Bien à Bienne : Petite voix intérieure

Petite voix intérieure

08/08/2010 | Petite voix intérieure

Voilà voilà! il y a des jours comme aujourd'hui, où j'aime particulièrement ma vie.
Serait-ce l'âge?
Je suis à présent capable de savourer la simple pensée d'une journée passée.
Parce qu'il faisait beau et chaud
Parce que j'ai eu une rentrée d'argent inespérée, une dette remboursée, l'argent ne fait pas mon bonheur, mais il m'apporte un supplément de liberté.
-Ah oui? (petite voix intérieure, p.v.i.)
Moi:
-Oui, quand j'ai des sous, je suis libre parce que j'ai le choix. Et ça c'est un petit bonheur simple que les gens riches depuis l'enfance ne connaissent pas.
p.v.i. :
-Explique!
Moi:
-Ben tu vois. Mes parents n'étaient pas pauvres, loin de là, mais disons que nous avons subit les effets de la crise horlogère.
p.v.i. :
-La crise horlogère?
Moi:
-Il fut un temps, dans les années 70 où l'horlogerie suisse, haut de gamme, Oméga, Rolex, Bulova etc.. était prolifique et la Ville de Bienne en profitait bien, vu que ces usines étaient implantées et le sont toujours d'ailleurs, ici.
Pour l'anecdote, mon papa faisait partie de l'équipe d'horlogers qui as réalisé les montres des premiers astronautes à aller sur la lune. Avec des Omégas. Ils étaient venus en personne visiter l'usine.
p.v.i. :
-La Classe!!!
Moi:
-Tu peux le dire. Malheureusement, la concurrence, japonaise entre autre devint de plus en plus forte et cette manne qui semblait inépuisable s'est tarie.
Ce fut "la crise".
Donc, ce que je veux dire, c'est que j'ai eut une superbe enfance et j'adorais passer des vacances à la mer, en camping avec mes parents. J'avais peut-être une pointe de jalousie vis-à-vis de ceux qui partaient en vacances en avion..
Ca me rappelle un souvenir d'école pas très glorieux..on devait raconter nos vacances et une de mes camarades les avait passées au bout du monde, je ne sais plus ou..mais j'avais demandé  (la honte)
"combien de jours l'avion avait mis pour arriver jusque la..."
La maitresse, gentiment, m'a expliqué que ça se comptait en heures..
Mais voilà..ça illustre bien mon ignorance d'un certain style de vie.
Plus tard, je me suis bien rattrapée, au point de dire, après avoir vu New-York, l'Inde et Moscou, entre autre, que l'avion..je n'aime pas trop ça. Ca me rends malade, ça me bouche les oreilles pendant des semaines, la bouffe est dégueulasse  et on à jamais assez de place pour allonger ses jambes.
Revenons à mon sujet. La liberté que me donne l'argent.
Donc, en avoir me donne la possibilité de ne rien m'acheter. Vous voyez? Je peux décider.
Parce que je sais ce que c'est de ne pas avoir d'argent. Et quand j'en ai pas, je n'a pas le choix, je ne peux rien m'acheter.
Mais quand j'en ai, alors automatiquement, en même temps j'obtiens ce pouvoir de décision.
Quelqu'un qui en a toujours eu ne se pose pas cette question puisque justement, elle ne se pose même pas.
-C'est un peu tiré par les cheveux...
-.Tu trouves? Peut-être, mais tu sais, l'essentiel, et c'est pour ça que je me fatigue à l'expliquer, c'est que ce sentiment me procure une joie certaine.
-La joie de décider de ne rien faire, si je comprends bien.
-Tout à fait!
-Et en plus tu fais des économies!
-Eh oui!
-Et t'adore faire des économies.
-Tu me connait bien!!!
-Ben oui..je suis TA petite voix intérieure.
On devrait plus souvent écouter sa "petite voix". On a tous la sienne, un truc un peu mystérieux, il faut dire. Chez moi, elle se manifeste parfois sous forme d'enseigne lumineuse qui clignote dans
ma tête. Oui, oui, vraiment.
Une chose qui m'as mise en joie aussi parmi toutes les petites qui ont fait cette journée, c'est ma petite famille de foulque, qui est toujours là. Inlasssablement, le papa fait des nouveaux nids et la petite famille s'installe et se réinstalle. J'ai pu les mitrailler aujourd'hui et les gros poussins sont venus si près que je les entendaient piailler.
Ils sont si moches, qu'ils en deviennent mignons.
Voilà , j'espère que votre dimanche sera aussi parfait que l'as été mon samedi!
Et peut-être que vous verrez les étoiles filantes!! Faites un vœu pour moi, si c'est le cas!

03:36 Publié dans histoire vraie | Tags : voix intérieure, économie, foulques | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

tu as très bien expliqué ;
quand tu n'as pas le choix , tu subis les circonstances ;
et là tu es actrice de ta vie, tu décides
comme tu dis ça fait toute la différence;
je n'ai jamais pris l'avion , oups ;
pas eu l'occasion pour l'instant;
je n'aime pas avoir les oreilles bouchées ; quelle horreur

Écrit par : clara1 | 08/08/2010

L'Oméga a fait une sacré boulette en laissant les japonnais tout photographier lors de leur passage dans leur entreprise, résultat, ils ont piqués des idées et on connait la suite...
tu oublie l'afrique, c'est pas très long en avion mais moi j'ai le souvenir d'y avoir bien mangé et c'était encore swissair......
trop mignon cette petite famille de foulques. bisous des Alpes.....

Écrit par : vero | 08/08/2010

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