06/02/2011 | TDA ( suite)

TDA (suite) Les troubles du déficit de l'attention ne sont pas diagnostiqués systématiquement pour de nombreuses raisons. La première étant que c'est une découverte relativement récente.

Ensuite, parce que ce qui est considéré comme habituel dans un pays, comme le degré d'agitation "normal" chez un garçon qui sera plus élevé dans le sud, ne l'est pas forcement dans un autre.

Ensuite, il y a tout le facteur éducatif, c'est à dire qu'une fille doit rester à sa place, ne pas participer à des jeux violents.. c'était comme ça pour moi en tout cas, dans ma génération de petites citadines, par contre, à la campagne, les fillettes jouaient aux mêmes jeux que les garçons.

Je fonctionne beaucoup par comparaisons. C'est une des raisons qui m'ont fait croire pendant longtemps que je ne pouvais pas être "atteinte" ou plutôt porteuse de cette particularité.

Maintenant que j'ai accès à l'information grâce à internet, je vois toute l'étendue de mon ignorance, et je prends conscience que j'avais raison à la base, quand intuitivement je me disait : JE SUIS NORMALE , CE SONT LES AUTRES QUI NE LE SONT PAS.

J'ai constaté avec plaisir qu'après la parution de mon article précédent, que le taux de visite avait grimpé en flêche.

Il est évident que je ne suis pas la seule dans ce cas.

Découvrir que l'on est NORMALE, totalement normale, et qu'une grande partie de notre vie, voir notre vie entière aurait pu être différente, si on avait pu être diagnostiquée plus tôt.

Si au lieu de dire : tu es distraite en classe, on avait pu voir : ton cerveau et ton corps réagissent à d'autres choses que tes camarades .

Quand je pense à toutes les punitions injustes qui auraient pu être évitées...

Si on c'était interessé à ces choses, si on avait pu développer mes, nos capacité avec une éducation adaptée, alors...

tout est possible.

Un peu comme un accidenté qui se réveille du comas avec des possibilités nouvelles. Il n'est pas trop tard pour moi, ni pour vous.

Quand à ceux qui me lisent et qui pensent peut-être.. bon, bon, c'est bien beau tout ça, mais ça ne me concerne pas.

Détrompez-vous. si ce n'est pas vous, ça sera peut-être votre frère ou votre soeur. Celui ou celle qui est à fleur de peau et que vous ne comprenez pas.

Si j'insiste tellement sutr le sujet, c'est qu'il  a de grandes souffrances, voir des suicides qui découlent de toutes ces années d'incompréhension.

Allez à l'école était un calvaire, pourtant j'adore apprendre.

Quand Madame Vulleumier nous parlait de l'Egypte, j'étais fascinée. Grâce à sa manière si passionnée d'enseigner l'Histoire, j'ai découvert aussi la mythlogie grecque.

Pourtant, je n'étais pas une bonne élève, car la matière d'enseigner de la plupart des autres profs m'ennuiaient à un point tragique. Je passait mon temps a colorier des petits carrés dans mon cahier et de calculer ainsi les minutes qui restaient jusqu'à la fin du supplice.

Assoir des enfants en pleine croissance toute une journée, avec une demi-heure de récréation, quoi de moins naturel?

Comment faisaient les autres pour supporter l'insupportable? Pourquoi ils y arrivaient et pas moi?

Pourquoi ce qui me semblait simple (lire 2-3 livres par jour) leur étaient impossible? Et ceux qui étaient comme moi, je ne pouvais pas les voirs puisque perdu dans leur propre souffrance, on ne pouvait que se heurter.

Maintenant que je vois cette liste de smptomes qui me correspondent si bien, je suis à la fois soulagée et révoltée.

Mais heureusement ma devise reste : il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Et que ceux qui se moquent de mes fautes, de ma dyslexie, de mes inatentions sachent que je ne les laisserai plus faire sans réagir. Je ne veux ni ne peux être comme eux.

Je suis riche et je ne le savait pas.

C'est tout un monde qui s'ouvre et je compte bien l'explorer. Je ne dors plus, je me réveille! j'existe!

A plus tard

10:46 Publié dans histoire vraie | Tags : tda, hyperactivité, comment faire | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |