Bien à Bienne : Deux mains

Deux mains

30/01/2011 | Deux mains

Quand frappe la foudre, il faut avancer.
S'occuper de soi, de son petit monde et ne pas prêter trop d'attention au reste.
Les chiens aboient, la caravane passe.
Alors, même si je n'ai pas la voiture nécessaire pour aller chercher la petite table à langer pas trop chère que j'ai acheté aujourdhui, il y a toujours
une possibilité.
Pour la somme modique de 1franc, j'ai décroché de sa chaine un des trois caddys spéciaux du rayon brico.
Je l'ai poussé jusqu'au dehors, fais le tour du magasin pour me présenter au quai de réception et récupérer mon gros carton.
Ensuite, heureusement , je n'habite pas loin.
Je n'ai pas eu besoin de demander de l'aide.
La première passante m'a proposé la sienne.
S'il y a bien quelque chose sur lequel on peut compter ici, à Bienne, c'est l'amabilité des passants.
Il y a toujours quelqu'un qui se dévoue pour vous aider à monter dans le bus avec votre poussette.
Par exemple.
Je me souviens une fois, je roulais sur le trottoir, à toute vitesse en in-line skate.
Je n'ai pas vu le tuyau par terre et je me suis étalée.
Sur le trottoir d'en face, une jeune femme s'est détachée d'un petit groupe de gens pour venir m'aider à me relever.
Ensuite, elle  a pris encore le temps de s'assoir avec moi et de me réconforter.
Si une petite mamie fait un malaise dans la rue, alors les gens s'arrêtent aussi et s'organisent pour appeler les secours.
Lorsque nous nous sommes faites agresser , avec ma fille, un homme s'est interposé pour prendre notre défense tandis
qu'un autre se jetait sur le malfrat pour le maitriser.
C'est curieux, par contre quand j'ai eu mon autre accident, celui ou mon poignet s'est brisé au point de prendre une forme inhabituelle,
les gens fuiaient, effrayés. Et j'ai du appeler moi-même l'ambulance avec mon natel et le bras qui me restait.
Le Natel.. formidable invention. En deux minutes chrono les sauveteurs étaient sur place.
Rendons hommage aux sauveteurs biennois au passage. Gentils, efficaces.
Il y avait juste cette jeune fliquette un peu à côté de la plaque (mais qu'est-ce qu'elle fou.. faisait là, celle-là ? ) qui
tentait de m'interroger pendant qu'on me donnait les premiers soins.
Puis j'ai été transportée aux urgences de l'hopitâl ou là encore, infirmières et médecins ont été à la hauteur de la tâche.
D'abord, m'expliquer que je devrais confier mes cochons d'Indes à quelqu'un pendant quelques jours, parce que je ne pourrais pas rentrer à la maison.
A moins que je préfère me retrouver avec un bras en moins, vu la gravité de ma situation.
5heures d'opération, deux plaques en titane et quelques vis plus tard, et me voilà plus solide que jamais.
Me reste aujourd'hui, en souvenir de ce jours, l'assurance de faire "bip-bip" en passant les portails de sécurité des aéroports,
une mince cicatrice qui cours le long de mon poignet sur une dizaine de cm et quelques légères douleurs
quand je le fais tourner.
Je ne fais plus de roller.
J'aurais du me protéger. Les genouillères, les coudières, les gants, voir les casques, ne sont pas fait pour les chiens.
Mais voilà. -c'est trop tard, le mal est fait.
Ca me démange un peu quand même, de temps en temps de retrouver ces sensations citadines.
Avec nos longs trottoirs, nos rues piétonnes, faire de l'in-line skate à Bienne, c'est un réel plaisir.
Et quand j'y pense, je m'en suis tirée à bon compte. La tête n'a rien, et je pianote sur mon ordi avec les deux mains.
Deux mains?  demain est un autre jour..
Je vous souhaite un magnifique dimanche, bien cool.
bisous

09:54 Publié dans histoire vraie | Tags : bienne, in-line skate, accident | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

dans le nord de la france aussi , les gens sont très solidaires ;
passe un bon dimanche cat

Écrit par : clara1 | 30/01/2011

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