Bien à Bienne : Envahisseuse envahie

Envahisseuse envahie

19/03/2012 | Envahisseuse envahie

Souvent je me retrouve das une situation curieuse : face à moi.
Enfin, pas tout à fait moi, mais quelqu'un qui me fait subir à mon tour ce que j'ai infligé à d'autres.
J'avoue que c'est pénible.
Que je suis désemparée.
Et je réfléchit à ce que j'aurais apprécié que l'on me dise.
Pour que je comprenne.
Sans que cela ne me blesse.
Ni ne me fasse de la peine.
Que je comprenne...
...que je gêne.
Enfin, pas moi : mon comportement.
Et c'est délicat puisqu'il s'agit de sentiments.
Des bons sentiments.
Mais l'enfer est pavé de ce matériau là.
Bons sentiments.. que d'abus n'a-t-on pas commis en votre nom!
Comme si je n'avais pas déjà assez souffert qu'on se mêle de ma vie.
Comment ais-je pu faire subir ça à mon tour à d'autres?
Est-ce que c'est simplement humain que la victime se transforme en bourreau?
Que celui qui c'est fait taper tape à son tour?
Je ne sais pas.
Il y a un moment sûrement ou on s'en rends compte et ou on se dit qu'il faut faire attention.
Mais la nature est-elle ainsi faite que l'on reproduit toujours les mêmes erreurs sans s'en rendre compte?
Je ne sais pas.
Tout ce que je sais c'est que je ne veux pas blesser comme on m'a blessée.
Mais je ne sais pas comment m'y prendre.
Est-ce de ma faute si je n'ai pas été capable de repérer ce comportement plus tôt?
Si je l'ai laissé s'installer?
Est-ce de la vanité?
Est-ce que ça change quelque chose si on connait bien quelqu'un ou pas?
Et comment faire si ce n'est pas le moment?
Est-ce que j'aurais été capable de l'entendre?
Non.
Je sais que non.
Quand j’inondais de mon "amour" quelqu'un qui ne le méritait pas ou qui n'en voulait simplement pas.
j'ai été anéantie.
Est-ce que j'ai été vraiment honnête?
Je ne suis là pour personne.
A part mes enfants.
Je suis bien contente si je peux aider quelqu'un quand j'écris quelque chose, je dirais même plus, c'est mon but.
Mais je ne ferai pas plus.
Sauf si on me paie pour ça.
Je ne plaisante pas.
Je ne suis pas mère Thérésa.
Je ne veux de l'aide de personne non plus.
Parce que j'estime que personne d'autre que moi ne peux résoudre mes problèmes.
Mais pas seulement.
Parce que j'ai la prétention de penser qu'avant de vouloir s'occuper des miens, les autres devraient déjà savoir
s'occuper des leurs.
Alors, on ne peux pas s'entraider?
Délicate question.
Toute relative.
C'est le risque de ne pas prendre de pseudonyme.
D'avancer à visage découvert.
Mais je ne suis pas celle que vous croyez.
Je ne suis pas géniale, Je ne suis pas la meilleure.
Je n'ai pas tout compris.
Je ne suis pas ce que l'on veut que je soie.
Cette femme là n'existe pas.
J'ai déjà écrit tout ça. Je recommence pour essayer de le faire comprendre à quelqu'un que malgré tout j'aime bien.
Je vais réessayer encore.
Parce que ça va trop loin.
Et ça devient gênant.
Je crois qu'on me prends pour quelqu'un d'autre. Et ça m'empêche d'être moi.
Je veux que ça s'arrête, maintenant.


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Depuis deux semaines, Rose n'avait plus de chat.
Elle croyait qu'il avait simplement décidé de faire un tour, mais en vérité, il avait vraiment disparu.
Il lui manquait beaucoup.
Les marmottes en face de chez elle lui changeait un peu les idées.
Elles avaient fini par s'habituer à sa présence.
Lorsqu'elle paraissait dans le jardin, Rose n'entendait plus le sifflement strident de la "gardienne".
Juste un léger sifflotement d'avertissement.
Elles sortaient des terriers aménagés entre les cailloux et les buissons.
Se dressaient sur leurs pattes arrières pour la contempler avec leurs grands yeux de marmottes.
On étais jeudi.
Le jour ou Roger, le pigeon devait repartir en sens inverse pour rejoindre François.
Rose décida de ne pas mentionner l'absence du chat, pour ne pas l’inquiéter inutilement.
Elle écrit son message, puis grimpa sur le toit pour y chercher l'oiseau voyageur.
Avant de le libérer dans les airs, elle contempla l'horizon.
La nature reprenait ses droits.

01:47 Publié dans histoire vraie | Tags : envahie, bons sentiments, trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

ta question est délicate;
tu envoies une image qui te correspond partiellement, selon les situations.Cette cat que nous connaissons est ton double virtuel.
Tu sais que certains fans s'identifient à des personnes publiques, ou font des fixations sur elles.
Cependant l'image envoyée est toujours tronquée, ou déformée;mais il existe souvent un ""receveur"" pris au piège ou prédateur .
tu deviens une personne publique, ton visage et ton nom, ton histoire sont connus; tu a tous les inconvénients sans les avantages financiers.
tu te livres, et partages une certaine intimité avec nous, cette ouverture peut passer pour une invitation.
Maintenant ton nom et ton image sont connus, tu n'y peux plus rien.
Quant à gérer ces revers, .............la franchise me semble indispensable si tu veux respirer .
sur un plan plus général , je ne pourrais vivre sans aider les gens , mais Mes gens .
bon courage

Écrit par : clara | 19/03/2012

merci Clara, j'espère vraiment que je n'ai pas fait de peine à cette personne auquel je pensais en particulier. J'espère vraiment qu'elle comprendra que je n'ai rien contre elle. Tu as parfaitement résumé la situation, comme d'habitude. Je reste persuadée qu'elle ne se rendait pas compte jusqu'ici.Et j'espère qu'avec le temps, elle comprendra. Il y a quelque chose d'intéressant à tirer de cette histoire et je vais en parler sur la page suivante.

Écrit par : cat | 20/03/2012

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