Bien à Bienne : Sagesse

16/03/2012 | Sagesse

Ce soir, cette photo fait parler d'elle.
Qu'y voyez-vous?
Cette jeune et belle inconnue qui à accroché son grand sac après le guidon de son vélo.
Qui à pédalé jusqu'au bord du lac et qui s'est dirigé là, exactement.
Pour s'assoir sur le rebord.
A cet endroit l'eau n'est pas très profonde.
Si elle se laissait glisser, elle ne risquerait pas grand chose.
Le coucher de soleil est magnifique.
Mais elle détourne la tête.
Ses cils sont si longs et fournis qu'on les devine.
A quoi pense-t-elle ?
Moi qui l'ai vu de près, j'ai ressenti quelque chose.
Comme un besoin impérieux..d'être là.
comme si elle allait y déposer sa question..et attendre sa réponse.
Pepe me dit que la vie est étrange.
A la télé Ella Maillart dit que les mystères de la vie n'ont pas de réponse.
Elle dit ça et d'autres choses intelligentes et éclairées sur la vie et la mort.
Elle à cherché le sens de la vie.
L'étincelle qui est la même chez chacun de nous, humain et animal,
l'esprit, la Vérité Suprême.
Elle m'épate Ella, en même temps, je m'en sens proche.
Sa voix m'apaise.
Ses yeux rayonnent de vie.
Son discours est clair, évident.
Je me sens emplie de sagesse partagée.
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Nadia alla se coucher tôt, sa randonnée l'avait sainement fatiguée.
Elle laissa un instant les pensées tourner dans sa tête et s’endormit dans une spirale de bonne fatigue.

La nuit absolue.
Ni lune, ni étoile, le noir complet.
Juste le bruit de sa respiration.
Et le cognement du sang, dans ses oreilles.
La grille avait disparu.
Elle connaissait l'endroit de mémoire, et sut qu'elle avançait dans cette part de terrain inconnu d'elle,
qui se trouvait derrière.
Et puis, un flash, une enseigne lumineuse faite de néons roses et jaunes qui disait :
"C'est là"..
Elle continua d'avancer, guidée par l'éclair qui restait dans ses yeux.
Un trou.
Plutôt une pente.
Avec des sortes d'escaliers, des gros escaliers de pierre couverts d'herbes.
Ca sentait bon..
De petites lucioles sautillaient sur les cailloux.
Elle entendait le "crr-crr" des grillons.
"Crr-crr-crr" le bruit s’amplifia, à mesure qu'elle descendait.
Le sol à présent grouillait de grillons.
A moins que ça ne soie des cafards, pensa-t-elle.
Elle ne voulait pas les écraser.
Puis elle se rendit compte que ses pieds ne touchaient pas le sol.
Elle flottait.
Sa tête lui tournait un peu.
"crr-crr-crr".
Et soudain, tout s'arrêta, net.
Une chaise.
Vide.
Au milieu d'un rond de lumière.
Mais il n'y avait aucun projecteur.

Son corps fut brusquement projeté vers l'arrière.

Elle devait se réveiller.