Bien à Bienne : Un bien pour un mal

Un bien pour un mal

17/04/2012 | Un bien pour un mal

Dingue ou pas dingue
Qu'est-ce que vous en pensez vous?
Je ne dirai pas son nom, exprès.
Comme CNN et la BBC qui ont renoncé à l’interviewer pour ne pas lui donner cette publicité qu'il recherche tant.
Il faut dire qu'il s'aime, ce type là, au point de verser sa larme lorsqu'on diffuse à son procès, le film qu'il a réalisé à sa propre gloire.
Vous voyez qui?
Je ne veux même pas retenir son nom.
Car si on le fait, si on le starifie, il aura gagné.
Non je préfère citer ses victimes , les 77 personnes qu'il a massacré.
Avec une bombe d'abord, dans une voiture.
Puis sur l'île ou il a froidement executé des dizaines d'innocent.
En Norvège.
Vous voyez de qui je parle.
Son visage s'étale en très gros plan sur nos télévisions.
S'il n'y avait ces petits rictus de dédain, on croirait presque qu'il est normal                      .
La question qu'on se pose maintenant, c'est de savoir si il est fou ou non.
Personne ne me demande mon avis mais je vais le donner quand même :
chaque personne qui décide d'enlever la vie à quelqu'un pour une autre raison que celle de se défendre à un sérieux problème psychique.
Le reconnaître responsable de ses actes serait lui donner une légitimité.
C'est comme si on disait : oui, c'est vrai, tu es un soldat auto-proclamé, certes, mais un soldat.
Et peut-être qu'il y en a d'autres comme toi. Et vous tous êtes une armée, avec des motifs discutables, mais auquel nous reconnaissons une certaine légitimité.
Hitler et le nazis. Ca me fait penser à ça.
Des malades mentaux. Tous.
Sa guerre à lui, c'est le multi-culturalisme et l'islam.
C'est profondément débile.
Alors, si, prenons un exemple, demain je me mets à trucider des enfants pare qu'ils sont nés de mariage mixte et parce qu'ils sont catholiques, je serais une guerrière?
Non.
Je serais une folle dangereuse.
Et que méritent les cinglés avides de reconnaissance et de sang versés?
La mort? oeil pour oeil ?
La prison ou l'asile.
Est-ce que la prison est plus dure que l'asile?
Je n'arrive pas à imaginer dans quel état ou est lorsque un de ses enfant est victime d'un assassinat.
Ce que je ferais..
Bienne est la ville multi-culturelle par excellence.
Plus de 117 nationalités différentes s'y côtoient.
Alors que faut-il donner comme réponse?
Que font faire les juges?
On verra bien.
Je suis fatiguée.
Je vais me coucher.
Et puis non, je ne vais quand même pas terminer si mal.
Bien.
Une petite blague?
Non, ça ne serais pas vraiment adapté.
Quelque chose de beau, pour compenser.
Aujourd'hui, j'ai vu mon ex, le père de mes enfants.
Il est venu me dire comme il est fier de notre famille.
De l'entente que nous avons.
Et puis, il a tenté une discussion sérieuse avec son fils.
Fils qui l'a envoyé paître.
Je suis trop bien élevée pour vous répéter ce qu'il à dit.
Mais son père était content.
Oui, content.
Parce que pour un fils, arriver à s'imposer, face à son père, c'est un stade important.
Entendons-nous bien,, je ne parle pas de conflits permanent.
Mais symboliquement, au moins une fois, être capable de se lever et de lui dire, tranquillement :
"Non, je ne suis pas d'accord avec toi."
Pour un fils, c'est comme un rite de passage vers l'âge adulte.
Combien sommes nous à avoir été terrorisé par nos pères?
Au point de ne jamais avoir le courage de lui dire ce que nous pensions vraiment.
Terrorisé, à juste titre, parce qu'il était violent.
Ou simplement imposant?
Souvent les pères ne se doutent pas qu'ils effraient leurs propres enfant.
D'ou l'importance de la discussion.
Et voilà, même si apparemment elle se termine mal, ça peut-être un bien aussi.
Le père de mon fils n'a pas eu de modèle.
Alors, il essaie de se construire tout seul.
Il n'est jamais trop tard pour faire bien.

04:04 Publié dans histoire vraie | Tags : bien, mal, cinglé, père | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

Trackbacks

Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note :
http://bienabienne.bleublog.lematin.ch/trackback/1122056

Commentaires

comment notre société peut elle engendrer ça?
dans les livres de mankell, je voyais que le nazisme était encore source de nostalgie en scandinavie ,mais cet homme'( et ses congénères) est le produit de notre civilisation;
un épiphénomène ;
combien se reconnaissent en lui?
je suis persuadée qu'il n'est que la partie émergée de l'iceberg, et ça, ça me terrorise:
que des décennies n'aient pas réussi à détruire cette hydre répugnante du nazisme est l'échec de notre culture

Écrit par : clara | 18/04/2012

comme c'est juste et bien dit (je suis un peu jalouse). Nous les suisses manquons un peu de vocabulaire. C'est juste un fait, général. Il y a surement des exceptions.

Écrit par : cat | 19/04/2012

Écrire un commentaire