24/07/2012 | Quand même

Quand même, c'était la devise de la divine Sarah Bernhardt.

Une tragédienne géniale , la plus grande de son époque.

Et qui allait jusqu'à jouer assise, quand on l'amputa de sa jambe.

Elle c'était fait faire un cercueil et dormait dedans.

C'était en 1914, elle avait 71 ans.

Tandis que Karen Chéril sautillait sur "chéri,chéri", et que les filles de mon âge collaient dans leur chambre des posters de "Clo-clo" découpé dans "Podium", je photocopiais l'image de Sarah et dévorait sa biographie..

Celle de Camille Claudel aussi. Ainsi que d'autres femmes qui méritaient vraiment mon admiration.

Je n'avais pas internet, sinon, j'aurais su qu'il existait des artistes vivantes, comme Niki de St-Phalle ou Louise Bourgeois qui m'auraient passionné tout autant.

Je lisais mais je ne comprenais pas tout, tiens, cette devise, par exemple.

"Quand même" Quand même quoi?

Quand même rien. C'était ça.

Je le comprends maintenant.

Quoi qu'il se passe, continuons de vivre, quand même.

Un petit chat est mort, c'est triste, mais il reste les autres, quand même.

Pauvre Savonette qui n'a pas compris.

La nature est cruelle.

Alors, quand même, c'est pour moi.

Quand même mon frigo est vide.

Quand même mon fils me fait la  tête.

Quand même bébé à mis mon ménage sens dessus dessous...

Quand même je n'ai plus un brin de tabac.

Je m'adapte, et je vis.

Je n'a pas tellement le choix, mais j'essaie de ne pas me renfermer, comme je fait d’habitude dans ces derniers jours avant la délivrance!

Et j'ai tellement de chance.

Autour de moi, il y a tout.

Ou presque.

Manque que le prince charmant.

Mais je n'ai pas encore trouvé le modèle qui correspond à mon année.

Patience.

En attendant, j'ai de quoi faire!

Avec rien, j'ai fait une terrasse d'enfer, et elle n'attends plus que mes copains pour faire la fête!

Je me réjouie déjà!

13:21 Publié dans histoire vraie | Tags : quand même, sarah bernhardt, fête, terrasse | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |