11/09/2010 | Papy fait de la résistance

Papy fait de la résistance (suite)

Ce matin, ma fille sugit dans ma chambre:
-Tu sais la meilleure?
J'emmerge péniblement:
- Nooon...
Le papy. Il est revenu, dans sa maison. Il a de nouveau tiré et il est reparti!
Aussi incroyable que ça puisse paraitre vu l'ampleur des forces mobilisées pour le problème,
le papy, pour la deuxième fois réussi à échapper à la police.
On allume la télé régionale qui ne parle que de ça. La télé nationale aussi.
Comment est-ce possible???
Quelle pitoyable excuse le porte-parole de la police va-t-il pouvoir évoquer?
Mais d'abord, on reparle du papy. Peter, c'est son nom.
C'est la maison de son enfance, celle dans laquelle il à toujours vécu avec ses parents.
C'est une histoire d'héritage. Sa soeur veut vendre, lui non.
Parmi la population, les réactions sont unanimes :
Si nos sbires sont incapables d'attraper un vieil homme désespéré, que ce passerait-il en cas d'attaque terroriste?
Un jeune homme à imprimé un t-schirt avec la photo du papy.
On apprends aussi que le policier n'est pas si atteint qu'on l'aurait cru.
Mais surtout, il est revenu. le papy, il avait oublié de fermer la porte?
On ne sait pas ce qui l'a pussé à accomplir cet acte qui oscille entre inconscience et désespoir..
Mais il l'a fait. Il est revenu dans sa maison et la centaine de policiers des forces spéciales chargé de le capturer
sont la risée du pays entier. Parce que, déjà la première fois, c'était déjà la honte d'être tenu en échec par un seul homme.
Deux fois, ça deviendrait ridicule, si l'homme n'était pas armé.
Les habitants ne se sentent pas en danger, et la police à trouvé une excuse qui me satisferait presque, si elle
n'était pas la justification de son incompétence.
Alors voilà : s'il sagissait d'un délinquant "normal" on hésiterais pas. Une balle dans le buffet et basta.
Mais tout flics qu'ils sont, ils restent humain et quelque part, il compatissent à la triste histoire de ce citoyen qui défends sa maison.
Ils essaient d'épargner tout le monde.
Personne ne l'a dénoncé.
Moi, j'ai encore réfléchi et je me suis souvenue ;
L'état de rage qui me prenait lorsque j'ai découvert comme l'administration est implaccable. Insensible face à la souffrance.
Illogique et injuste souvent...
La colère monte, on se sent bafoué, rabaissé... Face à vous, des gens sont payés pour détruire votre vie.. c'est l'effet que ça fait.
On se révolte, parce qu'on aimerais être respécté, compris... écouté au moins. Mais notre histoire n'intéresse personne..et on ne sait pas se défendre comme ça.
Se résigner c'est accepter de souiller sa dignité.
Peter, lui, il à pas supporté. Quelque part en lui, la frontière qui sépare la réalité de folie est devenu perméable.
Il à franchi le pas. Ou pêté un plombs..on peut le dire comme on veut.
Je ne sais pas ce qui va se passer, je ne vois pas comment l'histoire pourrait se terminer autrement que mal.
J'en saurais plus demain.
Ce que je veux dire, c'est qu'on ne sait pas comment on réagirais si on voudrais nous enlever ce qu'on à de plus cher...
Avant de le juger.. il faut tenter de s'imaginer l'effet que ça fait  et penser que ça peut arriver à tout le monde.
Avec quelques si..
Par contre s'échapper, revenir et se rééchapper, c'est un exploit qui le rends sympathique. Il est fort quand même, le Peter!!
4 jours...
Je me demande si il n'aurait pas une cachette, et qu'en fait, il ne serait jamais vraiment parti. Ca expliquerais tout.

Avec ma tablette graphique, je m'entraine et ça donne le résultat ci-dessus. Je fais une photo en laissant exprès un emplacement libre.
Pour pouvoir y insérer un personnage. Les possibilités sont si illimitées que ça donne le tourni!!

Avec mes enfants, on est allé pêcher... la lumière sur le lac était quasi-parfaite..

Je vais me coucher... et Peter, il dors ou?
Je vous embrasse et vous souhaite un magnifique week-end.
A demain

03:56 Publié dans histoire vraie | Tags : papy, peter, bienne, dignité | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |