Bien à Bienne : Cirque de Loin

02/07/2011 | Cirque de Loin

Une part de mon âme
J'en reviens souvent aux mêmes conclusions, lorsque j'y réfléchi, je veux écrire sur ce qui me touche.
Et ce qui m'émeut particulièrement, c'est le parcours particulier d'une personne, sa personnalité.
Aujourd'hui, j'espérais faire une recontre de ce type, en me promenant entre Braderie et Barbarie.
Je décide d'emmener Choupette avec moi.
C'est la première fois qu'elle se retrouve face à tant de monde, mais, elle est courageuse cette mini-biennoise!
Comme j'ai mon permis de poussette depuis longtemps, nous nous faufilons donc, habilement parmi la foule, jusqu'à la place de la fontaine.
Le long du chemin, je remarque des têtes connues, mais que je n'ai pas trop envie de voir.
Et puis, je me fais rattraper par Laurent.
Quand je pense à sa maladie, je me dit que c'est au péril de sa vie, qu'il m'a couru après.
Alors que d'autres, qui n'ont pas ses soucis, ne daignent pas détourner la tête.
Je sens la fébrilité, je sens les frites grasses, les gens ne me semblent pas souriants...
Je ne sais pas.. quelque chose me dit : rentre chez toi.
Alors, je reprends mon chemin en sens inverse.
Je me sens trop sensible.
Seul compte le bien-être de Choupette.
Et son bien-être n'est pas dans cette foule....
Le mien non plus.
J’achète encore un gros ballon en forme de petit cheval.
Le vendeur est gentil.
C'est drôle, tant de monde et si peu de chaleur humaine.
Surtout qu'aujourd'hui, j'ai eu de la visite, sympa.. donc je sens le contraste.
J'ai envie de ressortir, mais pas en ville, au lac plutôt.
J'ai bien fait.
Alors je poursuit les canetons, et je me laisse guider.
Sur mon chemin, trois jeunes gens, un peu pêtés me demandent de les prendre en photo.
Les voilà.
Quelque chose me dit qu'eux aussi n'ont pas trouvé ce qu'ils cherchaient.
Une musique, une chanson, une affiche m'attire encore plus loin.
Jusqu'au Cirque.
Le Cirque de loin.
C'est son nom.
Un cirque à l'ancienne, avec ses roulottes en bois.
Sa scène devant trois rangées de banc.
Une trentaine de spectateurs.
Et ce final étonnant : tandis que quatre musiciens curieusement vêtu jouent le dernier morceau, deux enfants grimpent sur la scène et improvisent
une "battle" de hip-hop pour les spectateurs qui sont resté.
Et là, enfin, je me sens chez moi