Bien à Bienne : Victimes et kamikazes

Victimes et kamikazes

25/01/2011 | Victimes et kamikazes

Voilà, c'est ainsi, la vie est faite de haut et de bas.
La, ça serait plutôt un "bas".
Mais je suis contente, parce que ,fatalement, le "haut" viendra.
Je passes mon temps à dire qu'il ne faut pas se préoccuper dee ce que l'on dit de nous.
Je le dis, parce que, que je le veuille ou non, ça m'atteint, et ça ne devrais pas.
Ce qui m'atteint encore plus, c'est de me tromper sur les gens.
Surtout si j'ai, j'avais de l'affection pour eux.
Parce que mon affection est précieuse.
La donner à quelqu'un qui me méprise, ça serais comme donner des perles à un cochon.
Il ne saurais pas quoi en faire.
Du gaspillage, quoi.
Mais comment savoir que quelqu'un vous méprise, tant que tout va bien?
Il y a des signes.
Mais on ne veut pas les voirs.
Quelque chose qui ressemble à une gorgée d'eau vite avalée, pour faire passer le gâteau que vous avez confectionné.
Afin qu'on ne remarque pas le dégout que vous inspirez.
Des petites phrases... des commentaires... des justifications...
mais tout ça, on ne veut pas le voir.
Il faut plus.
Le publique, ou son absence..
Quand le public, ça peut être une seule personne, est là, alors on se donne de la peine pour lui montrer qu'on est quelqu'un de bien.
Mais  là est le piège, car en faisant cela, la personne qui veut impressionner se trahit, parfois.. à cause du publique, justement.
Il en oublie que vous êtes là. Avec votre esprit qui constate, vos yeux qui regardent, et votre coeur en peine.
Soudain, vous n'existez plus, ou si peu. Juste parce que vous gêner, vous n'êtes pas assez bien.
C''est la comparaison qui est fatale.
Et si le publique est absent, qu'il n'y a pas besoin à celui qui n'a pas de respect de faire semblant.
Il peut se laisser aller et tel la gargouille rouillée qui sert de robinet aux fontaines anciennes, crachoter sa bile.
Mais, la encore, on ne veut pas y croire. On trouve des excuses.. on a pas assez souffert encore...
On se donne tant de peine pour être digne de l'estime que l'on crois reçevoir, qu'on ne remarque pas que
son vrai nom est "hypocrisie".
Et c'est alors que tout s'écroule, comme un chateau de cartes.
Au moment même ou vous avez donné tout ce que vous avez de mieux ; votre temps, votre energie, votre talent.
Mais surtout, votre coeur.
Il fallait qu'il soie là, offert sur un plateau pour qu'on puisse le jeter à terre et le piétiner.
Mais, qui êtes-vous? qu'avez vous fait de si horrible pour mériter pareil traitement?
Rien, ou presque, une petite chose, anodine, ou même une grosse gaffe, mais rien en tout cas qui justifie pareil traitement.
Je suis moi et c'est tout. Et si je gêne, si j'horripile, celui ou celle qui pourtant est venu me chercher, c'est pas à cause de qui
je suis. Ca pourrait être n'importe qui d'autres à ma place qui représentrait la même chose.
c'est un rôle en fait, qu'on veut me faire jouer, avec ma complicité involontaire, de celle qui aimerais figurer au générique du film.
jusqu'à ce que je comprenne que je ne serai pas payée... Ca me rappelle quelque chose...
Ben oui, c'est la même histoire qui se répête.
J'en ai quelques- unes du style dans mes tiroirs.
Mais la dernière est plus douloureuse parce que plus proche.
Que je peux être naïve, parfois..
Et pourtant. Si j'y réfléchi, je passe par plusieurs stade, mais la bonne humeur s'installe et ne me quitte plus.
Parce que je préfère être à ma place qu'à la leurs.
Les gens qui vous utilisent pour calmer leurs rage, leurs frustrations, sont de pauvres gens.
Peut-être pas pour leur vie entière, je ne peux souhaiter ça à personne...
Je crois que choisir des gens pour leur faire jouer un rôle est un acte inconscient, la plupart du temps.
On est pas metteur en scène par hasard.
La, je passe par le dernier stade, logique, je suis malade.
Plus que ça, je suis triste.
Quelque chose s'est cassé, un petit fil, un petit lien que je croyais plus solide s'est rompu.
Définitivement.
Certaines personnes utilisent beaucoup d'énergie pour se construire une vie, mais si elle ne repose que sur du sable, alors, forcement, un peu de votre eau suffit à l'ébranler.
Je sais aussi que pour un de mal qu'on me fait, c'est tout un tas de bien qu'on me promets.

C'est terrible ce qui c'est passé à Moscou. Un kamikaze, 35 morts.
Vous saviez que certains kamikazes tuent pour sauver leur famille de la pauvreté?
Ce n'est pas une excuse. C'est une explication.
Vous vous imaginez, vous, avec une ceinture
d'explosif autour de la taille?
Que faudrait-il pour que nous en soyons capable?
Quel terrible niveau de désespoir doit-on atteindre pour marcher aux milieux des autres en sachant que dans une poignée de secondes tout le monde va mourir avec nous.
Mourir en sachant que ses proches seront à l'abri, tandis que des étrangers innocent périront.
A quoi peuvent-ils bien penser, ces terroristes?
Qu'est-ce qui leur donne ce courage meurtrier? La conviction d'une juste cause?
Est-ce qu'on rêve de devenir martyr?
Je ne sais pas, mais du coup mes petits problèmes me semblent plus léger.
Alors, moi aussi, il me faut des victimes pour me sentir mieux?
D'accord, mais je ne les choisit pas.
En tout cas pas celle-là.
Je vais réfléchir au sujet : qui sont mes victimes?
En attendant, je vais dormir.
A demain.

02:08 Publié dans histoire vraie | Tags : victimes, kamikazes | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

tu sais à quel point je peux comprendre ce que tu vis!!!
ça prend du temps pour déchirer la page!!
quant aux kamikases!!!
pour se faire exploser , il faut avoir subi un lavage de cerveau , je ne vois pas autre chose, pour faire cet acte insensé

Écrit par : clara1 | 25/01/2011

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