Bien à Bienne : The Good Way

The Good Way

15/07/2012 | The Good Way

La rançon de la Gloire

par Bienabienne.bleublog.lematin.ch, dimanche 15 juillet 2012, 03:59 ·

Le succès attire une catégorie particulière de mouches.

Pas les gentilles mouchettes, comme ma copine du même nom.

Non, une espèce heureusement assez rare : celles qui sont tellement attirée par la m.... que si elles n'en trouvent pas,alors, elles font leurs provisions.

Dans une poche habilement dissimulée sous leurs ailes d'un brun douteux.

Elles en ont toujours sur elles.

Et voilà que celles qui me concernent reniflent la bonne odeur de la réussite.

Et c’est pas tout, ces pauvres bestiaux sont affublés d'une autre tare unique chez les insectes : elle sont jalouses.

D'abord, il y a la femelle, elle arrive toujours en premier.

Des deux sexes, c'est elle qui possède le plus haut potentiel de jalousie,

Même si elle n'a aucune raison de l'être, personne n'en voulant à son beef-steack.

Pour autant qu'elle en aie un.

Fort heureusement disais-je, on en rencontre pas trop.

Il faut dire que les pauvres n'ont pas non plus une intelligence remarquable.

Oubliant de se renseigner sur le trajet, elles s'écrasent lamentablement sur les vitres.

C'est alors qu'arrive le mâle.

Totalement indifférent au sort de sa femelle, il contourne l'obstacle.

Mais comme il n'est guère plus intelligent, il s'écrase à son tour.

Bêtement. c'était une double vitre.

Vous voulez une explication de texte : la voilà.

Sous cette métaphore animale, se cache un petit incident qui ne vaudrait même pas la peine qu'on en parle.

Mais vous me connaissez : j'aime tirez des enseignements des choses insignifiantes.

Et puis, la jalousie, c'est un signe certain d'intérêt.

Je vous raconte donc : j'étais en train d'essayer, sans trop m'ennerver , de réaliser une prouesse technique dans le domaine de la retouche photo.

Avec un bébé au sommeil léger et mes connaissances en la matière qui sont relativement récentes.

Pendant ce temps, je ne me doutais pas qu'un couple de   diptères brachycères scatophiles s'étaient posés sur la page de mon atelier-photo.

Ils avaient réussit à y poser un peu d’excréments.

La femelle particulièrement, en avait mis trois couches.

Tellement , qu'elle s'était engluée à l'intérieur.

Je précise encore, que la discrétion non plus n'est pas le fort de ces porteurs de cac... euh de crottes.

On les repères facilement, ils en rajoutent tellement que ça sent vraiment pas bon.

J'ai donc pris la décision qui s'impose et nettoyé tout ça.

En gros ça disait que j'étais une incapable.

Curieusement, je n'ai jamais entendu parler de cette personne, ni admiré les oeuvres qu'elle aurait pu consacrer au même sujet.

Le mâle visait au-dessous de la ceinture. Je n'ai même pas vraiment lu , tant ça m'avait l'air petit.

Parmis tout ce beuzier, une petite phrase gentille, qui vous vous en doutez ne provenait ni de l'un ni de l'autre, mais du sujet de ma photo lui-même.

Je me suis quand même dit, tout en donnant le biberon à mon petit lapin qui c'était réveillé, qqu'il fallait être vraiment méchant et n'avoir rien d'intéressant à faire dans sa petite vie, pour aller salir le travail des autres.

Et puis, j'ai rallumé mon ordi et la situation c'était inversée : en quelques minutes, 36 nouvelles notifications.

Des *j'aimes" pour mes photos.

Et dans le lot, justement sur cette photo méchamment critiquée, une graphiste et un photographe pro.

Du coup, ça va bien.

Je n'ai pas dépensé une once d'énergie pour dire à cette.. personne (!) que sa notion conventionnelle de l'art ne lui donnait pas le droit de juger ma créativité. Et que j'étais désolée que les beaux regards de mon sujet s'adressent à moi plutôt qu'à elle.

Non, ça c'est pas vrai, je suis ravie en fait.

Pour terminer, j'aimerais remercier : mon modèle de m'avoir défendue, il sait déjà que je l'adore.

Mes copains et copines qui aiment mes photos.

Les inconnus qui aiment mes photos et qui s'y connaissent en plus.

Mais surtout aux deux cyclorrhaphes, qui confirment mon intuition : je suis sur la bonne voie.

Leurs  critiques négatives et jalousies en sont des signes évidents .

Je le sais d'expérience.

04:15 Publié dans histoire vraie | Tags : mouche, métaphore | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

^_^

Écrit par : Véro | 15/07/2012

le pire c'est l'indifférence, comme tu ne l'amènes jamais dans ton sillage c'est que tout va bien;

Écrit par : clara | 15/07/2012

comme c'est joliment dit !

Écrit par : Cat | 15/07/2012

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