruction dont nous avons la responsabilité afin de ne pas répercuter les erreurs de nos parents. C'est le prix de l'évolution et du bonheur.
Je me dis aussi que, même si c'est parfois un peu difficile pour moi, de voir à quel point ce qui me passionne n'intéresse pas mes enfants..qu'ils fuient en courant si j'ai le malheur de vouloir leur lire une de mes histoires...
alors que Nathalie les lits tous les jours..que le secret est là. Dans la quiêtude du foyer et dans l'échange que l'on trouve à l'extérieur.Là, j'ai une pensée pour Clara.
Qu'importe si ce qui nous intéresse le plus indiffère nos proches, ou même qu'ils ne comprennent pas.
L'essentiel est la force que l'on  y trouve, la tolérance dont on fait preuve ; s'ouvrir sur le monde tout en préservant son foyer  qui s'enrichit et se renforce de par ce fait même. Le monde et le foyer. Sacré challenge!
Et ce n'est pas tant ce que l'on fait qui compte mais plutôt l'intention que l'on y mets.
Les femmes qui comptent dans ma vie sont au nombre de huit plus deux.
Il y a, par ordre d'arrivée,Paulette, Véronique,Daniela,Barbara,Joëlle,Nathalie et Gisèle. J'ajoute à part, parce que je ne les ai jamais rencontrée, Alabama et Clara.
Elles sont toutes mariées.TOUTES.
Comment se fait-il que je soie la seule? c'est la grande question auquelle j'attends toujours la réponse.
Surtout à 43 ans... Je ne crois pas qu'aucune d'entre elle ne puisse se mettre à ma place.
Ce manque de sécurité continuel..La, je suis dans ma cuisine et je "l"'imagine qui passe derrière moi, qui pose une main sur mon épaule et qui me dit : ça va? Je me retournerais, lui sourirais, l'embrasserais...et chacun continuerait de vaquer à ses occupations.
C'est bon de rêver.

02:35 Publié dans reflexions | Tags : couple, pistache, dragon, nathalie, bébé | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |