Bien à Bienne : Drôle de mois

Drôle de mois

27/10/2011 | Drôle de mois

Quel drôle de mois!
Je crois bien que pour changer un peu, je vais vous raconter une histoire.. en fait j'ai très envie de continuer les Aventures de Gurduline.
Si vous ne les connaissez pas encore, je vous invite à jeter un oeil.
http://succes.bleublog.lematin.ch/
Il y a la suite aussi.
Je me rends compte que pour arriver à tout lire, il faut une certaine patience, un sens de la logique un peu décalé et une sacré motivation.
Tout ça mérite d'être revu et corrigé.
Mais en même temps que la mort de mon dernier ordinateur, j'ai perdu mes mots de passe.
Alors, je me dit, que ça ne fait rien, c'est là, c'est ce qui compte et qu'un jour viendra où ça sera découvert.
Je les ai imprimé quand même.
C'est un boulot de Titan. Il me faudrait des journées plus longues pour concrêtiser ce projet.
Il y a bien des personnes qui m'ont proposé leur aide, mais le premier pensait surtout à se valoriser lui-même.
quand à la deuxième, j'ignore ce qu'elle est devenue.
Là, nous sommes le 27.
La fin du mois.. financier.
J'ai toujours une certaine appréhension.. est-ce que j'aurais mon allocation?
Ce week-end, ma soeur vient, mon neveu sera là et je lui ai promis un cadeau d'anniversaire.
Alors, j'espère..
Je suis en état de remise en question permanente.
Et puis, je n'arrive pas à me sentir bien quand je sais que mon amie la plus proche ne l'est pas.
J'ai essayé de trouver les mots, mais c'est difficile.
Elle rejette mes arguments.
Je lui ai dit de regarder les bons côtés, mais elle ne les voit plus.
Et ce qui fonctionne sur moi ne marche pas avec elle.
Moi, je me dit que ça pourrais être pire, que la vie a toujours beaucoup d'imagination en ce qui concerne les coups durs.
Alors , quand je vais mal, je visualise une situation encore pire. Et je reviens à ma situation actuelle qui me semble du coup plus légère.
Et j'évalue le bonheur de ne pas avoir de malheur supplémentaire.
Curieuse méthode?
C'est pour éviter d'avoir à penser : comme j'étais bienheureuse en ce temps là! et dire que je me plaignais, mais je ne me rendais pas
compte de la chance que j'avais!
D'avoir un toit, d'avoir mes enfants en bonne santé etc..
Pour mon amie ce n'est pas une consolation.
Elle ne m'a pas laissé finir ma phrase, croyant savoir ce que j'allais dire, elle m'a coupé avec un :
- Savoir qu'il y a pire que moi, ça ne m'aide pas! très sec. Presque hautain.
Mais ce n'est pas des autres dont je voulais lui parler, mais bien d'elle.
Elle, en vie, en couple. Aimée et aimante.
Avec ses deux parents en vie.
Pas de travail. Et tout le temps pour lire, photographier, faire la cuisine..
Mais elle n'apprécie plus. C'est la dépression.
Pas de travail..rendre les autres responsable ou leur trouver des excuses.
Mais je n'ose pas lui dire.
Parce qu'elle me renvoie la balle trop durement.
Et je n'aime pas les conflits.
Pourtant, je me souviens de la fille que j'ai connu et de la femme que je vois aujourd'hui.
Bien mieux. Dans une vie meilleure.
Et, elle à tendance à l'oublier, mais j'y suis pour quelque chose.
Ce que j'aimerais qu'elle entende, c'est que le reproche principal qu'elle me fait :
celui de ne pas assez l'écouter, elle peut se le retourner.
Elle est tellement persuadée qu'elle sait d'avance ce que je vais dire, qu'elle me coupe la parole systématiquement.
Ou alors, elle à peur de ce qu'elle n'a pas envie d'entendre.
De la vérité qui pourrait sortir de ma bouche.
Que ses comparaisons ne prouvent rien.
Qu'elle ne connait pas les choses aussi bien qu'elle voudrait le croire.
Qu'elle pourrais apprendre quelque chose de moi, si elle me laissait en placer une.
Alors j'écris, peut-être qu'elle me lira.
Arrête de me couper la parole!!!!
C'est épuisant, c'est presque un manque de respect.
Je lui avais déjà dit une fois et elle avait fait attention, mais ça recommence.
Et si elle croit d'avance que ce que j'ai à dire n'a pas d'intérêt, alors, autant que je me taise.
Pourtant, elle pourrais être fière.
Ce que j'ai réussi à faire ce mois-ci, par exemple, passer de 5000 à, j'ose à peine le dire, mais si ça continue
de continuer.. à quasi 8000 visites en un mois.
Est-ce qu'elle se rends compte qu'elle essaie de me dévaloriser quand elle dit :
-Ca fais combien de temps que tu fais ton blog? deux ans? alors c'est normal.
Mais non! Ca ne l'est pas! Un petit blog de rien comme le mien avec juste une photo et une texte qui fait autant de visites
et qui grimpe brusquement en se maintenant, c'est remarquable!
Déjà, il faut le faire!
Mais ça ne l'intéresse pas.. des blogs, il y en a des tas etc.. etc..
Alors qu'il suffirait pour être positive, de constater que "oui, c'est chouette! et sûrement mérité, et ça me fait plaisir pour toi que ça marche aussi bien".
Le problème c'est qu'elle juge.
Qu'elle compare.
Qu'elle croit savoir.
Qu'elle tourne en rond.
Je suis triste qu'elle aie aussi mal, qu'elle me blesse au passage et qu'elle ne m'écoute pas.
Je vais essayer de lui parler.
Mais ce n'est pas façile de parler avec quelqu'un qui peut vous dire à tout instant :
-Non, je ne veux pas entendre ça. J'ai déjà assez entendu..
Heureusement que je sais ce qui se cache derrière cette apparente dureté.
Un coeur et une âme si sensible que c'en est presque insupportable.
Et si elle ne peut pas accomplir tout ce qu'elle devrait, ce n'est pas parce qu'elle ne veut pas, mais bine parce qu'elle en est empêchée.
Parce que parfois, la vie est plus injuste avec certaines personnes que d'autres.
Et ce que j'aimerais lui dire, c'est qu'elle aussi à le droit et les moyens d'être totalement heureuse.
De réaliser ses rêves.
Et si en ce moment c'est si dur, elle n'est pas seule.
Et si les gens qu'elle aime le plus ne la comprennent pas.
Ce n'est pas si important.
J'ai remarqué aujourd'hui, comme les gens pouvaient être durs avec moi, parce que j'ai plus de force.
Alors, logiquement, on a pas besoin de me ménager.
Eh bien, à tout réfléchir, je préfère ça.
J'ai rendu deux petits services à des presque inconnus.
L'un deux m'a pris dans ses bras pour me remercier.
Pendant un quart de seconde, le temps d'un souffle, il s'est totalement abandonné,
comme pour prendre un peu de ma force.
Mais quand j'y repense, c'est lui qui m'a donné quelque chose.
Je ne saurais dire quoi, exactement.
Je cherche la signification de ce petit temps d'arrêt, juste après le "merci".
Un peu comme s'il avait plongé au fonds de moi pour reprendre élan.
Quelque chose qui ressemble à l'instant d'avant
le coup de pied qu'on donne au fond de la piscine pour remonter.
Entre la vie et la mort.
Il avait l'air si désespéré.
Il ne m'a rien demandé, mais je l'ai aidé
quand même. Il n'y a pas très longtemps c'est lui qui m'avais rendu service.
Je lui ai donné cette petite preuve que certains recherchent pour savoir s'ils sont encore digne d'être aidé.
Je l'a reconnu parce que ça m'arrive aussi.
Par contre ce qu'il m'a laissé, c'est nouveau.
Il est parti sans un mot, dans l'impulsion qui a suivi, et je me sentais bien.
Clara! aide-moi, toi qui me comprends toujours si bien, qu'est-ce que c'est ce truc qui vient juste après la reconnaissance?
Ce pourrait il que ce soie simplement un petit instant d'amour sincère?
Pour que ça me reste, pour que ça ne me trouble pas, pour que je l'accepte simplement sans autre désir aucun, et que ça fasse encore du bien
des heures après.
Je ne vois pas ce que ça pourrais être d'autre.
C'est ce que je voudrais être capable d'échanger avec mon amie.
Je ne sais pas laquelle de nous deux mets le plus de barrières.
J'aimerais tellement qu'elle soie heureuse.

03:14 Publié dans histoire vraie | Tags : mois, amie, heureuse, amour | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

Tu lui a parlé, même si elle ne t'as pas écouté, elle t'a entendu. Tu sais c'est comme dire à une fille bien faite qui se trouve grosse qu'elle ne l'est pas. Elle se voit comme ça et y'a rien à faire pour que ça change. Les informations d'une personne à l'autre mettent un certains temps pour arriver au cerveau. Chez elle ça m'a l'air bie encombré de barrières(d'excuses) pour l'instant, c'est à elle seule de les enlever, et les enlever signifie qu'il ya quelque chose à changer et là aussi faut une bonne dose de remise en question qu'elle n'est pas prête ou qu'elle ne veut pas entreprendre....T'as fait ta part...la balle est dans son camp......Bises ma soeur

Écrit par : Véro | 27/10/2011

parois on est si englué dans les problèmes qu'on ne voit rien d'autre
et chacun réagit avec son vécu, sa personnalité
si ton amie e t'écoute pas c'est qu'elle croit savoir ce que tu veux lui dire, et elle n'est pas en état de l'entendre ,
tes propos glissent sur son désespoir sans percer cette gangue qui la fait souffrir ;
si tu ne peux rien pour elle accepte le,
elle trouvera son salut ailleurs, en sachant que tu es là à l'attendre et que tu souffres de son malheur
on ne peut forcer les gens à accepter son aide, c'est comme une maltraitance
quand je suis mal je ne parle pas, je plonge en moi même, je me ressource seule
chacun son mode de fonctionnement cat,
tu ne peux violer son intimité si elle te rejette, tu dois l'accepter
elle reviendra quand elle sera mieux, mais je souhaite sincèrement à ton amie d'accueillir une main à laquelle s'agripper;
elle semble désespérée, n'a plus de ressources personnelles, donc elle va devoir trouver une solution pour ne pas sombrer
quant au sentiment de plénitude que tu décris, c'est un etat de plénitude que j'aime beaucoup aussi;
je ne pense pas t'avoir dit quelque chose que tu ignorais
je te souhaite bon courage
bon courage à ton amie, qui doit trouver un secours

Écrit par : clara | 27/10/2011

Merci! Merci beaucoup! 'est si bon de se sentir comprise. Et aussi c'est nécessaire parfois de se rapeler ce qu'on sait mais qu'on à oublié.
Gros bisous à vous deux. Ma soeur qui arrive bientôt, je me réjouie!

Écrit par : Cat | 27/10/2011

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