Bien à Bienne : Contradictions au Pavillon

Contradictions au Pavillon

01/05/2010 | Contradictions au Pavillon

Contradiction contradictoire

Je suis apparement contradictoire, apparemment parce que je ne le suis pas plus pas moins que quelqu'un d'autre mais, apparemment, j'en ai l'air.
Et ce qui donne cette impression c'est ma faculté de passer d'un point de vue à l'autre, sans passer par le start..C'est à dire sans transition, ni explication, mon esprit inventorie les différentes manières de considérer la chose, suivant les paramètres applicables à la situation.
Ah, c'est beau, et ça sort tout seul..à ma droite, la télé avec "Confessions Intimes" qui atteint des sommets dans l'exploration de la misère humaine des couches sociales défavorisées françaises.
A ma gauche, ma chère copine Joëlle qui sert de fauteuil -gratouilleur à mon vieux chat Léo.
Donc, je disais, ma contradiction apparente, est en fait affaire de point de vue. Dans le sens littéral du terme.
Prenez un beau paysage, par exemple, celui que l'on peut voir depuis le pavillon qui surplombe le lac. Le fameux Pavillon où je vous invite à venir pic-niquer bientôt. Je suis en train de décider de la date.
Penons donc, ce magnifique endroit. Plaçons nous à la....(les pleurs de Nicolas à la télé m'énnervent un peu, t'avais qu'a pas la tromper..).Je me concentre pour faire abstraction des lamentations de Nicolas.
Plaçons nous.. Non ,je ne peux pas, j'entends que "pour ses enfants", Cathy est prête à faire abstractions des infidélités répêtées de Nicolas.POUR SES ENFANTS! Là, je dois réagir, on a jamais rendu des enfants heureux en se forçant à rester ensemble alors que, de toute évidence le couple est bancal.
Parents malheureux= Enfants malheureux. Et si j'insiste tellement sur ce point c'est que, comme vient de me le faire remarquer, si justement ma copine Joëlle, c'est que sur le modèle parental, les enfants risquent fortement de reproduire les mêmes erreurs plus tard. Et là, on en sort pas, c'est le cercle infernal. Et Joëlle sait de quoi elle parle.
L'Evolution, c'est justement, la capacité de briser le cercle que notre éducation, notre mode de vie, notre hérédité, nos gênes, nos parents en résumé, nous imposent plus ou moins volontairement.
C'est notre mission, notre karma, de faire ce travail sur nous-mêmes, cette remise en question fondamental, afin que petit à petit, les mentalités continuent d'évoluer, rendant ainsi le monde meilleur.
Si chacun, réfléchit à la place qu'il veut occuper dans l'édifice universel, alors..tout est possible. Les parties de notre cerveau qui dorment encore se réveilleront, stimulées par l'émulation ambiante. Nous communiquerons par télépathie, car nos pensées seront enfin délivrées de la pollution égocentrique qui encombrent nos esprits.
J'essaie d'épater ma copine Joëlle...ça marche...
Vous voulez de la nourriture spirituelle? en voilà.
Je n'en oublie par pour autant mon thème initial, je parlais donc, du point de vue. Au Pavillon...
Mais voilà qu'arrive Shana,(à la télé toujours, pas dans ma cuisine)..go-go- danseuse marseillaise qui doit complêter sa garde-robe.
Et c'est là qu'une intervention inopinée de Joëlle me fait réagir;
Elle dit que Shana est une, je cite "aguicheuse éphèmère" qui sera oubliée dans 20 ans et qui déprimera dans son coin...D'ailleurs la propre  mère de Shana est du même avis,  ce qui à pour effet de conforter Joëlle dans ses opinions que je qualifierais, moi, de ...bassement réductrices.
D'abord  Shana est une jeune femme. Joëlle ..."-avec des gros roploplos refaits..." "et même pas belle".
Je regarde Joëlle, très choquée par le comportement de Shana. Je m'interroge avant de la psychanalyser, tandis que Shana avale son bol de céréales Weight-Watcher..
Je soupire...
Shana s'ennerve contre sa mère.
Joëlle à l'air consternée..
Joëlle réfléchit, et finalement se rends compte que Shana, toute aguicheuse professionelle qu'elle soit, continue de vivre avec sa vielle mère, certainement pour ne pas la laisser seule. Ce qui est fort louable de sa part.Mais ce moment de compréhension ne dure pas...et voilà qu'elle continue de critiquer cette pauvre Shana. "comme elle est vieille quand on la voit de près" "on dirait un mec".."mauvais exemple" etc.. etc...L'intervention de Carinne Granval, la psy de l'émission ramène le calme. Et moi je vais parler des "Chippendales" avec Joëlle..Ah... les Chippendales..quelle merveilleuse expérience.
J'exagère à peine.
Imaginez: la grande salle du Palais des congrès, uniquement remplie de femmes. Assises, sagement, attendant le spectacle. Une musique, une valse,..et soudain un beau jeune homme, grand, splendide dans son smocking, qui s'avance. Tout les regards sont fixés vers lui. Il parcours les rangées de spectatrices et s'arrête devant l'une d'elle. Un dame, d'un certain âge. Il se penche avec grâce et lui offre son bras. A ce moment là, nous avions toute envie d'être à sa place.
Joëlle s'extasie sur mon horloge..un petit mot sur mon horloge, qui sonne les heures avec différents cris d'animaux, c'est la grande classe, les Chippendales ne font pas le poids.
Mais tout de même, après une heure de show, j'ai honte quand j'y repense, j'étais debout, tout devant, avec un groupe d'autres hystériques à hurler en tentant de toucher un  bout de slip.
Ils s'est passé des choses irracontables, que les femmes présentes ce soir là, n'oublieront jamais, mais par respect, par pudeur aussi, je n'en parlerai pas. En tout cas, ça nous as fait du bien. Nous sommes restées décentes malgré tout, faisant bien la différence entre le spectacle et la réalité.
Ce que je veux dire par là, c'est exactement ce que je disait au début, et je peux enfin en revenir à mon point de vue sur le paysage du Pavillon.
Tout est affaire de point de vue. Si vous vous placez au centre du Pavillon en regardant sur la gauche, vous verrez toute la ville.Par contre, quelques mètres plus loin, en regardant vers la droite, vous verrez le lac. Du même endroit, des choses aussi différentes, simplement en changeant de place : de point de vue. Et pourtant, c'est toujours la même réalité.
La réalité qui est différente suivant la position qu'on occupe lorsqu'on l'observe. Et tellement d'autres facteurs qui peuvent rentrer en ligne de compte, comme le temps qu'il fait, l'heure de la journée etc..qui modifiera encore la perception que l'on a .
La photo d'aujourdhui représente une autre facette de ce jardin extraordinaire dont je parlais..encore un autre point de vue, en somme.
Ce soir, j'étais censée aller a l'Abraxas, mais j'étais si fatiguée que pour tenir le coup, il m'aurait fallut recourir à des moyens illégaux. Et comme il n'en est pas question, je préfère passer la soirée tranquille à papoter avec ma copine Joëlle.
J'espère que vous aussi avez eut une belle soirée
gros bisous et je vous souhaite une magnifique journée ensoleillée ou pas....

03:39 Publié dans reflexions | Tags : pavillon, bienne, point de vue, chippendales, joëlle, télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

la réalité passe toujours au travers du filtre de nos émotions , de notre vécu ; les paysages ne sont pas l'unique objet de ce fait ; les relations humaines subissent elles aussi ce paradoxe; et c'est bien souvent la cause de souffrances , de ressentiment;
pour mon 1er mai , j'ai travaillé et dormi ; je n'ai pas vu grand chose de la journée ; celui qui cherche un emploi à tout prix dira quelle chance!elle a du travail même le 1er mai ; un autre:quel boulot , même pas tranquille un jour de fête ; mes collègues et moi : c'est notre job ; on le fait;
et c'est ainsi pour tout ;
dans l'univers , suivant les fréquences d'ondes qu'on photographie on ne voit pas la même chose
tout est toujours sujet à controverse suivant qui est le spectateur

Écrit par : clara1 | 01/05/2010

chaque situation est sujet à controverse car est dépendante de son observateur ;
ce qui est vrai dans les paysages l'est encore plus dans les rapports humains et peut être cause de souffrances , de ressentiments par manque de compréhension
aujourd'hui j'ai travaillé , pour quelqu'un qui cherche du travail ; quelle chance , elle travaille m^me le 1er mai ; pour un autre , quel boulot; travailler le 1er mai, pf; pour mes collègues et moi , c'est notre job , c'est tout ;
dans l'univers ,suivant la longueur d'ondes recherchée on obtient des photos différentes
tout est ainsi
l'interprétation d'un fait , d'un sentiment est intrinsèque à celui qui le perçoit
nul ne possède la vérité ; elle est toujours sujette à caution , car humaine ;
seules les maths se suffisent à elles mêmes

chaque individu ressent suivant le filtre de son vécu, de sa sensibilité ; la beauté est ainsi intimement individuelle
chaque personne possède le paradoxe de voir ce qu'elle peut de son lieu d'observation
chaque spectateur est unique

Écrit par : clara1 | 01/05/2010

Je lis ta "nouvelle" et je suis sûre tout comme moi que tu es devant pom pom pom.....hier j'ai aussi regardé "confession intime" je l'avais déjà vu, consternant, des fois je me demande si c'est pas des acteurs tellement c'est pathétique cet étalage de sentiments....AAAAAhhh les chippendels, ben oui j'étais là aussi, quel exutoire....je dois avoir encore quelques part des autographes payés à prix d'or.
Avec les années j'ai appris a regarder les situations sous plusieurs angles,à prendre du recul pour mieux analyser, mais sans perdre ce côté spontané qui fait que des fois la première impression et souvent la bonne. Je trouve ton explication avec le pavillon très explicite, c'est tout à fait ça.
bonne nuit soeur bisous

Écrit par : vero | 02/05/2010

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