01/03/2012 | Nouveau Roman

Ma fille est partie, donc.
Emportant avec elle sa connexion internet.
L'appartement n'étant pas encore tout-à-fait habitable, je garde encore bébé chez moi.
Je me rends compte qu'il ne va pas être facile de la laisser partir, elle aussi.
Je pense à toutes ces grand-mères qui ont élevés leurs petits enfants, parce que, pour une raison ou une autre,
les parents ne pouvaient pas.
Ce n'est pas le cas chez nous, heureusement, mais j'apprécie la confiance de ma fille.
Je dis heureusement parce quand je vois tout l'amour que cette petite chérie porte à ses tout proches...
Mais finalement, je voudrais rendre hommage à toutes ces grand-mères qui ont élevé leurs petits enfants.
Ca arrive plus souvent qu'on ne le pense et très souvent aussi, elles le font remarquablement.
Ce n'est pas facile, certainement, de prendre toutes les responsabilités et de voir débarquer, de temps en temps , les parents
qui viennent critiquer son travail.
Heureusement, je le redis, ce n'est pas ce qui se passe chez nous.
Mais maintenant que je suis dans une situation qui ressemble, je touche du doigt l'effet que ça peut faire.
Elever un enfant, c'est sacrifier beaucoup de son temps.
Quand il est tout petit, il réclame une surveillance constante.
Quand elle ne sera plus là, je vois déjà tout ce que je pourrai faire.
Près de chez moi, il y a un centre de power plate. Vous connaissez?
Ces grosses machines qui vous secoue la cellulite?
J'adore.
Et puis, j'ai envie d'aller courir.
J'ai envie de terminer le réarrangement de ma terrasse.
Remettre tout mon appartement en ordre.
Etc..
Etc..
Et commencer l'écriture de ce nouveau roman.

Ca pourrait donner quelque chose comme ça.

"Assise sur le toit de sa maison, les jambes pendant dans le vide, Rose attendait.
Elle fixait l'horizon.
Ca commençait toujours par un point noir.
Qui  grandissait.
Qui se rapprochait.
Avant de venir se poser à côté d'elle, le pigeon effectuait toujours un cercle de repérage
au-dessus de la terrasse.
Rose retenait son souffle.
c'était comme une sorte de petit miracle, à chaque fois.
Un petit mystère.
Comment un animal aussi libre qu'un oiseau pouvait décider ainsi de se rendre d'un
point aussi éloigné, pour revenir vers elle, avec son message attaché à la patte?
Délicatement elle le prit sur ses genoux pour détacher le tube fixé sous son ventre.
Elle l'ouvrit et récupéra le fin rouleau de papier qu'elle mit dans sa poche.
Et puis, elle emporta le pigeon jusqu'à une cage grillagée qui contenant déjà toutes sortes d'oiseaux.
Moineaux, perruches, canaris..
Elle vérifia que tout le monde avait assez à manger en grommelant contre les tourterelles
qui faisaient leurs besoins dans l'eau.
Elle ramassa encore quelques plumes de couleurs, puis referma la cage.
Epuisé par sa longues course ,le pigeon dormait déjà.
Elle sourit, et quitta la terrasse pour descendre dans le jardin.
Elle s'installa sur une chaise longue, avec une grosse respiration et , enfin, prit connaissance de son message."
Si vous voulez savoir ce qu'il y a d'écrit, il faudra patienter jusqu'à demain :).

11:47 Publié dans histoire vraie | Tags : enfant, roman, pigeon | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) |