Bien à Bienne : Catherine contre Goliath

Catherine contre Goliath

18/11/2011 | Catherine contre Goliath

Catherine contre Goliath    
Statégies de défense et de survie contre l'injustice à l'usage de démunis et autres receveurs de coups durs à plein temps.
A force d'assister aux diverses petites et grandes injustices de la vie courante, j'ai appris
à observer leurs fonctionnement et à
analyser les schémas pour tenter de les comprendre, afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.
Si je peux aider ne serait-ce qu'une personne à, au moins ne pas perdre toute son énergie inutilement, je serais contente.
Alors voilà : tout d'abord, il y a l'injustice elle-même.
1) l'injustice est insupportable. Déjà, parce que, quel quelle soie, c'est presque toujours un abus d'un "fort" contre un "faible".
Plutôt, un coupable contre un innocent.
Quelqu'un qui profite de sa position pour effectuer des actes contraire à la moral élémentaire, toutes sortes de préjudices  à l'encontre de quelqu'un qui
aura des difficultés à se défendre.
2) L'insupportable devient insoutenable lorsque celui qui a commis l'acte injuste, s'acharne encore davantage sur sa victime en la salissant, en la rabaissant.
Pour cela, il n'hésite pas à mentir.
Cette méthode pernicieuse à plusieurs effets secondaires : d'abord, le coupable détourne l'attention qui devrais être porté sur lui, directement sur sa victime.
Il en résulte un affaiblissement de la victime, qui étant déjà touchée par la première attaque, se trouve ainsi davantage  affaiblie.
3) L'erreur  à ne pas commettre à ce moment là, c'est de perdre son énergie à vouloir à son tour faire pareil.
Que l'on dise la vérité ou non, l'agresseur aura déjà réussi à vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas.
Et plus vous tenterez de vous défendre, et plus vous vous enfoncerez. Tout seul.
C'est un moment très délicat.
Ce que je conseillerais, à ce moment là, c'est, avant tout, de prendre soin de soi.
Vous serez davantage crédible.
Essayez de vous reposer, de vous nourrir,de soigner votre apparence.
Surtout, ne tentez pas de "forcer" les gens à être de votre côté.
N'essayez pas de convaincre que vous avez raison.
Vous avez raison!! Inutile d'en rajouter, ça produit l'effet inverse.
Faites avec les moyens dont vous disposez.
4) une autre erreur à ne pas commettre, c'est d’imaginer que le monde entier vous en veut. Ce n'est pas le cas.
Vous verrez que le soutien va arriver.
A condition que vous donniez "envie" qu'on vous soutienne.
Pour cela, prenez soin de vous, donc. Surveiller votre langage, tenez-vous en à ce que vous savez.
N'en rajoutez pas!!! Si vous saviez la salive inutile que j'ai pu gaspiller pour tenter d'expliquer ce qui "n'était pas"!
5) Les alliés.
Les alliés sont vitaux. Vous n'allez pas vous en sortir tout seul.
Si vous suivez les points plus hauts, ils vont arriver.
Retenez bien leurs noms. Leurs numéro de téléphone. Ca vous sera précieux.
Mais ne les harcelez pas.
Si d'autres personnes ont subi les mêmes abus venant du même individu et que vous êtes suffisamment nombreux, alors, vous disposerez d'un certaine puissance.
Malheureusement, c'est rarement le cas.
6) la paperasserie.
Certains rapports sont si mensongers qu'il est difficile de ne pas avoir envie de les "corriger".
Surtout, ni touchez pas.
Classez par date, tout ce que recevez, le plus proprement possible.
Si vous devez répondre, et que ça vous est difficile, demandez de l'aide.
Surtout, pas de lettre manuscrite.
Faites les taper par ordinateur. Gardez des doubles.
Soyez à jour.
Pour pouvoir être précis. Etre capable de donner des noms, des dates, ça impressionne toujours.
7) soyez patient.
Si votre histoire prends du temps, pas toujours, mais parfois, c'est aussi parce que votre agresseur à fait d'autres bêtises. Tant mieux pour vous.
Il arrive aussi que non.
Que toutes les personnes qui vous mettent en cause se connaissent et se protègent.
Je sais que c'est particulièrement dur. Là, j'aurais deux choses à dire :
-Chaque personne détenant ou croyant détenir une forme de pouvoir à aussi des ennemis.
Ceux-ci seront forcement de votre côté. Et il se trouve qu'ils auront davantage de pouvoir, s'il se peut.
-Chaque personne qui vous mets en cause à aussi ses points faibles.
Pratiquement tout ceux qui m'ont fait du mal à un moment ou un autre ont fini par s'enfoncer tout seul.
La bonne nouvelle quand vous n'arrivez pas à vous défendre, c'est que ça renforce provisoirement l'agresseur qui croit qu'il peut continuer en toute impunité.
Mais personne, vous m'entendez, personne ne peut faire du mal indéfiniment. Il se fera remarquer plus vite et finira par payer.
8) Conclusion : il y a une justice. Justice des hommes, justice naturelle, qu'importe. Un jour ou l'autre, elle se manifeste.
Vous êtes à la fois votre meilleur ami et votre pire ennemi.
Ne mentez pas. Soyez honnête sans en rajouter. Il n'y a que comme ça que c'est possible d'obtenir un jour réparation.
Mais n'en faite pas le but de votre vie.
Se défendre demande énormément d'énergie. Autant la garder pour le moment ou elle sert à quelque chose. Au tribunal, par exemple.

Voilà. J'aimerais encore préciser que mes petites remarques s'adressent à ceux qui ne savent pas se défendre.
Qui n'en ont pas le moyens non plus.
Je regrette que ces gens-là, la plupart du temps n'ont pas accès à internet. Et même, ne savent pas se servir d'un ordinateur.
Savoir qu'on  a des droits ne suffit pas. Je le sais trop bien.
Dans chacun des appartements que j'ai habité il y avait des malfaçons, ou pire, même. Toute la maison de l’avant-dernier endroit que j'ai loué était infestée d'insectes.
L'état d’hygiène plus que déplorable de la boucherie au parterre, y était pour beaucoup. Et l'odeur pestilentielle qui règnait dans la cage d'escalier envahissait mon salon.
Les insectes eux. étaient partout. Ils colonisaient les appareils ménagers, les uns après les autres. Je devais les démonter pour retirer les oeufs.
Des insectes si résistants que même plusieurs interventions professionnelles n'avaient pas réussi à les éradiquer.
Pour qu'ils ne s'installent pas dans notre nourriture, il avait fallu enlever les portes des placards, et laisser la lumière qu'ils craignaient, allumée en permanence.
Quand j'ai réussi à désencastrer le frigo, j'ai eu un choc. On aurait dit une ville avec ses habitants, tellement il y en avait.
Et quand on les écrasait, ils éjectaient avant de mourir une poche avec leurs oeufs qui ressemblait à un grain de riz ,brun.
Encore fallait-il réussir à les écraser. On aurais dit qu'ils étaient fait d'une matière indestructible.
Le soir, j'organisais des pièges.
Je mettais un filet d'eau au milieu de la cuisine et j’éteignais. Alors, ils sortaient de dessous les armoires, des trous dans les murs, de partout, pour boire.
Par dizaines, par centaines. Et à  coup d'aspirateur, je les faisais disparaitre.
Mais tout le bloc de maisons collées les unes-aux autres était infesté. Ils revenaient, inlassablement.
Quand j'ai déménagé, je n'ai presque rien pris avec moi. Tant j'avais peur que ça recommence.
Malgré toutes mes précautions un de ces horribles machin réussi à se cacher au fond d'une caisse.
Depuis, les ai en horreur, ils m'ont traumatisée. Ils ont des ailes, mais ne volent pas. Des antennes, et je vous jure! ils nous voient, ils surveillent si la voix et libre et se faufilent très vite.
La maison devant être entièrement  rénovée pour qu'ils disparaissent, les propriétaires en attendant de la vendre, s'en accommodaient.
Si vous avez acheté de la viande là..vous ne pouviez pas vous douter qu'avant d’atterrir sur les étals, chèrement vendue, je voyais
le matin les bouchers la faire transiter, par gros quartiers , pas emballé, entre les containers débordant d'ordures de la cour, avant
de séjourner dans la cave que je n'ose pas imaginer.
Et voilà. Petite vision d'horreur, n'est-ce pas? Je dis "petite" parce que tout le monde savait.
Mais entre "savoir" et se rendre compte, il y a un gouffre qui s’appelle : "tant que ça ne m'arrive pas à moi".
Alors, on compatissait, mais entamer des procédures alors que le bail s'achevait demandait une énergie que je n'avais plus Et si il n'y avait eu que ça..
C'est la dernière chose importante que j'aimerais ajouter sur le sujet :
Se défendre demande de la force, de l'énergie. Et on peut difficilement subir d'une part et se défendre de l'autre.
En ce moment c'est pareil, en moins pire, à cause de ses soucis de santé, ma fille à besoin de mon aide.
Le docteur à demandé que je m'occupe de Sidney au moins deux nuits par semaine.
Quand on est obligé de traverser la ville pour pouvoir se doucher..ça complique la vie aussi.
Mais je ne me plaint pas. J'adore cet appartement. Tant que j'aurais, au moins de l'électricité et de l'eau chaude.
Et comme dès notre première semaine dans cet appartement nous n'avons pas eu d'eau chaude, pendant un mois.
Toute l'électricité disjonctait sans cesse. Encore maintenant, mais c'est moins pire.
Enfin, rien d'insupportable. Parce que vraiment, vraiment, j'adore cet appartement.
Tant pis si la verrière est pleines de fissures. J'y ai mon atelier et même une petite fontaine avec des catelles magnifiques.
Que les planchers ne sont pas droits? on s'y fait.
Il est vivant, pleins de couleurs, je peux repeindre et bricoler, j'ai une grande terrasse , un bout de jardin.
Vue sur la rivière, et même un morceau de lac.
Mes voisins du dessous sont les meilleurs voisins qu'on puisse avoir.
Et le voisin du dessus c'est calmé.
Alors, je le redis, si vous connaissez quelqu'un qui a des soucis, compatissez, donnez lui de bonnes informations, mais ne le poussez pas à se défendre si vous n'avez rien de mieux à lui proposer.
Parce que ça aussi, c'est important à savoir, il y à aussi les "bonnes-volontés à court terme".
J'en ai connu une, qui s’indignait de notre situation, mais lorsque ses propres fêlures sont apparues, alors, elle s'est retournée contre moi. Et j'aurais pu tout perdre.
Les gens ont besoin de responsables.
Finalement c'est ce que je ne comprenais pas, que je comprends maintenant :
Quand on est attaqué à tort, on veux se défendre, on veut que le coupable paie, on veut être réhabilité si on est accusé à tort. Et c'est normal.
Le gros piège à éviter, c'est de n'être plus que ça : une victime.
Les animaux éliminent impitoyablement les plus faibles.
Les humains, souvent ne sont pas mieux.
La meilleure chose à faire,
c'est de vivre.
Pas de survivre.

04:46 Publié dans histoire vraie | Tags : stratégies, défenses, injustice | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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ton article est superbe

Écrit par : clara | 18/11/2011

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