Bien à Bienne : 3 heures du mat

3 heures du mat

21/03/2012 | 3 heures du mat

Il est 3heures du matin, mais je n'ai pas sommeil.
D'abord, vraiment, j'ai été étonnée par tout le soutien et la compréhension reçue ces derniers jours au sujet de ma démarche.
Il faut croire que le sujet concerne et touche plus que je ne l'aurais pensé.
Déjà parce que je n'étais pas la seule à être touchée.
J'étais peut-être la base de l'iceberg, mais au-dessus, se passait encore d'autres tentatives dont je prends connaissance jour après jour.
Enfin, ça à pris fin. C'est le plus important. Tant mieux pour nous et tant mieux pour cette personne.
Je constate àà quel point vous qui me lisez savez faire preuve de discernement, d'analyse, de part des choses et de compréhension.
Ce ne sont pas tout à fait des synonymes, mais des étapes, des réactions qui dans leur majorité sont restées positives autant vis-àvis de moi que d'elle.
Et peut-être même quelqu'un pourra l'aider.
Voilà.
Maintenant, tout le monde à appris cette nouvelle effroyable, ces événements stupéfiants qui viennent de se produire en France.
On pensait peut-être, après l'accident de car, que rien ne pouvais dépasser cette horrible tragédie.
Il nous manquait les mots.
Alors que dire après cet acte barbare?
Ces assassinats d'hommes et d'enfants innocents.
Par trois fois.
Lui n'est pas un homme, pas un être humain, c'est un monstre : une erreur de la nature.
Quelque chose d'abject, de répugnant qui n'a ni âme ni coeur.
Tout juste un cerveau pourri de l'intérieur par je ne sais quelle motivation.
Personne ne le sait.
Tout ce que je constate, c'est que si son but est de faire parler de lui, ça fonctionne.
Un homme, un être humain, il y en avait un, face à ce débris de l'enfer.
Un homme qui s'est interposé.
Courageusement, malgré l' arme pointée sur lui.
Pour protéger ses deux petits garçons de 4 et 5ans,
Gabriel et Arieh
Cet Homme s’appelait Jonathan Sandler.
Il était professeur de religion.
Il a sacrifié sa vie pour rien.
Le tueur les a abattu tout les trois.
Ensuite, il est entré dans la cour pour attraper Myriam.
Et lui tirer une balle dans la tête.
Myriam était la fille du directeur, Yaacov Monsenego.
Elle avait 8 ans.

On peut dire ce que l'on veut du Président français, Nicolas Sarkozi.
L'instant n'est pas à la politique.
Il est d'abord à la reconnaissance de cet acte contre-nature.
Au soutien apporté aux familles, aux proches, à cette communauté.
Et à l'action.
Pour que justice soie faite.
C'est ce qu'il a dit. Et bien dit.
"Ce ne sont pas seulement vos enfants, ce sont nos enfants."
Lorsqu'il à regardé la caméra, comme pour interpeler directement l'assassin j'ai senti la
détermination dans chacun de ses mots.
Ferme, sans haine,mais avec une colère parfaitement maîtrisée.
Un chef dont l'Etat est menacé qui réagit.
Clairement ,sobrement, assène ce qui devait être dit.
Honte à ceux qui profite de l'instant pour entretenir la peur.
Qui sans vergogne s'approprie le malheur pour donner du sens à leurs discours.

Les policiers ont besoin de force.
La population d'espoir.
Pour qu'on trouve vite le responsable.
Pour que l'angoisse d'un nouveau massacre s'arrête.

Ensuite seulement, les guignols pourront recommencer à s'agiter au son de la Marseillaise.
"Qu'un sang impur abreuve nos sillons".
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Rose salua les marmottes, par un joyeux :
-Coucou les filles!
Elle pris une profonde respiration.
L'air lui semblait plus pur de jour en jour.
Elle emplit ses poumons encore une fois, puis expira longuement.
A petites foulées tranquilles, elle se lança dans un footing matinal
en direction du chemin caillouteux.
Si elle avait poursuivit jusqu'à la route, alors, elle y aurais peut-être croisé Nadia,
sur sa bicyclette,
Nadia qui revenait de la ville ou certains commerces fonctionnaient encore.
Elle y troquait les oeufs de ses poules contre du sucre.
Si Nadia avait levé les yeux, au lieu de se concentrer sur la route,
elle aurait vu ce gros panneau publicitaire.
Celui qui vantait la piscine et la splendeur des suites, dans l'hôtel ou vivait Bessie.

Pendant un court instant, leurs existences se croisèrent, puis s'éloignèrent
Elles ne se connaissaient pas.
Pas encore.

16:53 Publié dans histoire vraie | Tags : violence, homme | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

notre président est un grand et habile orateur;

pour cet acte barbare d'un fanatique, semble t il, que dire?
devant l'horreur les mots disparaissent ;

par contre as tu découvert l'initiative d'iraniens et d'israéliens se découvrant et fraternisant grace au net?

si cet outil servait à rapprocher les peuples malgré leurs dirigeants et les fanatiques, ce serait une finalité à laquelle nous n'aurions pu rêver;

est ce ce rapprochement qui finira à la longue par venir à bout de ces horreurs?

un début de lueur d'espoir?

Écrit par : clara | 21/03/2012

merci Clara, je vais m'y intéresser de plus près à cette initiative. :)

Écrit par : Cat | 21/03/2012

merci Clara, je vais m'y intéresser de plus près à cette initiative. :)

Écrit par : Cat | 21/03/2012

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