Bien à Bienne : Elargir son territoire

Elargir son territoire

03/03/2012 | Elargir son territoire

Je me rends compte que ma petite fille à sa manière bien à elle de voir la vie et les événements.
Au lieu de prendre le départ de sa maman pour un autre appartement comme une séparation, elle semble le vivre au contraire comme un élargissement de son territoire.
Et aujourd'hui, quand elles se sont retrouvées, Sidney l'a couvert de baisers en la serrant dans ses petits bras.
Ma fille fait le maximum pour préparer leur nouveau chez -elles, pour qu'elles s'y sentent bien.
Il y a un détail important à régler : les fenêtres sont très basses. Trop basses pour un bébé explorateur.
Alors, il faut fixer un système qui empêchera la chute. J'allais dire "les" chuttes. Mais une suffirait.
Donc, je prolonge ma garde. Et bébé apprécie toute cette attention.
Il me semble qu'elle est terriblement évoluée, pour dire qu'elle n'a que 11 mois. Elle marche, elle dit des petits mots .
"tiens" "voilà" "merci"et bien sûr, "Maman","gmaman" (ça c'est moi) voir "mémé","tata" etc..avec un grand sourire.
Et des yeux tout pleins d'amour. Elle tends son petit doigt dans notre direction, partage son biscuit, parcours l'appartement avec un petit air assuré, m'aide à ramasser ce qui traîne par terre.
J'ai discuté avec ma fille, et elle trouve aussi que ce serait une bonne idée de faire une chambre pour Sidney, pour quand elle aura envie de venir chez moi.
Pour qu'elle aie son petit royaume, son coin rien qu'à elle. Pour que cet endroit, ou elle à commencé son existence continue d'être le sien.
Pour que sa mère qui m'a fait confiance jusqu'à présent puisse vivre sa vie de jeune femme sans se sacrifier inutilement. Et que je continue de garder ma place de grandmanan-poule.
Je précise aussi que si tout va si bien, c'est que je respecte les méthodes d'éducations de ma fille , ce qui n'est pas difficile. En gros ça consiste  à "faire attention"..
C'est ce qui est si beau chez Sidney, elle accueille les gens qu'elle aime et partage son amour entre tous. En nous montrant comme nous sommes importants. Elle nous serrerais tous ensemble dans ses bras, si ils étaient assez grand.
J'ai entamé les travaux sur la terrasse pour en faire un petit paradis estival.
J'ai énormément de travaux à faire.
Mais j'aime.
J'ai acheté une agrapheuse. Je veux tout refaire, que mon appart soie magnifique.
Cette histoire avec celui qui me loue l'appart m'embête, mais j'ai confiance. Je vais réussir , non seulement à rester là, mais aussi à récupérer les locaux attenants à ma terrasse. Locaux dont il ne fait rien, à part entreposer des vieilleries.
Peut.être que le dialogue avec lui serait plus facile, si j'avais dans ma vie, un homme de sa nationalité :). Rien n'est impossible. Je n'ai plus peur, c'est déjà un grand progrès.
Vous voulez la suite de mon roman? c'est parti :

Nadia retint son souffle un instant, pour mieux écouter.
Rien..
Anormalement rien, même pas un grillon, juste un léger battement.
Le bruit du sang qui circule dans ses oreilles.
De son coeur qui palpite, un peu fort.
Comme si il n'y avait plus qu'elle au monde.
Cette impression dura encore de longues minutes.
Puis, Nadia secoua la tête pour chasser l'angoisse qui s'installait insidieusement.
Automatiquement, elle sorti son téléphone de sa poche pour vérifier l'heure.
Il y avait longtemps que le réseau ne fonctionnait plus.
Mais elle avait gardé cette habitude.
Même privé de sa fonction principale, il lui était difficile de
se débarrasser de cet objet qui lui avait tant servi.
Elle gardait l'espoir qu'il refonctionne un jour.
Mais depuis la Révolution, les différents camps prétendant diriger le monde
ne c'étaient entendu que sur un point ; celui de s'entresaccager.
Avant les événements, on s'imaginait à tort qu'un petit groupe de personnes détenaient
assez de puissance pour diriger le reste de l'Humanité.
On s'était trompé. Les camps étaient nombreux.
Très nombreux.
Même ceux qui se prétendaient alliés s’étaient découvert des motifs de scissions.
Mais les êtres humains sont ainsi fait qu'ils ont besoin de se grouper.
Ce qui s'était fait logiquement, de manière géographique.
On était bien obligé d'être solidaires faces aux nouveaux mystères.
Plus rien ne fonctionnait comme avant et personne ne savait pourquoi.
Par contre on savait d'où ça venait.
Et elle y était.
Enfin presque.
Seul les Délégués y avaient accès.
Le reste du monde restait derrière la grille, comme elle.
Nadia prit une profonde respiration.
La silhouette familière de Jean se détacha soudain
de la nuit.

03:46 Publié dans histoire vraie | Tags : territoire, élargir, bébé, roman, suite | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

pleine de projets et d'énergie , cat

Écrit par : clara | 03/03/2012

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